Conseils d'orientation

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« LES METIERS Aux dernières nouvelles, près de 22 000 métiers ont été répertoriés en France ! Nombre d'entre-eux sont apparus au cours des 15 dernières années, certains ont déjà disparu aujourd'hui, ou vont disparaître d'ici peu (par exemple les mécanographes, les opératrices de saisie), d'autres métiers existant depuis longtemps changent... et avec les mutations technologiques, il est difficile de prévoir le devenir des emplois. C'est donc un exercice périlleux que de prédire les métiers de demain. Cependant, avant de se lancer dans une projection sur l'avenir, sur les « secteurs porteurs », quelques considérations importantes : ? L'enseignement supérieur est pratiquement une assurance-risque contre le chômage : alors que les moins de 25 ans représentent 40% des chômeurs, de 1975 à 1981 les taux de chômage des jeunes issus de l'enseignement supérieur long sont passés de 10 à 11%, et ceux de l'enseignement supérieur court de 3 à 12% (il s'agit de moyenne, les chiffres pouvant varier considérablement d'une section d'IUT ou de BTS à l'autre). ? Le bagage « enseignement supérieur » est donc une garantie, il l'est d'autant plus si les études ont été assorties de stages en entreprises, d'emplois temporaires qui facilitent ensuite l'insertion professionnelle. ? Un métier pour la vie, c'est fini, ou presque : il ne sera pas rare de changer 5 à 6 fois de métier au cours de sa vie professionnelle. ? En conséquence de quoi, les emplois vont exiger de plus en plus des niveaux de qualification élevés qui permettent une bonne adaptabilité, une bonne souplesse. ? Pour cela, il faut au départ des formations de base, le plus de bases possibles, puis des spécialisations pointues mais acquises le plus tard possible. ? Les niveaux de recrutement s'élèveront aussi du fait des incertitudes qui pèsent sur les activités professionnelles de demain, une façon pour les employeurs de se prémunir... ? La connaissance d'une ou plusieurs langues vivantes sera indispensable : l'anglais bien sûr, qui selon certains pourrait devenir à terme la 2e langue des Européens — n'oublions pas que les barrières douanières doivent disparaître en 1992... ? On semble donc se diriger vers des formations d'hommes et de femmes qui soient polyvalentes : lettres et sciences devraient faire bon ménage. ? Attention ! Prudence vis-à-vis des métiers à la mode. Les métiers dits les plus porteurs d'avenir ne seront pas toujours les plus porteurs d'emplois. On parle beaucoup des biotechnologies, cependant on ne prévoit dans cette branche que la création d'une cinquantaine d'emplois par an pour les 5 prochaines années. Alors, plus tard peut-être ? ? Dans les secteurs professionnels, même ceux durement touchés par la crise économique, les réductions d'effectifs touchent la plupart du temps les emplois les moins qualifiés et il existe souvent des débouchés à un haut niveau de qualification, avec une double compétence (Bac + 2 et plus). Quelques exemples : les banques, les assurances, l'immobilier... En 1986, les effectifs ont baissé, mais en même temps ces secteurs font la chasse aux diplômés et recrutent des généralistes (droit ou économie) ayant une formation complémentaire en fiscalité, ou informatique, langues, audiovisuel. Les juridico-commerciaux sont notamment très appréciés par les Assurances. Quelques secteurs dont on peut raisonnablement espérer... ? la communicaton Secteur très vaste, dont le champ d'action recouvre au-delà des sous-secteurs traditionnels (presse, édition, audiovisuel) des activités variées : les relations publiques, la publicité, le cinéma, les télécommunications, l'informatique, le journalisme, le spectacle, les services postaux ; au travers d'outils tout aussi divers : la presse imprimée, l'affiche, la télévision, la radio, les cassettes, les logiciels, les réseaux câblés, les manifestations organisées... A l'intérieur de cet immense cha 277 peau, toutes ces activités ne vont pas se développer au même rythme, d'ores et déjà certaines font plus que stagner. Cependant, dans ce secteur en pleine expansion technologique et dont les effectifs sont stables pour l'instant, on peut logiquement miser sur l'audiovisuel, le câble, la télématique, la micro-informatique. Activités pour lesquelles on aura besoin de « polycommuni-cants » du style