Conjoncture : Recherche & Développement (2005-2006)
Publié le 09/09/2020
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Conjoncture: Recherche & Développement (2005-2006)
L'investissement en Recherche et Développement (R&D) est un indicateur
représentatif de l'effort qu'un pays est prêt à fournir pour réaliser des
progrès scientifiques et techniques.
En 2003, les dépenses de R&D dans la zone
OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques)
représentaient près de 690 milliards de dollars (à parité de pouvoir d'achat –
PPA), soit environ 2,26 % du PIB des pays concernés, contre 2,08 % en 1995.
Les
dépenses de R&D, dans cette zone, ont crû régulièrement au cours des dernières
années (1,9 % de moyenne annuelle en valeurs réelles entre 2000 et 2003),
quoique moins rapidement que durant la seconde moitié des années 1990 (4,9 %
entre 1995 et 2000).
Entre 2000 et 2003, ces dépenses ont augmenté plus lentement aux États-Unis (0,9
% par an) que dans l'Union européenne (UE) (2,3 %) ou qu'au Japon (2,2 %).
Les
parts des trois principales régions de l'OCDE dans les dépenses totales de la
zone en matière de R&D sont restées relativement stables en 2003, soit environ
43 % pour les États-Unis, 31 % pour l'UE à 25 et 16 % pour le Japon.
Les
dépenses de R&D de l'UE à 25 sont passées de 1,7 % du PIB en 1995 à 1,82 % en
2003, ce qui restait encore très en dessous de l'objectif de 3 % que s'est fixé
l'Union.
Quant à l'UE à 15, les dépenses de R&D en pourcentage du PIB sont
passées d'un peu moins de 1,8 % en 1995 à 1,91 % en 2003.
En 2003, la Suède, la Finlande, le Japon et l'Islande étaient les seuls pays de
l'OCDE pour lesquels les dépenses de R&D dépassaient 3 % du PIB, soit bien plus
que la moyenne de la zone (2,3 %).
L'une des principales évolutions des dernières années a été l'importance
croissante prise par les pays n'appartenant pas à l'OCDE.
En 2005, ceux de ces
pays qui sont intégrés dans les statistiques de l'OCDE représentaient 16 % des
dépenses totales de R&D (en dollars courants PPA) dans le monde, contre 9 % en
1997.
La Chine arrivait en première position avec 65 % des dépenses de R&D des
pays non OCDE.
Elle se situait, en 2004, au quatrième rang mondial dans ce
domaine, arrivant derrière les États-Unis et le Japon, mais loin devant
n'importe quel pays de l'UE.
Dans la plupart des pays non OCDE pour lesquels les
statistiques sont disponibles, le taux de croissance réel des dépenses de R&D
apparaît bien supérieur à la moyenne des pays de l'OCDE.
Croissance des investissements privés
L'essentiel des dépenses de R&D dans l'OCDE émane des entreprises du secteur
privé.
En 2003, celles-ci y avaient consacré un peu moins de 465 milliards de
dollars (en dollars PPA), soit environ 68 % du total des dépenses totales de
R&D.
Entre 1998 et 2003, ces dépenses ont augmenté de plus de 61 milliards de
dollars PPA (valeur 2000).
Les pays de l'UE à 15 pesaient pour 35 % dans cette
croissance, les États-Unis environ 28 % et le Japon 18 %.
Le secteur des entreprises reste la principale source de financement des
dépenses internes de R&D.
En 2003, sa contribution s'est élevée à environ 62 %
des dépenses de R&D pour l'ensemble de l'OCDE.
Le rôle des entreprises diffère
cependant beaucoup dans chacune des trois régions de la zone.
Environ 75 % des
dépenses de R&D au Japon et 63 % aux États-Unis sont financées par les
entreprises, mais seulement 55 % dans l'UE.
Depuis 2000, la part des
financements privés a diminué légèrement dans l'UE et significativement aux
États-Unis, tandis qu'elle augmentait modérément au Japon.
L'État reste la
principale source de financement de la R&D dans presque un tiers des pays de
l'OCDE.
Et les financements d'origine étrangère représentent toujours une
importante source d'investissement dans de nombreux pays de l'OCDE.
En Belgique,
en Hongrie et aux Pays-Bas, plus de 10 % des dépenses en R&D sont ainsi
financées par l'étranger.
L'investissement public en R&D évolue lui aussi.
Après un déclin au début des.
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