Conjoncture : céréales (2005-2006)

« Conjoncture : céréales (2005-2006) Les récoltes céréalières 2005-2006 ont baissé de 1,5 % par rapport la production record de 2004-2005.

Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la production céréalière a atteint 2 034 millions de tonnes [Mt] (y compris le riz usiné), contre 2 065 Mt en 2004-2005.

Les céréales secondaires ont connu les plus fortes baisses (– 3,5 %), tandis que le blé ne reculait que de 0,9 %.

La production rizicole, en revanche, a augmenté de 2,8 % grâce aux bonnes conditions climatiques dans la plupart des pays producteurs. L'essentiel du recul de la production céréalière concerne les pays développés du Nord (États-Unis et Union européenne – UE), où une météorologie moins propice a affecté les rendements alors que les surfaces étaient restées relativement stables.

Concernant les pays en développement (PED), les progressions ont surtout été enregistrées dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier. Avec le recul de la production mondiale, l'utilisation de céréales ne devait progresser que légèrement en 2005-2006 (+ 1,5 %) pour atteindre 2 038 Mt.

Selon les estimations, la consommation humaine progresserait de 1,8 % à 982 Mt, tandis que l'utilisation dans l'alimentation animale accuserait un recul de 0,8 % à 476 Mt.

En revanche, l'utilisation industrielle des céréales devrait augmenter sensiblement. La flambée des cours du pétrole a incité de nombreux pays à accroître leur capacité de production d'éthanol à base de céréales.

Les stocks mondiaux, après leur redressement en 2005, devraient baisser en 2006 de 1,6 % à 462 Mt.

Le recul des réserves céréalières mondiales concerne surtout le blé (– 1,7 %) et les céréales secondaires (– 2,4 %).

En revanche, les stocks rizicoles devraient enregistrer une légère hausse (+ 0,4 %), pour la première fois depuis 2000.

Le coefficient stocks céréaliers mondiaux/utilisation devrait avoisiner 23 %, soit l'un des plus faibles depuis les années 1970. Les perspectives mondiales pour 2006-2007 prévoient un nouveau recul de la production céréalière à 2 015 Mt.

Cette baisse serait imputable à la réduction des semis aux États-Unis et dans les pays de la CEI (Communauté d'États indépendants).

Les bons rendements annoncés dans l'UE et en Afrique du Nord devraient compenser la baisse dans le reste de l'Afrique et dans l'Europe de l'Est.

Le commerce mondial des céréales en 2006-2007 se réduirait également de – 1,3 % à 240 Mt contre 244 Mt auparavant.

Ce recul tient essentiellement à la réduction du commerce du riz (– 3,7 %).

Les échanges de blé et des céréales secondaires, pour leur part, ne diminueraient que faiblement en raison de l'intensification de la demande en céréales de l'Irak, de l'Afrique du Nord et du Brésil, compensée toutefois par la diminution des achats de blé de la Chine et de maïs du Canada. En 2005-2006, la FAO a estimé la production mondiale de blé à 626 Mt contre 534 Mt en 2004-2005, soit une baisse de 1 %.

Les projections pour 2006-2007 indiquaient un nouveau recul de la production de blé à 620 Mt.

Cette baisse serait sensible aux États-Unis et dans les pays européens de la CEI, à la suite de mauvaises conditions météorologiques.

En revanche, on prévoyait une amélioration des rendements dans l'UE et en Afrique du Nord.

En Asie, la situation serait plus contrastée avec un redressement de la production chinoise, grâce à des pluies abondantes, tandis qu'en Inde la production serait en baisse. Production des céréales secondaires en baisse, mais riz en hausse La production de céréales secondaires (maïs, orge, seigle, millet, etc.) a connu une forte diminution en 2005 à 989 Mt contre 1 025 million en 2004, soit une baisse de 3,5 %.

Ce recul a été surtout sensible dans l'UE, faisant suite à la diminution des surfaces et à la chute des rendements.

En Amérique du Nord aussi, la production de céréales secondaires, surtout d'orge et de maïs, a connu une baisse de 7 % par rapport à la récolte record de 2004.

En Amérique du Sud, la. »