commentaire maupassant - extrait de l'Héritage - analyse linéaire

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Ecrivain du mouvement naturaliste fondé par Emile Zola en 1870, Guy de Maupassant écrivit six romans mais surtout plus de trois cent nouvelles. Dans cet extrait de l'Héritage, une nouvelle de 1884, le jeune employé de ministère, maintenant promu, Lesable est invité chez son collègue Cachelin pour un repas en compagnie de sa fille et de sa soeur, Coralie et Mademoiselle Charlotte. A la fin du repas, Lesable se trouve sur la terrasse auprès de Coralie. Le narrateur exprime le fantasme, de Lesable pour celle-ci. Il a une sensation de pouvoir en regardant Paris dans sa vie nocturne. Après s'être venté de sa maison, ou plutôt de celle de sa soeur, Cachelin laisse la parole à Mademoiselle Charlotte afin qu'elle puisse lui parler de sa fortune. Intéressé par ses propos, Lesable rejoint mademoiselle Charlotte, abandonnant ainsi brusquement Coralie et ses pensées \"amoureuses\". Ce texte est divisé en deux parties, celle où Lesable exprime son amour pour Coralie et celle où il exprime son intérêt pour l'économie. Le narrateur nous présente un brusque changement entre le désir de Lesable pour Coralie et l'intérêt de Lesable pour l'économie. Comment Maupassant entreprend t-il un changement brusque entre le désir de Lesable et l'envie de connaitre la richesse de Mademoiselle Charlotte ? Dans un premier temps, nous analyserons les fantasmes de Lesable pour Coralie que l'auteur décrit de manière romantique, puis dans une deuxième partie, la vantardise de Cachelin menant inévitablement à une conversation d'intérêt économique entre Lesable et Mademoiselle Charlotte.

 

 

Rédaction :

 

Tout d'abord, le narrateur évoque l'amour de Lesable pour Coralie ainsi que son besoin de pouvoir en dominant Paris afin de montrer que c'est un homme sensible mais qui a besoin de pouvoir.

Bien que Lesable connaisse depuis peu Coralie, celui ci montre une sorte d'amour éternel pour la jeune fille. Pour montrer ce grand amour, Maupassant utilise dès le début du texte une antithèse (à la ligne 2) afin de montrer l'envie de Lesable envers la jeune fille : \"soif de la chair\" qui oppose le mot \"soif\" inspirant une envie de boire et le mot \"chair\" qui signifierait plutôt une envie de manger. Maupassant entreprend également l'utilisation d'une gradation croissante afin de montrer que le désir de Lesable est éternel, dans la ligne 4 : \" des heures, des nuits, des semaines, toujours\". Maupassant n'emploi pas que des figures de style pour montrer ces sentiments amoureux, il emploie également principalement un champs lexical relatif à l'amour, dans la première partie du texte. Beaucoup de mots font directement penser à ce sentiment, comme par exemple les termes \"séduction\" ligne 2, \"charme\" ligne 5, \"s'aimer\" et \"baiser les lèvres\" ligne 11, ainsi que \"amour\" ligne 12. Tous ces mots font directement penser à l'amour alors que d'autre comme \"coeur\" ligne 6 est tout d'abord un organe mais employer dans des phrases romantiques ainsi que Maupassant le fait, ce mot nous rappel plutôt l'amour, on emploierai le mot \"délicieux\" ligne 9 pour un repas, mais ainsi fait, on pensera à quelque chose d'agréable ou de romantique.

Bien que Lesable paraisse très romantique, il s'avère également qu'il éprouve des fantasmes envers Coralie. Maupassant montre avec sensualité que Lesable fantasme sur Coralie, il emploi des mots qui font penser à l'amour mais de manière plus sensuelle comme \"s'étreindre au-dessus de la vaste cité\" ligne 11 qui peut faire penser à de douces caresses. \"toutes les satisfaction vulgaire\" et \"désirs communs\" ligne 13, nous rappelle directement une relation (sexuelle ?). 

