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Corée du Nord: 1990-1991

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/1/450706.txt[13/09/2020 23:43:50]Corée du Nord 1990-1991 Une fois encore, Radio Pyongyang a annoncé, le 7 février 1991, qu' un complot visant à "perturber le processus de succession" du président Kim Il Sung par son fils Kim Jo ng Il a été déjoué.

La liste de tels "complots" est déjà longue, et les autorités sud-coréennes o nt pensé qu'il s'agissait là d'une mise en scène destinée à démontrer l'habileté du prétendant à l'approche de la célébration de son anniversaire, le 16 février.

Quoi qu'il en soit, il est certain que le président Ki m Il Sung n'a pas encore complètement réussi à imposer la légitimité de son fils.

Celui-ci, d'aill eurs, a continué à renforcer le groupe qui lui est lié, qui comprend notamment Yon Hyong Muk, Premier ministre, Kim Yong Nam, mi nistre des Affaires étrangères, Yun Gi Bok, chargé des relations avec le Sud, et Hw ang Chang Yop, idéologue.

La crise économique à laquelle le régime est confronté depui s de longues années a continué à représenter une vraie menace.

Le taux de croissance a été estim é à 2% en 1990 alors que les dépenses militaires représentaient 24% du PNB.

Les objectifs ambitieux du plan septennal 1987-1993 (doublement de la production) ont dû être ramenés à un niveau plus mode ste.

Les mauvaises récoltes, consécutives, ont aggravé la pénurie de produits alimentaires.

D'autre part, la réduction des échanges (-10% en 1990) avec les pays socialistes a eu des conséquences très graves.

Le commerce bilatéral avec l'URSS, qui représente la moitié des échanges avec ces pays, est passé de 1,52 milliard de roubles en 1988 à 1,38 milliard en 1989. De plus, l'accord commercial pour 1991 signé en novembre 1990 entre les deux pays a prévu que dés ormais le règlement se ferait en devises, ce qui signifie une importante réduction de l'importation de pétrole soviétique alors que la pénurie de ressources énergétiques est considérée comme l e facteur le plus important de la mise en sommeil de la moitié des usines du pays.

Pour tenter de sortir de cette impasse, la Corée du Nord s'est tourné e davantage vers le Japon.

Celui-ci s'est montré désireux d'apporter son concours pour différentes raisons politiques, comme en a témoigné la visite à Pyongyang de Kanemaru Shin, dirigeant influent du Parti l ibéral-démocrate japonais en septembre 1990.

Une série de trois réunions ont été prévu es (janvier, mars et mai 1991) pour négocier l'établissement des relations diplomatiques.

Au cours des deux premiè res, la Corée du Nord a demandé 4,8 milliards de dollars à titre de réparation des dommages subis pendant la période coloniale (1905- 1945).

Le Japon a semblé prêt à examiner la question à cond ition que la Corée du Nord accepte l'inspection de ses installations nucléaires par l'Agence internation ale de l'énergie atomique.

Quant à l'avenir des relations avec l'URSS, les experts soviétique s ont estimé que la Corée du Nord continuerait à les développer; elles sont en effet trop importante s pour que Pyongyang puisse s'en passer, même si elle a dénoncé l'établissement des relations diplomatiques entre Moscou et Séoul comme une conséquence désastreuse de la perestroïka.

Enfin, dans le domaine des relations inter-coréennes, l'événeme nt le plus important a sans doute été l'acceptation, en mai 1991, par la Corée du Nord de l'adhésion sim ultanée des deux Corées à l'ONU, sujet tabou depuis trente ans pour Pyongyang.

Survie oblige.. »

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