Congo (-Kinshasa) - 2003-2004: Architecture institutionnelle complexe
Publié le 13/09/2020
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Congo (-Kinshasa) 2003-2004
Architecture institutionnelle complexe
À l’extrême fin de l’année 2002, la phase de transition p
olitique semblait être formellement sur les rails.
Le 17 décembre, un compromis a été signé à Prétoria en
tre toutes les parties en conflit et non plus
seulement entre le gouvernement de Joseph Kabila et la faction MLC (Mou
vement de libération du
Congo) de Jean-Pierre Mbemba, comme cela avait été le cas à l’
issue des accords de Sun City au début
de l’année.
Le compromis de Prétoria, confirmé à Sun City le 1er avril 2003
, a été forgé sur la base de plusieurs
principes.
Premièrement, la volonté de mettre un terme définiti
f à la guerre sévissant au Congo depuis
plus de cinq années.
Deuxièmement, l’implication de toutes les
parties, y compris la société civile, dans le
processus devant conduire aux élections.
Troisièmement, la techniq
ue du consensus pour élaborer les
grandes étapes de la transition.
Six mois supplémentaires seraient
ensuite nécessaires pour que le cadre
institutionnel de la transition soit concrètement mis en chantier.
Une Constitution dite de transition, promulguée en avril 2003, a mis
en place une architecture
institutionnelle complexe.
Le président de la République s’y vo
it entouré de quatre vice-présidents
représentant respectivement le MLC, le RCD (Rassemblement démocra
tique congolais), l’opposition non
armée et un représentant de la mouvance présidentielle.
Une Ass
emblée nationale et un Sénat, composés
respectivement de 500 et de 120 membres désignés par le gouverneme
nt, de représentants des factions
rebelles, de la société civile, de l’opposition civile, ainsi q
ue des forces militaires contrôlant les territoires à
l’est du pays, sont également constitués.
La configuration poli
tique de l’édifice parlementaire ne permet
pas de disposer d’une majorité automatique ; le consensus est donc
obligatoire pour dégager des
décisions acceptables concernant toutes les grandes questions de la p
hase de transition.
À ces institutions parlementaires se sont ajoutées cinq institutio
ns dites «d’appui à la démocratie» : une
commission indépendante devant piloter le processus électoral, un
observatoire des droits de l’homme,
une commission «Vérité et réconciliation», une Haute Auto
rité des médias et une commission de lutte
contre la corruption.
Ces cinq organismes sont présidés par des pe
rsonnalités issues de la société civile et
intègrent les différentes composantes citées plus haut (gouver
nement, société civile, opposition non
armée, oppositions armées, forces militaires).
La Constitution a prévu un délai de vingt-quatre mois pour restaur
er l’autorité de l’État sur tout le
territoire de la République, une réorganisation profonde de l’a
rmée nationale à laquelle seront intégrées
les forces militaires rebelles, et des élections en 2005.
Enfin, un nouveau gouvernement de transition est finalement entré en
activité fin juillet 2003, après de
nouvelles péripéties traduisant bien l’état de méfiance q
ui continuait à prévaloir au sein de la classe
politique.
Faible autorité de l’État
La très longue crise congolaise n’en a pas pour autant été r
ésolue.
À l’est du pays, des affrontements
sanglants continuaient, principalement dans l’Ituri entre milices arm
ées et au Sud-Kivu entre les nouvelles
autorités civiles et militaires régionales et des bandes armées
que l’on disait soutenues par le Rwanda.
Dans l’Ituri, il a fallu le lancement d’une opération d’impo
sition de la paix, menée entre mai et août 2003
par la France et conduite sous l’égide de l’Union européenne
(opération Artemis), pour venir à bout d’une
situation chaotique.
Au Nord-Katanga, des pillages, des massacres et des
viols attribués à des milices
maï-maï ont montré que l’autorité de l’État faisait
toujours défaut.
En fait, l’état de guerre continuait de
prévaloir dans la partie orientale du Congo (-Kinshasa).
Sur le plan institutionnel et politique, les dernières évolutions
n’ont guère été plus positives.
Le 15 mars
2004, soit plus de huit mois après la mise en place du gouvernement d
e transition, le Comité international
qui accompagne la transition (CIAT), composé des ambassadeurs accré
dités au Congo (-Kinshasa) et.
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