Connaître rend-il meilleur ?
Publié le 06/01/2021
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«
Connaître rend-il meilleur ?
Le but de toutes les disciplines de recherche est la connaissance, et il en est de même pour la philosophie.
Mais pourquoi cette recherche de la connaissance ? Est-ce dans le but de rendre l’homme meilleur ? La
connaissance peut-elle améliorer l’homme ? Se poser cette question revient à s’interroger ce que c’est
qu’améliorer l’homme.
Qu’est-ce que rendre meilleur un homme ? Il semble que le terme meilleur puisse
prendre plusieurs sens.
Et si la connaissance ne rendait-elle pas meilleur ? Qu’obtiendrait un homme en
acquérant de la connaissance ?
Dans un premier temps, on peut supposer que la connaissance permet d’améliorer l’homme, comme le dit
Platon.
Mais ce n’est pas parce qu’on sait le bien qu’on le fait forcément, et peut-être que la connaissance
ne rend pas meilleur le contredit Aristote.
On peut alors supposer que la connaissance ne rend pas meilleur
mais rend différent l’homme.
La connaissance rend meilleur l’homme : en effet sur le plan de l’efficacité c’est le cas mais l’homme
accompli doit-être Kalos Kagathos et donc être vertueux , ce que prouve Platon qui affirme que la
connaissance rend l’homme meilleur.
La connaissance, c’est le fait d’avoir un jugement vrai sur les choses, de les comprendre dans leur totalité.
C’est ce que visent toutes les disciplines de recherche, telle que la science, par exemple.
Connaître la science
permet-il d’être meilleur ? On peut s’interroger sur ce qu’est devenir meilleur, s’améliorer.
Devenir meilleur
c’est essayer de devenir bon.
Par exemple, en mathématiques, en connaissant les fonctions dérivées, on peut
s’en servir pour utiliser les intégrales.
La connaissance nous a permit de nous améliorer en mathématiques.
Devenir meilleur, c’est améliorer son jugement et ses connaissances sur les choses.
C’est avoir un point de
vue technique plus précis, plus adéquat.
Le Kalos Kagathos (καλός κάγαθός), c’est le « bel-et-bon »,
l’homme accompli.
Kalos, le « beau », désigne non seulement la beauté physique mais aussi la beauté morale
dans son sens contemporain, ce qui est admirable, comme le sens de l’honneur ou la générosité.
L’Agathos,
le bon, correspond à la chose correctement faite, au succès.
Le Kalos Kagathos est un idéal à atteindre,
celui du meilleur des hommes.
On peut donc se demander si connaitre permet d’être Kalos Kagathos.
On a
montré que la connaissance pouvait mener à l’Agathos, mais la connaissance permet-elle d’être vertueux ?
C’est Platon, par la bouche de Socrate, qui va s’interroger sur la façon de devenir meilleur.
La vertu ne
vient pas de la naissance ou de bonnes dispositions physiques et psychiques.
C’est donc qu’un certain
exercice, une certaine conduite, peuvent y mener (Car il existe bien des hommes vertueux).
La réponse est
dans la possession du savoir.
L’excellence éthique serait donc synonyme d’excellence intellectuelle.
L’excellence repose sur une connaissance préalable, un être excellent est celui qui sait comment l’être.
C’est
dans le Lachès (190a), que Platon démontre que la vertu est la conséquence d’un savoir.
Les mauvaises
actions sont faites involontairement, ce sont des erreurs.
« Nul n’est méchant volontairement » écrit Platon
dans le Protagoras (345 d-e), car vouloir, c’est vouloir ce qui est bon pour soi.
On a montré que pour Platon la connaissance est source est source d’excellence, mais nous allons voir que ce
point de vue a été discuté par Aristote.
Aristote constate qu’une personne connaissant ce qui est bon peut
faire le mal, que la connaissance n’est pas toujours source de vertu.
Aristote s’interroge sur le fait que quelqu’un ayant la connaissance de ce qui est bon décide de faire le mal.
« Personne, selon [Socrate], exerçant son jugement, n’agit contrairement à ce qu’il croit être le meilleur parti.
»
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