Commentaire sur le texte de Roger Vitrac, Victor ou les enfants au pouvoir

« --- Informations sur l'utilisateur --- Sujet que l'utilisateur souhaitait consulter : (Id: 54705) La recréation du texte de théâtre par le metteur enscène.

Nom : Solène Wille E-mail : [email protected] Id user : 150944Vente autorisée : Oui Pour visualiser son profil suivez ce lien : http://www.devoir-de-philosophie.com/compte/Solene.w.html --- Informations sur le document transmis --- Titre : Commentaire sur le texte de Roger Vitrac, Victor ou les enfants au pouvoir Catégorie: Littérature Envoyé par copier/coller --- Contenu du document --- Contenu du copier/coller:C'est en 1928 que Roger Vitrac publie sa pièce de théâtre Victor ou les Enfants au pouvoir.

Celle-ci traite d'un enfant terriblement intelligent, Victor, qui, lejour de son neuvième anniversaire, à la révélation violente de la vie, de la mort et de l'amour.

N'ayant plus rien à apprendre, et ne trouvant rien à sauverdans ce monde, il décide de mourir non sans avoir répandu le chaos autour de lui.

Cette « terrible intelligence », Victor s'en est servi pour prendre le pouvoiret semer la terreur chez les adultes qui l'accule finalement au suicide.

Il s'agira de voir par quels moyens cette scène parvient à faire une critique de lasociété bourgeoise de l'époque.

Dans un premier temps, nous verrons que les adultes se retrouvent ridiculisés face à Victor.

Puis, le côté absurde de cettepièce sera étudié, avec notamment une impossibilité de communication.

Il semblerait que l'auteur cherche à faire une sorte de critique de la bourgeoisiede l'époque en utilisant Victor afin de ridiculiser les adultes.

En effet, bien que Victor ne soit qu'un jeune enfant, il semble être supérieur, voir plus intelligentque les «vrais» grands.

Si aucun détails spécifiant que cet enfant en était réellement un, il est vrai que le spectateur aurait sûrement pensé qu'il n'en étaitpas un.

Cependant, deux détails contredisent cette pensée.

Victor fait allusion à «sa mère», ce qui montre qu'il est malgré tout un enfant, et doncnormalement ce dernier devrait être respectueux envers sa mère puisqu'il est inférieur.

De même, il fait allusion à son «petit papa» montrant de manièreaccentuée qu'il s'estime supérieur à lui par l'emploi de l'adjectif «petit» qui ici est péjoratif.

De plus, le titre «Victor ou les Enfants au pouvoir» annonce biencette idée de supériorité et de soumission alors des adultes.

Mais si V ictor paraît être au pouvoir, il n'est pas de toute amabilité, et ridiculise les adultes.

En effet, alors que les adultes sont en pleine discussion, ce dernier «qui tendait l'oreille», laissant comprendre que son intervention n'était pas attendu,contredit Émilie, sa mère marquant ainsi un certain manque de respect.

Une didascalie «Tous se tournent vers lui» prouvent cette venue inattendue.

Deplus, il répète «De but en blanc» mettant en avant sa contradiction et montrant une certaine insistance de sa part.

Il argumente ses propos en faisant descomparaisons, «les rivières se dressent comme des serpents charmés», puisque les serpents lorsque sous le charme d'un charmeur de serpent, ont unefeuille ondulés tout comme les rivières qui n'ont pas une forme de ligne droite parfaite.

Par ailleurs, la répétition de l'expression «de but en blanc» àplusieurs reprises, étant synonyme de brusquement, Victor insiste sur le fait que l'on peut perdre «la tête comme cela», à tout moment donc.

Ainsi, Victorapparaît quelque peu comme un intrus dans cette conversation, il s'impose lourdement, et tient des propos incompréhensibles d'où la didascalie «Tousregardent Victor avec égarement».

De plus, sa dernière phrase «Mais il commande» est mise en valeur par une exclamation, et fais de manière subtileallusion au fait que c'est lui, Victor qui est le chef ici, le commandant.

