ConclusionBADABOUM!
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
Conclusion
BADABOUM!...
Marie tomba d'une hauteur vertigineuse.
Sapristi! Quelle chute !Quand elle
rouvrit les yeux, elle était couchée dans son petit lit.
Il faisait grand jour et sa maman qui
se tenait auprès d'elle s'exclama:
« Comment peut-on dormir autant! Il y a longtemps que le petit déjeuner est prêt.
- Oh maman, maman chérie, tu ne peux pas t'imaginer où m'a emmenée cette nuit le jeune
M.
Drosselmeier, ni toutes les merveilles qu'il m'a fait voir.
»
Et elle lui raconta très précisément son histoire, sa mère la regardait avec stupeur.
« Tu as fait un long rêve, Marie, un très beau rêve, mais à présent il faut oublier toutes ces
bêtises.
»
Devant l'entêtement de Marie qui refusait d'admettre qu'elle avait rêvé et soutenait
qu'elle avait bel et bien vu tout cela, sa mère la conduisit devant l'armoire vitrée, lui
montra Casse-Noisette qui n'avait pas quitté sa place habituelle sur la troisième étagère.
Marie courut dans l'autre pièce et rapporta son petit coffret, d'où elle sortit les sept
couronnes du roi des rats, qu'elle tendit à sa mère.
« Regarde, maman.
Voilà les sept couronnes du roi des rats que le jeune Drosselmeier m'a
données la nuit dernière, en souvenir de sa victoire.
»
Mme Stahlbaum examina avec stupéfaction les sept couronnes; elles étaient d'un métal
brillant, travaillé avec une délicatesse inconcevable pour des mains humaines.
Le docteur
contempla à son tour ces petits bijoux, puis se joignit à sa femme pour prier Marie de leur
avouer l'origine des petites couronnes.
A ce moment, la porte s'ouvrit et le juge entra.
« Oh la la ! que se passe-t-il ? Qui a fait pleurer ma petite filleule adorée ? »
Le docteur lui raconta tout ce qui s'était passé et lui montra les petites couronnes.
Le juge y jeta un rapide coup d'oeil et dit:
« Fadaises et sornettes ! Fadaises et sornettes ! Ce sont les petites couronnes que je
portais à ma chaîne de montre.
Je les ai offertes à Marie pour ses deux ans, vous ne vous
en souvenez pas ? »
Ni le docteur ni Mme Stahlbaum ne purent se le rappeler, mais quand Marie vit ses
parents retrouver le sourire, elle se précipita courageusement vers son parrain et dit :
« Toi qui sais tout, parrain Drosselmeier, ne veux-tu pas leur dire que mon cher Casse-
Noisette est bien ton neveu, le jeune M.
Drosselmeier deNuremberg, et que c'est lui qui
m'a donné les petites couronnes ? »
Mais le juge se rembrunit et maugréa:
« Fadaises et sornettes ! »
Puis le docteur Stahlbaum regarda sévèrement sa fille et lui dit:
« Écoute-moi bien, Marie.
Tu vas me faire le plaisir d'oublier ces sottises une fois pour
toutes.
Et si jamais je t'entends encore une fois dire que cet imbécile de Casse-Noisette,
cet objet affreux, est le neveu du juge Drosselmeier, je le jette par la fenêtre, ainsi que
toutes tes autres poupées, y compris Mlle Clara.
».
»
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