commentaire princesse de Clèves scène de l'aveu
Publié le 24/11/2021
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Texte 2, séquence n° 1 : Scène de l’aveu, Princesse de Clèves , Mme de Lafayette, 1678
Deuxième mouvement : « eh bien, monsieur…pouvez » : un aveu théâtralisé
Réplique longue= tirade digne d’une scène de tragédie, dominée par le registre
pathétique.
Tirade ambiguë dans laquelle Mme de Clèves reconnaît une faute tout en
plaidant son innocence.
Le passage à l’aveu prend la forme d’une confession religieuse, il s’accompagne d’un
geste significatif « se jetant à ses genoux » (procédé théâtral= didascalie= indications
scéniques) = l’expression de la honte et du sentiment de culpabilité ( culpa=faute)=
reconnait son péché avant même de parler= geste pathétique= susciter la pitié de son
mari, obtenir son pardon , l’absolution ( pardon au sens religieux, absoudre les
péchés= les pardonner)
Aveu réfléchi ou spontané : l’interjection « eh bien » suggère une certaine
spontanéité de l’acte de l’aveu, nécessité de soulager sa conscience ? ou bien forme
de résignation ? accède à sa demande car elle n’a plus la force de s’opposer à son
mari.
Aveu réfléchi : Inutilité de taire un aveu que son mari a déjà compris.
L’aveu a été
longuement réfléchi et préparé.
Aveu qui prend aussi la forme d’un plaidoyer (elle est sa propre avocate) : habile
oratrice, emploie de nombreux procédés rhétoriques : s’implique fortement dans son
discours avec la multiplication des marques de la première personne, interpelle
également son mari grâce à l’apostrophe « monsieur » pour attirer son attention sur
son discours.
Moment de l’aveu= acmé de la scène= la tension est à son comble.
Adopte un ton solennel= « je vais vous faire un aveu que l’on a jamais fait à son
mari »+ utilisation d’un futur proche=attire immédiatement l’attention de son mari
sur le caractère exceptionnel de son acte héroïne= « que l’on a jamais fait à son
mari »= prop.
Subordonnée relative hyperbolique= aucune femme ne l’a jamais fait,
elle se distingue des autres femmes par son action hors du commun, aveu
extraordinaire.
Comment explique-t-elle alors cette attitude ? La conjonction de coordination «
mais » marque de l’opposition lui permet de justifier son acte en invoquant la pureté
de sa conscience et sa vertu hors du commun= cf lexique de la morale : «
innocence », « conduite », « intentions », « force »=courage.
Très habile car elle
tourne l’aveu à son avantage, tour de force, l’aveu d’une faute devient une preuve de
sa vertu inattaquable.
Elle agirait par devoir envers elle-même et envers son mari, par
souci de transparence et de vérité.
Sa vertu ne souffrirait aucune exception.
Elle
passe à l’aveu par au nom de sa volonté qui se veut absolument bonne.
Puis elle adopte un ton didactique pour expliquer à « les raisons » qui la poussent à
se retirer de la cour : emploi une formulation concessive « il est vrai que » qui
suggère qu’elle reconnait à la fois sa volonté de fuir la cour et sa faute exprimée de
manière implicite : « j’ai des raisons de m’éloigner de la cour » + « je veux éviter les.
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