Commentaire Photomontage "De la Lumière à la Nuit" John Heartfield
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Ce photomontage a été créé en 1933 par John Heartfield
quelques temps après l’arrivée d’Hitler au pouvoir afin de
dénoncer la terreur nazie, « De la lumière à la Nuit » démontre
l’embrigadement des idées instauré par le régime nazi.
Sur l’affiche on peut voir au premier plan Joseph Goebbels, l’un
des bras droit d’Hitler, le responsable de la propagande
Hitlérienne faisant le salut Hitlérien.
Derrière lui, on voit un
autodafé, en effet des livres d’auteurs communistes tel que
Lénine et des œuvres d’auteurs juifs comme Freud, Karl Marx ou
encore Thomas Mann.
Ces œuvres sont perçues par le parti nazi
comme étant de l’art dégénéré, et c’est justement Goebbels qui
utilise pour la première fois ce terme pour qualifier ces œuvres.
Fut appelé « art dégénéré » toute œuvre ne correspondant pas
aux critères esthétiques de l’idéologie nazie.
C’est également ce même homme qui ordonne la destruction de
ces œuvres dans le souci d’écraser la moindre critique véhiculée
par ces arts.
A l’arrière plan on distingue le Reichstag en feu, cet incendie
déclenché dans la nuit du 27 au 28 février 1933 fut commandité
par Adolf Hitler afin d’incriminer les opposants communistes et
pour les discréditer aux yeux du peuple allemand.
Tout ceci dans
le but d’évincer tout autre parti politique que le NSDAP mais de
façon indirecte : montrer au peuple que le parti communiste est
dangereux.
Ainsi suspendre les libertés individuelles
fondamentales et de ce fait établir une dictature.
Ce photomontage de John Heartfield a pour but de rétablir la
vérité du point de vue des communistes.
Le photomontage permet de renverser les idées de propagande
selon lesquelles le parti communiste serait coupable de
l’incendie.
Elle prône le coup monté et met en avant l’idée d’une
Allemagne sur laquelle la Nuit tombe : la fin des libertés
d’opinions et le début d’un système totalitaire.
Et comme le dit
Heinrich Heine Almansar « Là où on brûle des livres, on finit par
brûler des hommes ».
»
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