commentaire philosophique : Logique de la philosophie, Eric Weil
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
ESTEVE Philosophie Ts1
Arthur
Eric Weil : Logique de la philosophie , Vrin, 1967, pp7-8
« L’homme est un être comme les autres, un être vivant ; mais tout en étant comme
les autres, il n’est pas seulement comme les autres.
Il a des besoins, mais il a encore
des désirs, c’est-à-dire, des besoins qu’il a formés lui-même, qui ne sont pas dans sa
nature, mais qu’il s’est donnés.
L’instinct sexuel se trouve chez lui comme chez tous
les animaux ; mais il ne se contente pas de la possession du partenaire, il veut encore
être aimé par celui-ci.
Comme tout organisme, il a besoin de nourriture et ne peut se
nourrir que de certaines substances ; mais il ne lui suffit pas d’assouvir sa faim, il
transforme ce que lui offre la nature.
Il lutte avec ses congénères pour son habitat,
[…] pour la nourriture ; mais ce n’est pas assez pour lui d’avoir chassé le concurrent,
l’adversaire ; il veut le détruire ou le forcer à se soumettre à lui et à reconnaître sa
maîtrise et sa domination, à faire à sa place ce que, jusqu’ici, il avait fait lui-même, à
transformer ce que la nature présente immédiatement à l’homme, à chercher,
produire, préparer la nourriture, la maison, à garder les femmes, à élever les enfants.
En somme, l’homme ignore ce qu’il veut.
Mais il sait très bien ce qu’il ne veut pas :
[…] l’homme n’est pas ce qu’il est […] parce qu’il ne veut pas être ce qu’il est, parce
qu’il n’est pas content d’être ce qu’il est, d’avoir ce qu’il est.
Il est l’animal qui parle,
un des animaux qui parlent, mais il est le seul animal qui emploie son langage pour
dire Non.
»
Commentaire philosophique du texte
Dans cet extrait de la logique de la philosophie , Eric Weil
développe une réflexion sur l'opposition entre l'homme et la
nature.
Il soulignera le rapport naturel et logique entre l'homme et
l'animal qui reste par définition le besoin; tout ce qui concerne les
actions déterminées biologiquement, physiologiquement dont
l'être vivant est dépendant et dont il ne pourrait vivre sans
( fonction nourricière, fonction reproductive etc...).
Toutefois il
considère homo sapiens sapiens, comme un être évolué qui a
surpassé cette notion de besoin pour la transformer en désir; tout
ce qui concerne tout ce que l'homme souhaite avoir mais qui ne
sont pas essentiels à sa survie afin d'améliorer ses conditions de
vie et qui a provoqué logiquement une transformation de la
nature pour exaucer ces désirs.
Sa théorie désigne le fait que
l'homme est un être de langage et par ce fait, il peut dire «non» ce
qui engendre ses désirs et le différencie des autres êtres vivants.
Il se définit donc par sa négativité d'après Weil.
C'est ainsi que
nous déterminerons dans ce texte en quoi l'homme tire ses
origines de la nature (ce qui fait de lui un animal), mais s'y.
»
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