Sciences Po., IEP, Lettres, Sciences humaines avec en complémentaire une formation spécifique. Les technologies de l'information sont devenues des atouts majeurs dans la communication moderne, c'est surtout dans ce domaine qu'il devrait y avoir un fort accroissement dans les prochaines années. Il existe aussi une forte demande en communication globale : les grands groupes, les entreprises de taille moyenne, les collectivités locales, les administrations font appel à des agences çonseils (dont certaines se développent très rapidement). Exemple. La communication des entreprises : relations sociales, relations publiques, publicité, marketing... Concrètement, le conseiller en relations publiques a pour mission de concevoir et de proposer des moyens d'établir des contacts entre entreprises, entre vendeurs-acheteurs, entre l'entreprise et ses actionnaires, entre l'entreprise et son personnel. Certaines fonctions semblent appelées à se développer : ? Le journaliste d'entreprise : c'est quelqu'un de polyvalent (qui rédige, mais qui peut aussi faire la mise en page) qui est chargé de la communication interne dans l'entreprise. ? L'attaché de presse, soit salarié de l'entreprise, soit d'une agence de relations publiques, soit travailleur indépendant qui est chargé des relations avec les médias, avec l'extérieur (quand un nouveau produit sort par exemple). ? Le documentaliste spécialisé, soit salarié de l'entreprise, soit d'une société de services, soit d'agences conseils... ? L'audit social, soit salarié de l'entreprise, soit consultant externe, il prend « le pouls » de l'entreprise au point de vue social. En fonction de son diagnostic, il peut proposer des solutions pour améliorer les rouages, la rentabilité. Il peut s'appeler aussi psychosociologue, ou psychologue du travail. Ce ne sont que quelques exemples. On s'attend aussi à une bonne progression du marché de la traduction dans les domaines commerciaux, techniques, culturels (dans l'édition, auprès des tribunaux, d'organismes internationaux, de compagnies d'assurances, de banques...) ? L'ENSEIGNEMENT Secteur bouché, secteur peu intéressant ? Pourtant, dans les.dix prochaines années, l'enseignement devrait fournir des débouchés considérables. L'État a recruté massivement dans les années 60-70 un personnel qui va arriver à la retraite. L'objectif d'amener 800/o d'une classe d'âge au niveau du bac suppose des moyens en personnel éducatif. On considère qu'il faudra former 15 000 instituteurs d'ici l'an 2 000 et d'ores et déjà, certains départements sont déficitaires au niveau de l'entrée dans les Instituts universitaires de formation des maîtres Oes départements du Nord bien sûr !). De même, dans le domaine de la formation continue, les besoins vont aller croissant: pour l'adaptation à de nouveaux emplois, pour de meilleures qualifications, pratiquement tout le monde aura recours une ou plusieurs fois dans la vie professionnelle à la formation continue. ? SECRÉTARIAT BUREAUTIQUE Pour l'instant, le secrétariat emploie 000 000 personnes. Ce sec teur, grâce à la relance dûe à la bureautique, entraînera sans doute une réduction des emplois d'exécution, mais les débouchés resteront ouverts pour les emplois qualifiés des secrétaires qui maîtriseront les techniques nouvelles, une ou plusieurs langues étrangères et même la sténo et la dactylo anglaises. Là aussi il faut être polyvalent ! Cela peut concerner les assistantes techniques d'ingénieurs, le secrétariat dans l'export... Les BTS bureautique et secrétariat semblent un bon point de départ. ? LA CRÉATION Secteur qui semble prometteur en matière de débouchés. Design, architecture, stylisme, graphisme, publicité, profession d'art, d'artisanat vues du côté artistique et du côté technique (matériaux, ergonomie, marketing...) Cela touche l'audiovisuel, la presse, l'édition, la mode, le textilç, le design industriel, l'architecture d'intérieure, le packaging... Une formation polyvalente est indiquée: écoles d'arts plus, selon les cas, des connaissances en informatique ou en technologie des matériaux, ou commerciales... Exemple : le designer industriel qui peut travailler soit en cabinet de designers soit en indépendant. Il conçoit l'emballage d'un produit, il travaille sur les logos, les images de marque, l'aménagement des magasins, il peut aussi dessiner des meubles, des luminaires... ...»