On peut remarquer que Lesable recherche l'amour et la sensualité, mais il se trouve qu'il recherche également une sensation de pouvoir. Le narrateur cherche tout d'abord a montrer une certaine fascination de Lesable pour Paris. \"Paris étendu devant lui, illuminé, vivant sa vie nocturne\" ligne 7, nous rappelle une antithèse avec le mot \"illuminé\" faisant référence à la lumière et donc au jour. Le mot \"nocturne\", quant à lui, nous ramène directement à la nuit, à l'obscurité. Il utilise cette antithèse pour nous montrer à quel point Paris est une belle ville, de nuit comme de jour. On retrouve ce besoin de pouvoir par Lesable quand le narrateur emploie : \"Il lui semblait qu'il dominait la ville\" ligne 8, le mot qui nous ramène le plus au pouvoir est \"dominait\" comparable avec la domination de Lesable sur Paris.

 

\"Il était peut être un peu gris\" ligne 16 est la transaction entre le désir de Lesable envers Coralie et l'intérêt économique de Charlotte. Cette phrase nous fait comprendre que Lesable a bu, on peut donc croire que ses sentiments étaient plutôt éphémère, passagère ayant été procuré par l'ivresse que procure l'alcool. La phrase du texte qui est selon moi la plus poétique : \"Il est des soirs où les âmes les moins exaltées se mettent à rêver comme s'il leur poussait des ailes\" ligne 15 et 16, suivie de la phrase relevé précédemment (\"Il était peut être un peu gris\") nous fait comprendre que Lesable, dû au fait qu'il ait bu pense à des choses auxquelles il n'aurait jamais pensé comme un amour dèsle premier soir, ou encore qu'il fantasme sur une fille.

On peut remarqué que Cachelin monopolise la discussion et en profite pour se vanter. Comme Lesable ne parle pas, Cachelin lui raconte tous les biens que sa soeur possède et en profite même pour se vanter : \"Moi s'il me fallait habiter en bas je ne vivrai pas\" nous montre déjà qu'il possède, habite un bel appartement et qu'il le montre. Par la suite il se vantera en disant que sa soeur possède plusieurs appartements : \"la maison appartient à ma soeur, ainsi que les deux voisines\" ligne 20 et 21, Cachelin cherche sûrement à impressionner son invité. Il continuera à l'impressionner en disant que mademoiselle Charlotte possède \"un joli revenue\" ligne 22 et montre aussi qu'elle a été intelligente en faisant une affaire car \" Ça ne lui a pas coûté cher dans le temps, ces maison-là\". Pour accentuer ce besoin de vantardise que possède Cachelin, Maupassant utilise également le champ lexical de l'habitat : \"habiter\" et \"vivrais\" ligne 20, \"maison\" ligne 21 et 23, \"terrains\" ligne 24. On pourrait les séparer en deux groupes, celui de la possession avec \"maison\" et \"terrains\" ainsi que l'acte en lui même d'y habiter avec \"habiter\" et \"vivrais\".

Ainsi, il demandera à : \"Combien donc as-tu payé les terrains d'ici, Charlotte ?\" ligne 24. Cette phrase sera la transition entre la vantardise de Cachelin et la discussion d'intérêt économique. Charlotte répondra d'une petite voie presque inaudible qui intéressera de plus en plus Lesable. \"Elle racontait sa fortune avec la complaisance d'un vieux soldats qui dit ses campagnes\" lignes 29 et 30 montre que Mlle Charlotte est fiers de ses biens et qu'elle aime beaucoup en parler, comme s'il s'agissait d'un conte. Aux lignes 34 et 35, pour montrer que Lesable passe de l'amour à l'économie, Maupassant écrira : \"Il abandonna brusquement sa jeune voisine et rentra pour tout entendre\". là, se déroulera une longue discussion économique entre Mademoiselle Charlotte et Lesable. Le champ lexical de l'économie sera utilisé : \"plus-values\" ligne 31, \"l'augmentation probable des loyers\" et \"l'argent bien placé\" ligne 37, ainsi que \"biens fonds\" ligne 38, ainsi nous pourrons remarquer la connaissance économique de Lesable