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commentaire Ronsard, Derniers vers

Publié le 22/06/2015

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Derniers Vers 1856 Introduction Ronsard, le prince des poètes, aux portes de la mort trouve encore la force d'écrire ou de dicter plusieurs poèmes que ses amis publieront dès l'année suivante sous le nom de derniers vers. C'est un Ronsard souffrant et apaisé qui exprime d'une manière sincère l'état de son âme et de son corps. Je n'ai plus que les os... est le sonnet liminaire de ce court recueil publié à titre posthume. Il nous présente un tableau saisissant de la dégradation physique du poète, tout en célébrant la valeur consolatrice de l'amitié. Nous allons voir comment Ronsard nous propose une évocation réaliste et baroque de la mort. Pour cela, nous étudieront dans une première partie l'image d'un corps morcelé. Puis dans une seconde partie, les critiques ambivalentes présentes dans ce poème. Enfin, nous nous intéresserons aux consolations exprimées par le poète. L'image d'un corps morcelé La souffrance physique de Ronsard que l'on retrouve dans « Ah longue nuit d'hiver », se traduit avec l'idée dominante d'un corps qui perd la force de son unité pour se dissoudre progressivement dans la Mort. Au vers 2 il est difficile à cette époque de savoir si Ronsard et le créateu...
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« II.

Une critique ambivalente Il est cocasse de constater que dans le tragique de son agonie, Ronsard glisse une critique classique dans la littérature, celle de la médecine, mais il le fait en humaniste avec des périphrases et des références mythologiques. Apollon et son fils sont impuissants sur la Mort.

Ici, ils n’ont pas le titre de dieux mais de maitres renforcés par le terme « métier » au v.6.

Il s’agit pour Ronsard de parler de ma trivialité des choses humaines et non de la question métaphysique du pouvoir de Dieu sur la nature et l’homme. Nous pouvons voir deux ambivalences, la première est le fait que l’humaniste Ronsard continue à citer la mythologie antique mais pour la dévaloriser, comme si le chrétien prenait ironiquement ses distances avec cette culture.

La deuxième est celle que Apollon est le dieu de la mort subite (dans l’Iliade d’Homère par exemple) ses flèches tuent les grecs, nous pouvons voir une référence à cela au v.3 «…».

Cependant, il est aussi le dieu soleil, une puissance positive comme on peut le voir au vers 7.

Apollon donne donc la vie et la joie et les reprend également.

III.

Les consolations Dans tous les poèmes des derniers vers, Ronsard termine par une note de consolation.

Cependant, dans ce poème, les consolations sont discrètes et peu explicites. Il fait référence trois fois à l’amitié.

« Quel ami » v.5, « mes chers amis », « chers compagnons » au vers 13.

On peut y voir l’antiphrase de la vie du poète qui était dédié à l’amour des femmes. Alors qu’il est à l’agonie et que la solitude amoureuse se fait sentir car il ne s’est pas marié, on peut voir que la fidélité ultime est celle des amis qui sont à ce moment-là un substitut de la tendresse féminine.

On peut le voir avec le participe présent « consolant » v.11 mais surtout avec l’expression « baissant la face » qui renvoie à la tendresse. On est donc sensible à la tendresse de cett amitié, simple et à peine retenue comme le montrent le terme « mouillé » v.10 qui fait référence aux larmes, le verbe « baisser » pour l’embrassement ou le participe présent « essuyant ». L’au-delà est très peu explicité, il est simplement question d’une place à préparer au v.14.

Cette idée peut être interprétée de deux façons : Soit on peut voir dans cette formulation la prière de celui qui les attendra au ciel. Soit, de manière plus probable, Ronsard fait référence au dur chemin à parcourir qui nécessite un éclaireur comme le souligne l’expression : « je m’en vais le premier ».

On est dans une sorte d’exemplarité ou de modèle à suivre. Conclusion Ce sonnet « je n’ai plus que les os », inaugure un ensemble de poèmes tous consacrés à une méditation sur la mort.

Il est empreint d’émotions, de sincérité et parle de la déchéance physique qui accompagne les derniers jours de la vie.. »

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