Commenter cette opinion d'un critique : «Si Ronsard a imposé à la langue et à la versification des réformes aussi profondes, ce n'était en définitive que pour fournir à de nouveaux thèmes d'inspiration des moyens d'expression et des cadres dignes d'eux. »
Publié le 19/12/2021
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«
Commenter cette opinion d'un critique : «Si Ronsard a imposé à la langue et à la
versification des réformes aussi profondes, ce n'était en définitive que pour
fournir à de nouveaux thèmes d'inspiration des moyens d'expression et des
cadres dignes d'eux.
»
Introduction
Ronsard est avant tout un poète orgueilleux de sa mission.
Il n'est grammairien que par
occasion.
Mais la langue qui manquait de richesse et de vigueur, la versification qui
manquait de souplesse, de variété et d'ampleur se révélaient autant d'instruments
inaptes à soutenir et à traduire son inspiration.
En technicien averti, il se préoccupa donc
de parfaire l'un et l'autre.
Mais sa préoccupation essentielle restait la poésie.
C'est en ce
sens que l'on a pu dire : « Si Ronsard a imposé à la langue et à la versification des
réformes aussi profondes, ce n'était en définitive que pour fournir à de nouveaux thèmes
d'inspiration des moyens d'expression et des cadres dignes d'eux.
»
I.
Il a imposé à la langue des réformes profondes
A.
AU VOCABULAIRE AUQUEL IL A INSUFFLÉ :
1° la vigueur et le pittoresque : emprunts aux dialectes (vallon et picard de préférence) ;
emprunts aux langages techniques (métiers) ;
2° la couleur poétique, la grâce, l'harmonie : emprunts au latin (« avette » pour abeille),
surtout au grec (« idole ») ;
3° le sens des nuances : les mots composés avec préfixes ou suffixes, qui expriment des
nuances supplémentaires, s'ajoutent au sens essentiel fourni par le radical (les diminutifs
« doucelette », « verdelet », « âmelette ») ;
4° la richesse : à l'aide de tous les apports précités, des mots formés par dérivation («
provignement », verve a fourni « verver » et «vervement»), des noms composés («
donne-blé », « doux amer», «mal rassis»).
B.
A LA SYNTAXE A LAQUELLE IL A INSUFFLÉ :
1° l'aisance : infinitif employé comme nom (l'aller, le chanter, le vivre, le mourir) ; —
adjectif employé comme nom (le liquide des eaux, le frais, des ombres) ; l'inversion,
l'adjectif précédant le nom (« la grecque beauté ») ;
2° la légèreté : l'adjectif employé comme adverbe («ils combattent obstinés », « il vole
léger »).
II.
II a imposé à la versification des réformes profondes
Il développe l'harmonie et la souplesse :
a) à l'intérieur des vers : la rime sera riche mais sans affectation ; la césure à
l'hémistiche ; il proscrit l'hiatus ;
b) dans les groupes de vers : emploi des rimes plates, alternées, croisées, embrassées.
Variété des mesures : depuis l'alexandrin jusqu'au vers de deux pieds, en passant par le
décasyllabe (usité dans La Franciade) ;
c) dans les genres poétiques : au lieu des genres à forme fixe qui bridaient l'inspiration
— « rondeaux, ballades...
et autres épiceries » — par leurs règles trop strictes (la même
rime revenant sans cesse, tel vers ou telle portion de vers ramenés obligatoirement en
refrain à une place stricte), il emprunte aux Grecs et aux Latins l'épigramme (Martial),
l'élégie (Tibulle), l'églogue (Virgile et Théocrite), l'épopée (Homère), l'ode (Pindare),
l'odelette propre aux sujets galants.
Aux Italiens, il emprunte le sonnet : tous genres.
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