Comores 1998-1999: La succession de Mohammed Taki
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/1/450644.txt[13/09/2020 23:26:46]
L'implication d'un Comorien dans le réseau terroriste islamiste respo
nsable des attentats à l'explosif
contre les ambassades des États-Unis à Dar-es-Salam (Tanzanie) e
t Nairobi (Kénya), le 7 août 1998, a
brièvement projeté les Comores sur la scène internationale.
Le
FBI (Federal Bureau of Investigation)
américain a envoyé des dizaines d'enquêteurs à Moroni pour t
enter, mais en vain, de retrouver la trace
de ce suspect dont il a mis la tête à prix.
Au plan intérieur,
le président Mohamed Taki Abdulkarim,
brutalement décédé le 6 novembre 1998, a été remplacé
de manière intérimaire par le président du Haut
Conseil de la République, Tadjiddine ben Said Massounde.
Celui-ci a c
hoisi un opposant au précédent
régime, Abbas Djoussouf, comme Premier ministre, lequel a nommé un
gouvernement, le 24 novembre
1998, composé des membres de son parti, le Forum pour le redressement
national (FRN), et d'une
faction du parti du défunt président Taki, le Rassemblement nation
al pour le développement (RND).
Les
principaux dignitaires de l'ancien régime sont passés dans l'oppos
ition.
Le nouveau gouvernement a vite été en butte à l'obstruction sys
tématique de ses adversaires, lesquels
ont attisé les sentiments anti-anjouanais des originaires de Grande C
omore.
Cette hostilité répondait au
séparatisme de l'île d'Anjouan, qui a fait sécession en juillet
1997 et s'est dotée d'un président et d'un
gouvernement, lesquels se sont ensuite entre-déchirés.
Dans ce cli
mat délétère, l'OUA (Organisation de
l'unité africaine) a proposé la tenue d'une conférence de ré
conciliation comorienne inter-îles, du 19 au 23
avril 1999 à Antananarivo (Madagascar).
Une semaine plus tard, le chef d'État-Major de l'armée, le colonel
Assoumani Azzali, prenait le pouvoir à
Moroni, au terme d'un coup d'État sans victimes.
S'autoproclamant pré
sident, il a décrété une nouvelle
Constitution, le 6 mai, et installé une équipe gouvernementale que
la France, l'OUA et l'Union européenne
se sont refusées à reconnaître.
Inquiets de ces événement
s, les touristes sud-africains ont boudé les
Comores, plongeant l'archipel encore un peu plus dans le marasme écon
omique..
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