Condorcet, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain. Commentaire
Publié le 19/12/2021
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Condorcet, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain .
Si l'homme peut prédire, avec une assurance presque entière les phénomènes dont
il connaît les lois; si, lors même qu'elles lui sont inconnues, il peut, d'après l'expérience du
passé, prévoir, avec une grande probabilité, les événements de l'avenir; pourquoi
regarderait-on comme une entreprise chimérique, celle de tracer, avec quelque
vraisemblance, le tableau des destinées futures de l'espèce humaine, d'après les résultats
de son histoire ? Le seul fondement de croyance dans les sciences naturelles, est cette idée
que les lois générales, connues ou ignorées, qui règlent les phénomènes de l'univers, sont
nécessaires et constantes; et par quelle raison ce principe serait-il moins vrai pour le
développement des facultés intellectuelles et morales de l'homme, que pour les autres
opérations de la nature ? Enfin, puisque des opinions formées d'après l'expérience du
passé, sur des objets du même ordre, sont la seule règle de la conduite des hommes les
plus sages, pourquoi interdirait-on au philosophe d'appuyer ses conjectures sur cette
même base, pourvu qu'il ne leur attribue pas une certitude supérieure à celle qui peut
naître du nombre, de la constance, de l'exactitude des observations ?
Nos espérances sur l'état à venir de l'espèce humaine peuvent se réduire à ces trois
points importants : la destruction de l'inégalité entre les nations; les progrès de l'égalité
dans un même peuple; enfin, le perfectionnement réel de l'homme.
Toutes les nations doivent-elles se rapprocher un jour de l'état de civilisation où sont parvenus les peuples les plus éclairés, les plus libres, les plus affranchis de préjugés, tels que les français et les anglo-américains ? Cette distance immense qui sépare ces peuples de la servitude des nations soumises à des rois, de la barbarie des peuplades africaines, de l'ignorance des sauvages, doit-elle peu à peu s'évanouir ? Y a-t-il sur le globe des contrées dont la nature ait condamné les habitants à ne jamais jouir de la liberté, à ne jamais exercer leur raison ? Cette différence de lumières, de moyens ou de richesses, observée jusqu'à présent chez tous les peuples civilisés entre les différentes classes qui composent chacun d'eux; cette inégalité, que les premiers progrès de la société ont augmentée, et pour ainsi dire produite, tient-elle à la civilisation même, ou aux imperfections actuelles de l'art social ? Doit-elle continuellement s'affaiblir pour faire place à cette égalité de fait, dernier but de l'art social, qui, diminuant même les effets de la différence naturelle des facultés, ne laisse plus subsister qu'une inégalité utile à l'intérêt de tous, parce qu'elle favorisera les progrès de la civilisation, de l'instruction et de l'industrie, sans entraîner, ni dépendance, ni humiliation, ni appauvrissement; en un mot, les hommes approcheront-ils de cet état où tous auront les lumières nécessaires pour se conduire d'après leur propre raison dans les affaires communes de la vie, et la maintenir exempte de préjugés, pour bien connaître leurs droits et les exercer d'après leur opinion et leur conscience; où tous pourront, par le. »
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