Conjoncture : entreprises transnationales (2005-2006)
Publié le 09/09/2020
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Conjoncture : entreprises transnationales (2005-2006)
L'année 2004 a été marquée par une reprise de l'activité des firmes
transnationales après le ralentissement qui avait succédé au pic de l'an 2000.
Cette activité peut être mesurée par les flux d'investissements directs à
l'étranger (IDE).
En 2004, d'après le dernier Rapport sur l'investissement dans
le monde de la CNUCED, paru en 2005, le montant total des IDE s'est élevé à 648
milliards de dollars, soit une augmentation de 2 % par rapport à 2003.
La répartition des IDE dans le monde est restée marquée par une prédominance des
pays les plus développés aussi bien à la sortie qu'à l'entrée.
Concernant les
destinations d'investissement, la « triade » États-Unis/Canada-Europe
élargie-Japon a continué à bénéficier de la préférence des firmes.
Néanmoins,
l'écart entre la « triade » et le reste du monde tendait à se réduire,
n'atteignant plus que de 146 milliards de dollars.
En effet, la reprise de 2004
est due à une augmentation des IDE dans les pays en développement (PED) (+ 233
milliards), lesquels attirent désormais à hauteur de 36 % du total, soit le plus
haut niveau atteint depuis 1997.
Les IDE ne se répartissent pas également dans tous les PED.
L'attractivité des
économies asiatiques est considérable.
Les « quatre tigres » (Hong Kong,
Singapour, Thaïlande, Corée du Sud) ont conservé leur importance, mais c'est
désormais la Chine qui arrive au premier rang, suivie à bonne distance par
l'Inde.
Font également partie de la « short list » les PECO (Pays d'Europe
centrale et orientale), le Mexique, le Brésil et la Russie.
Objectifs du développement à l'international
Les stratégies des transnationales poursuivent trois grandes finalités.
Elles se
déploient à l'étranger pour avoir accès aux ressources naturelles, pour avoir
accès aux grands marchés et pour augmenter leur efficience.
L'accès aux
ressources du sol et du sous-sol est sans doute la motivation la plus ancienne.
Les compagnies des Indes orientales ou occidentales cherchaient les épices, les
pierres précieuses, le sucre.
Aujourd'hui, il s'agit de contrôler les réserves
pétrolières et les matières premières.
Les investisseurs chinois sont
actuellement particulièrement actifs, notamment en Afrique.
Ils cherchent à se
faire une place à côté des grandes transnationales européennes et américaines,
qui y sont installées depuis longtemps, en tentant éventuellement de les
racheter (en 2004, CNOOC a pris pour cible, sans succès, la compagnie pétrolière
américaine Unocal).
L'accès aux grands marchés de consommation constitue le premier objectif des
transnationales.
À l'origine, l'implantation sur place permettait de contourner
les barrières protectionnistes.
Les choses n'ont guère changé, en dépit du
mouvement de « désarmement douanier ».
Il est vrai que la baisse des tarifs
douaniers a souvent été compensée par une intensification des barrières non
tarifaires (réglementations pour la sécurité des consommateurs, de protection de
l'environnement, des secrets de fabrication...).
En outre, la poussée des IDE
dans les services exige de se trouver à proximité des clients.
Enfin, l'expansion transnationale permet d'améliorer l'efficience de la firme en
diminuant ses coûts.
D'abord, les coûts salariaux incitent les firmes à
délocaliser vers des pays où les salaires sont plus bas que dans leurs pays
d'origine en conservant une productivité comparable.
Une meilleure rentabilité
passe aussi par la recherche de coûts de transaction moindres (ils sont
particulièrement élevés dans le cas des échanges commerciaux, d'où l'«
internalisation »), par l'accès à des terrains industriels meilleur marché ou en
jouant sur la fiscalité.
L'Asie et les PECO offrent ainsi, à la fois, des marchés de consommation à forte
croissance et des coûts de production modestes.
Le niveau de formation et la
productivité de la main-d' œuvre sont élevés, tandis que le tissu industriel.
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