Databac

Congo (-Kinshasa): 1999-2000: Accélérer d'urgence le processus de paix

Publié le 13/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Congo (-Kinshasa): 1999-2000: Accélérer d'urgence le processus de paix. Ce document contient 933 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« file:///F/Lycée/1/450694.txt[13/09/2020 23:26:50] Congo (-Kinshasa) 1999-2000 Accélérer d'urgence le processus de paix Un peu plus d'un an après la "rébellion" déclenchée en mai 1 997 par Laurent-Désiré Kabila pour renverser le régime du président Mobutu Sese Seko (mis en place en 1965) e t qui l'a conduit à la tête du pays, le Rassemblement pour un Congo démocratique (RCD) a lancé une secon de "rébellion" à partir du Kivu (août 1998).

Dès lors, la situation de guerre a prévalu en "R épublique démocratique du Congo" (RDC, tel que L.-D.

Kabila a rebaptisé le pays).

Un accord ce cessez-le-feu en tre toutes les parties et qui devait mener vers une paix durable est cependant intervenu le 10 juillet 1999 à Lusaka.

En dépit de plusieurs violations du cessez-le-feu, d'affrontements entre bandes armées, de massacres de populations civiles au Kivu et d'un retard important dans le calendrier du processus de paix, i l servait toujours de référence officielle, tant du côté des pays africains voisins impliqués d ans le conflit (Ouganda, Rwanda, Zimbabwé, Namibie et Angola), des trois groupes rebelles (les deux RDC de Goma e t de Kisangani-Bunia, ainsi que le Mouvement de libération congolais de Jean-Pierre Mbemba), que de cel ui du régime en place.

L'accord de Lusaka, particulièrement complexe, déborde le simple c adre d'un cessez-le-feu.

En effet, il engage à la fois à un repli des différentes armées sur des p ositions déterminées, au lancement d'un "dialogue national" entre toutes les composantes politiques congolaises, au désarmement des groupes armés, à l'établissement d'une commission militaire conjointe, composée de représentants des différentes parties en conflit et chargée de la vérification du cessez-le-feu, puis d'une force de maintien de la paix de l'ONU en liaison avec l'OUA (Organisation de l'unité africaine), et finalement au départ des troupes étrangères du territoire congolais.

Au total, il était prévu que cet accord s'étende sur 360 jours.

À la mi-2000, le "dialogue national", qui devait débuter en septem bre 1999, n'avait toujours pas été mis en route.

L'arrivée sur le terrain des vérificateurs de l'OUA et d es observateurs de l'ONU a commencé (difficilement) au début du mois de mars 2000, mais sans redéplo iement significatif des forces armées des différentes parties en conflit à cette époque.

La lenteur, voire le blocage du processus faisait dire à maints obser vateurs que chaque partie utilisait l'accord de Lusaka pour stabiliser ou même renforcer ses positions su r le terrain.

C'est l'une des raisons pour lesquelles les États-Unis, qui assuraient à partir de janvier 2000 la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU, ont donné un coup d'accélérateur au processus de paix sous l'impulsion de Richard Holbrooke, représentant américain aux Nations unies.

Une réunion spéciale du Conseil de sécurité (février 200 0) a consacré cette implication plus directe des États-Unis, ainsi que celle des autres pays de l'ancienne troïka ( Belgique et France).

Au cours de cette réunion, on a même assisté à un revirement assez spectaculai re des positions américaines sur la gestion du dossier congolais.

Alors qu'elle s'était jusque-là opposée à une éventuelle utilisation du chapitre 7 de la Charte des Nations unies (portant sur l'imposition de la paix) dans le cadre de la définition de la future opération de maintien de la paix, la secrétaire d'État améri caine, Madeleine Albright, a accepté que celle- ci figure dans la future résolution du Conseil de sécurité.

Par ailleurs, il n'était plus fait état, ni dans les déclarations de M.

Albright, ni dans la résolution 1291 qui a suiv i la réunion du Conseil de sécurité, de garanties de sécurité à fournir aux États (Rwanda et Ougand a) qui avaient violé l'intégrité et la souveraineté territoriale du pays.

Mis à part cette avancée dans la réimplication des acteurs maje urs de la communauté internationale - dont celle de la Belgique qui a organisé en mars 2000 une visite offi cielle de son ministre des Affaires étrangères Louis Michel dans la région -, la situation politiqu e au Congo (-Kinshasa) continuait de se déliter.

Le régime Kabila restait désorganisé et marqué p ar l'arbitraire (emprisonnements sommaires, atteintes aux libertés).

Le président congolais a cherché à donner le change en annonçant la mise en place imminente d'une Assemblée constituante, ainsi qu'un remaniement gouvernemental...

Les résultats économiques, dans un tel contexte, ont été dé sastreux : avec le maintien des mesures d'embargo à l'égard des devises indispensables au fonctionnement d e ce qui reste de l'"économie moderne", le pays a replongé dans une hyperinflation, proche de celle des dernières années du régime Mobutu (200 % en 1999).

Les recettes publiques sont passées de 304 millions de dollars en 1998 à 178. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles