Comte de Volney (1757-1820)

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VOLNEY Constantin François Chasse-bœuf, comte de. Érudit et écrivain français. Né à Craon (Mayenne) le 3 février 1757; mort à Paris le 25 avril 1820. Après avoir commencé ses études de médecine à Paris, Volney se consacra bientôt à des travaux d’érudition. Il se fit connaître par un mémoire Sur la chronologie d’Hérodote (1781) qui lui valut l’amitié d’Holbach et de se faire admettre dans la société de Mme Helvétius. Il entreprit en Orient un long voyage qui le conduisit au Liban, où il apprit l’arabe dans un couvent situé en territoire druse, en Syrie et en Egypte. De retour en France, il publia un Voyage en Egypte et en Syrie (1787), remarquable par l’exactitude des observations et qui lui valut une grande réputation, laquelle devait atteindre à la gloire lorsqu’il publia en 1791 Les Ruines ou méditations sur les révolutions des empires . Elu en 1789 député du Tiers par la sénéchaussée d’Anjou, Volney soutint les idées nouvelles à l’Assemblée Constituante. Son petit ouvrage La Loi naturelle ou catéchisme du citoyen (août 1793) eut un immense succès, mais sous la Terreur l’auteur fut accusé de royalisme et incarcéré à ce titre. Sauvé par le 9-Thermidor, Volney fut nommé en 1794 professeur d’histoire aux Ecoles normales, et devint membre de l’institut dès sa création. En 1795, il entreprit un voyage aux États-Unis et y fut fort bien accueilli grâce à son ami Franklin. Partisan du coup d’Etat du 18-Brumaire, Volney fut nommé membre du Sénat dont il fut par la suite vice-président. Mais, après s’être opposé au Concordat, à l’expédition de Saint-Domingue et à la proclamation de l’empire, il disparut de la scène politique. Cette circonstance n’empêcha pas Napoléon de le créer comte d’Empire. La dernière partie de la vie de Volney fut exclusivement consacrée à ses travaux d’érudition. Il publia encore Simplification des langues orientales (1795); Leçons d'histoire, professées à l'Ecole normale (1799); Tableau du climat et du sol des Etats-Unis d'Amérique (1803); Recherches nouvelles sur l'histoire ancienne (1804) qui contient son mémoire sur Hérodote; Histoire de Samuel, inventeur du sacre des rois (1819); L'Alphabet européen appliqué aux langues asiatiques (1819), où il propose une transcription de ces langues plus simple que celle en usage; Discours sur l'étude philosophique des langues (1820).