Conscience - Philosophie : modalité de la connaissance
Publié le 03/02/2024
Extrait du document
«
Philosophie : modalité de la connaissance qui met, sans médiation, l’esprit en
présence de son objet.
REFLEXIVITE DE LA CONSCIENCE :« C’est le savoir revenant
sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même qui se met en
demeure de décider et de se juger », écrit Alain.
La réflexivité de la conscience
nous permet, non seulement de penser à ce dont nous avons conscience, mais
aussi de savoir qu’on y pense et comment nous y pensons.
C’est ainsi que la
transparence à soi du sujet se voit confirmée.
CONSCIENCE : Du latin cum, « avec
», et scientia, « savoir, connaissance », la conscience signifie étymologiquement «
savoir (scientia) avec (cum) ».
Il s’en dégage l’idée d’un accompagnement : grâce à
elle, nous accompagnons le monde ; en étant conscient de soi, on s’accompagne
soi-même.
La conscience est la faculté de se représenter quelque chose, faculté
qu’a l’esprit de se rendre présents ses objets et de se penser lui-même, de se
connaître dans une représentation.
SPONTANEE : elle renvoie à la simple présence
de l’homme à lui-même au moment où il pense, sent, agit, etc.
Elle enregistre
passivement ce qu’elle vit sans l’interroger ; elle nous fait simplement apercevoir ce
qui se passe en nous et en dehors de nous.
REFLECHIE : elle serait cette LUMIERE
QUI RAMASSE ET UNIFIE TOUTE NOTRE EXPERIENCE, un témoin qui constate et
nous révèle ce qui est.
Elle est définie par Lalande comme étant « l’intuition, plus
ou moins complète, plus ou moins claire, qu’a l’esprit de ses états et de ses actes ».
Elle est la capacité qu’a l’esprit humain à faire retour sur lui-même, sur ses
opérations, ainsi que sur les actions de l’homme.
C’est grâce à elle que celui-ci peut
connaître sa connaissance.
MORALE : elle désigne l’intuition que nous avons de la
valeur morale de nos propres intentions et actes, c’est-à-dire qui nous permet de
juger ces derniers à la lumière de la distinction du bien et du mal.
CERTITUDE :
adhésion ferme et entière, sans aucune restriction, à ce qui paraît être vrai.
EVIDENCE : caractère de ce qui est évident, de ce qui « se voit (latin videre) de (e)
loin », et donc vérité qui s’impose immédiatement à l’esprit, sans qu’il soit
nécessaire de la démontrer.
Puis-je savoir ce que je suis ?
DESCARTES (1596-1650) : Un sujet peut douter de ce qu’il est, mais il y a au
moins une chose dont il ne peut pas douter : au moment où il pense, doute, il est
tellement présent à sa propre pensée qu’il ne peut pas douter d’exister.
Le doute
cartésien radical et hyperbolique met donc au jour une première certitude qui est
celle du cogito, du « je pense », de la pensée.
« Je suis, j’existe » : le doute ne
peut attaquer cette évidence, car pour qu’il soit possible, il faut d’abord quelqu’un
qui doute.
COGITO : verbe latin signifiant étymologiquement « je pense ».
En
philosophie, ce principe implique que l’expérience de la pensée se fait toujours à la
première personne et que le sujet se définit donc d’abord comme sujet pensant.
La
certitude de mon existence coexiste avec le doute sur toute autre connaissance et
lui résiste.
Elle nous est donnée dans une INTUITION RATIONNELLE, une saisie
immédiate de l’esprit, comme une évidence.
INTUITION : L’intuition, pour
Descartes, est la conception immédiate et parfaitement claire d’une idée par l’esprit
: elle est donc purement intellectuelle (non sensible) et se distingue de la
déduction, qui établit ses vérités par la médiation d’une démonstration.
IMMEDIAT : ce qui se donne directement sans intermédiaire, sans terme moyen.
DISCURSIF : Une opération de pensée est dite discursive quand elle atteint le but
où elle tend par une série de raisonnements successifs.
La conscience me fait donc
connaître non seulement que j’existe, mais encore qui je suis, c’est-à-dire une «
chose pensante », une substance pensante, une « âme » distincte du corps.
La
révolution cartésienne consiste à faire voir à l’homme qu’il n’est pas une chose, un
être, un objet parmi d’autres, mais un sujet qui pense, et qui se pense, une pensée
immatérielle dont l'essence, la nature, est de penser.
« Je suis une chose qui pense,
c’est-à-dire qui doute, qui affirme, qui nie, qui connaît peu de choses, qui en ignore
beaucoup, qui aime, qui hait, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui
sent.
» (Méditations métaphysiques) SUBSTANCE : étymologiquement, le mot
signifie « ce qui se tient en dessous ».
La substance désigne la partie permanente
de l’être, celle qui supporte les qualités et leurs changements, qui demeure alors
que les changements ont lieu, et qui permet d’identifier de loin en loin une chose
comme étant bien la même.
Le Je pense est une vérité indubitable première, un
principe, en deux sens : d’abord, il ne repose sur aucune vérité antérieure, il est
vrai par lui-même ; ensuite, il permettra de reconnaître d’autres vérités, parce qu’il
fournit pour cela des critères : seules les idées qui s’imposent à l’esprit comme
absolument évidentes doivent être tenues pour vraies.
La conscience est donc le
fondement et le modèle de toute connaissance.
L’évidence du je pense se saisit
alors entièrement par un seul même acte de l’esprit qui se suffit à lui-même.
L’esprit peut aisément se découvrir à lui-même, car il est toujours déjà
immédiatement accessible à lui-même dans la pensée.
LE SUJET
PHILOSOPHIQUE : Le concept de « sujet » en vient à désigner l’homme en tant qu’il
pense, mais surtout qu’il se saisit comme pensée, comme intériorité, comme
subjectivité consciente de ses intentions et de ses objectifs, qui se pense, qui a
directement accès à son propre monde intérieur et s’appréhende comme une
identité singulière : identité, parce qu’il reste le même au travers de ses différents
états ; singulière, parce qu’un sujet est un être unique et distinct des autres.
SUBJECTIVITE : Du latin subjectivus, « qui se rapporte au sujet ».
Au sens
technique, la subjectivité désigne LA DIMENSION MEME DANS LAQUELLE L’ETRE
HUMAIN FAIT L’EXPERIENCE DU MONDE ET DE LUI-MEME.
Le sujet philosophique
est un principe d’identification et d’unification.
Il désigne l’homme en tant qu’il est
le support permanent et unique de toutes ses représentations psychiques.
2- KANT (1724-1804) : Le sujet du cogito est-il une substance ou bien une
fonction de synthèse qui ordonne nos représentations ? Si « le je pense doit pouvoir
accompagner toutes mes représentations », cela ne signifie nullement qu’il existe
une substance qui en soit le support.
CONSCIENCE : (cf.
étymologie) Les
hommes ne sont pas seulement « dans » le monde ils ont aussi le monde « en »
eux, dans leur conscience, ils se le représentent.
Le monde que nous prétendons
voir hors de nous sous son vrai jour est un monde que nous avons structuré de
l’intérieur dans nos projections conscientes.
Pour se....
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