Commentez les propos de Proust sur le Beau en littérature : Si l'on cherche ce qui fait la beauté absolue de certaines choses, on voit que ce n'est pas la profondeur, ou telle ou telle autre vertu qui semble éminente. Non, c'est une espèce de fondu, d'unité transparente où les choses, perdant leur premier aspect de choses sont venues se ranger les unes à côté des autres dans une espèce d'ordre, pénétrées de la même lumière. Je suppose que c'est ce qu'on appelle le vernis des peintres ?
Publié le 19/12/2021
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Commentez les propos de Proust sur le Beau en littérature : Si l'on cherche ce qui fait la beauté absolue de certaines choses, on voit que ce n'est pas la profondeur, ou telle ou telle autre vertu qui semble éminente. Non, c'est une espèce de fondu, d'unité transparente où les choses, perdant leur premier aspect de choses sont venues se ranger les unes à côté des autres dans une espèce d'ordre, pénétrées de la même lumière. Je suppose que c'est ce qu'on appelle le vernis des peintres ?. Ce document contient 1092 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
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Commentez les propos de Proust sur le Beau en
littérature :
Si l'on cherche ce qui fait la beauté absolue de certaines
choses, on voit que ce n'est pas la profondeur, ou telle ou telle autre
vertu qui semble éminente.
Non, c'est une espèce de fondu, d'unité
transparente où les choses, perdant leur premier aspect de choses
sont venues se ranger les unes à côté des autres dans une espèce
d'ordre, pénétrées de la même lumière.
Je suppose que c'est ce
qu'on appelle le vernis des peintres ?
Analyse du sujet et problématisation :
Proust ne conçoit pas ici la beauté comme émanant de la profondeur des choses.
Les choses ne sont pas belles parce qu’elles possèdent une vertu qu’elle font ressortir.
La
beauté ne dépend donc pas, selon Proust, du thème de l’ œuvre littéraire.
Proust propose donc une autre définition de la beauté :
- « une espèce de fondu, d’unité transparente » : la beauté est
perçue comme quelque chose de peu déterminable ( « une espèce de
fondu ») mais elle forme une unité entre les choses et elle se présente
comme une révélation ( « unité transparente ») à la beauté se voit, se sent
immédiatement
- « où les choses, perdant leur premier aspect de choses sont
venues se ranger les unes à côté des autres dans une espèce d’ordre,
pénétrées de la même lumière » : la beauté transfigure les choses ( Proust
semble suggérer qu’elle transforme les choses en Idées à travers
l’expression « perdant leur premier aspect de choses ») et émane de leur
mise en ordre.
L’idée de « lumière » rejoint la conception de la beauté comme révélation inédite. è Proust semble donc concevoir la beauté d’une œuvre littéraire comme essentiellement formelle ( les termes « unité » et « ordre » suggérant un travail sur la forme de l’ œuvre) et comme émanant d’un style particulier révélant une vision particulière et nouvelle du monde. La métaphore du « vernis des peintres » désigne le dernier coup de pinceau qui transforme le tableau, en le faisant briller :la beauté d’une œuvre littéraire tient à ce souci du dernier détail formel qui fera briller l’ œuvre et qui lui donnera son pouvoir de révélation. Notons que Proust parle ici de la « beauté absolue » c’est-à-dire non seulement de la beauté totale, parfaite d’une œuvre, mais aussi de la beauté en tant qu’elle permet l’atteinte d’un absolu. Problématique : La beauté d’une œ uvre littéraire tient-elle davantage à la forme et au style particulier de l’écrivain, qu’au thème traité ? Ce sujet met finalement en jeu une définition de l’esthétique littéraire et une réflexion sur la nature d’un bon écrivain. I) Si certains thèmes littéraires apparaissent comme plus naturellement porteur de « beauté » que d’autres…. »
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