Cette dernière marque de nouveau le fait que l'enfant est ici, imposant et par cespropos va jusqu'à ridiculiser les «grands».

Mais si Victor marque sa présence, les adultes se retrouvent perdus, dans l'incohérence de ses propos.

Desuite, Charles, son père s'inquiète et lui demande de façon répétitive «Qu'est-ce qu'il y a?» puis «Qu'est-ce que tu as ?».

Ainsi, Victor pour se moquer delui, affirme avoir la «berlue» et ponctue sa phrase par une exclamation.

Sa mère lui propose, «une goutte d'eau de mélisse sur un morceau de sucre» commeremède, ce qui paraît quelque peu ridicule face aux évènements.

De plus, Victor «éclate de rire», et tient des propos assez moqueur envers sa mère, «Sitôtqu'elle entend parler maladie, elle voit tout le monde malade».

Non seulement il rend sa mère ridicule mais il va jusqu'à parler d'elle à la troisième personne,accentuant le côté péjoratif de ses propos.

Il fait de même envers son père lorsque celui-ci lui demande d'expliquer ce qu'il vient de dire, Victor rétorquequ'il «n'y a rien à expliquer» et appelle son père «mon petit papa».

Cela pourrait paraître une façon de le chérir mais ici l'expression a une tournurepéjorative.

Si ces mots sont péjoratifs, ils montre la supériorité de nouveau de Victor face à ces adultes.

Victor dit simplement devenir «fou», faisantréférence à la discussion de départ entre les adultes.

Mais si ces personnages se retrouvent impuissants face à Victor, ils sont également victimed'absurdité.

En effet, des caractéristiques de l'absurde sont notables dans cette scène.

Celles-ci montre l'absurdité de ce monde, ou plutôt de cettesociété.

Tout d'abord, l'absence d'une réelle communication est observable.

En effet, il n'y a plus d'échange possible dans le monde actuel.

Dans le théâtrede l'absurde, on parle plus on agit: la situation dramatique est souvent pauvre pour laisser une grande place aux dialogues.

C'est pourquoi le lecteur n'estpas dans la possibilité de comprendre dès le début de la scène que Victor n'est qu'un enfant.

Pourtant, la parole a beau être abondante, elle n'y est passignifiante: les personnages s'adressent souvent les uns aux autres pour ne rien dire d'important, ou même ne s'écoutent pas entre eux.

En effet, lorsqueÉmilie propose un morceau de sucre à Victor, celui-ci rétorque une tout autre chose sans donner de réponse.

Ainsi, la parole, tout comme l'existence, estprivée de son sens.

Une autre caractéristique de ce mouvement présente dans la pièce est le vocabulaire, ainsi que le personnage de Victor lui-même.

Après son intervention au sein de la discussion des adultes dans laquelle il ne faisait à priori pas partie, Victor dit avoir «la berlue», or, cela fait référence àl'absurdité puisque ce terme signifie que l'individu refuse ce qu'il voit.

Ainsi, Victor refuse ce monde, cette société dans laquelle il vit.

De plus, cet enfantapparaît bel et bien comme absurde puisqu'il «éclate de rire», de manière moqueuse, et dit «faire le fou», mais ajoute que «ce n'est pas le diable».

Or, Victorapparaît comme un méchant, soumettant ses parents et autres adultes à lui, les ridiculisant.

Par ailleurs, le personnage de Victor est lui-même absurdepuisqu'il s'agit d'un jeune enfant doté d'une intelligence et réflexion d'un «grand», parvenant à moquer les adultes.

Ainsi, cette scène parvient parplusieurs moyens à critiquer cette société.

Un personnage absurde, est mis en œuvre afin de moquer, ridiculiser ces adultes de manière forte.

Cemouvement de l'absurde inspirera d'ailleurs d'autres pièces de théâtres tels que celle de La Cantatrice chauve écrite par E.

Ionesco, celle-ci est mêmereprésentée tous les soirs depuis sa création, au théâtre de la Huchette à Paris.

Document demandé:http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-recreation-texte-theatre-par-metteur-scene-54705.html. »