COMMONWEALTH

« 1 / 2 22 juillet 1964 Série No 2 Fiche No 24 Commonwealth 1.

En anglais, commonwealth désigne la chose publique comme en latin res publiee.

Dans le langage courant, c'est l'ensemble des nations de l'ancien empire britannique qui estiment détenir, malgré leurs divergences, un « bien commun "• qu'il s'agisse de valeurs culturelles, de réserves monétaires ou d'habitudes commerciales.

Le Common­ wealth n'est pas une véritable institution; il n'existe et ne fonctionne que par l'accord, te plus souvent tacite, de ses membres.

2.

Outre les territoires d'outre-mer soumis à la Couronne, le Commonwealth ras­ semble dix-huit Etats pleinement indépendants.

Quatre d'entre eux constituent le Commonwealth blanc: ce sont le Royaume-Uni (52 768151 habitants), le Canada (18 238 247), l'Australie (10 810 371) et la Nouvelle-Zélande (2 439 066).

Ils se distin­ guent de leurs partenaires non seulement par l'origine ethnique, mais aussi par l'ancienneté, la richesse et le développement économique.

A côté -des quatre Etats blancs, anciens, riches et techniquement avancés, le Commonwealth compte quatorze Etats d'origine récente, pauvres et sous-développés.

3.

Ces quatorze Etats sont: l'Inde (439 millions d'habitants), le Pakistan (93 690 000), Ceylan (10800800), le Ghana (6726815), la Malaysia (9875350), le Nigeria (40000000), Chypre (577 615).

la Sierra Leone (2 450 000), la République unie du Tanganyika et de Zanzibar (9 549 000), la Jamaïque (1 663 000), la Trinité et Tobago (828 957), l'Ouganda (6 517 000), le Kenya (8 676 000) et le Malawi (Nyassaland) (2 921 000).

4.

Sur le plan politique, la réalité du Commonwealth se manifeste périodiquement par la Conférence des premiers ministres.

Celle qui s'est tenue à Londres en juillet 1964 devait son importance à la proximité des élections britanniques.

Le Parti travailliste se propose, s'il reprend le pouvoir, de mener une action diplomatique fondée sur te Commonwealth.

L'ambition de M.

Harold Wilson est de parler au nom des dix-huit Etats quand son gouvernement s'adressera aux Etats-Unis et à la Communauté européenne.

5.

Le projet de programmation économique commune, mis en sommeil par les conservateurs, intéresse au plus haut point des pays comme l'Inde et les Etats afri­ cains anglophones dont l'économie est déjà étroitement planifiée.

Le Parti travailliste envisage d'associer ces pays à la Grande-Bretagne dans le cadre d'une vaste entre­ prise de coopération, pouvant servir d'exemple au reste du tiers monde.

6.

La liquidation de l'empire colonial britannique a laissé intact le système de relations commerciales sur lequel repose, pour une part, le Commonwealth.

Celui-ci absorbe près des deux tiers de la totalité des investissements de la Grande-Bretagne à l'étranger.

En 1962, les firmes britanniques ont investi 3500 millions de livres à l'étranger (compte non tenu du pétrole, des assurances et des banques), dont 370 millions en Europe, 340 millions aux Etats-Unis et 2200 millions dans le Common­ wealth.

Les trois quarts des échanges extérieurs des pays membres se font avec la Grande-Bretagne ou par son intermédiaire. 2 / 2. »