Commentaire littéraire sur La Mort et le bûcheron
Publié le 31/12/2023
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Commentaire littéraire sur “La Mort et le
bûcheron”
Cette fable est la seizième fable du livre I de Jean de La Fontaine
situé dans le premier receuil de “Fables de La Fontaine”.
Ce poète
appelé “Maître des eaux et des fôrets” a rédigé ses fables très
célèbres au XVIIe siècle pour le petit fils du roi Louis XIV “Le
Dauphin” pour lui instruire des leçons de morale.
En rédigeant ce
receuil, La Fontaine s’est inspiré des fables de ses devanciers:
Ésope et Phèdre; mais tandis que ces deux fabulistes écrivaient
leurs fables en prose, La Fontaine a rédigé ses fables en vers
pour ajouter une sorte de créativité.
Dans cette fable, La Fontaine nous présemte le dernier étage de
la société: c’est un bûcheron qui travaille dans la fôret.
Il nous
présente tout d’abord sa vie et en tire une morale philosohique à
la fin du texte.
On peut diviser cette fable en 4 parties selon les vers.
1-La souffrance du pauvre bûcheron “du vers 1 jusqu’au vers 6”:
Le poète présente l’héros de l’histoire; c’est un bûcheron qui
travaille dans la fôret.
À la fin de la journée en rentrant à la
maison, il se sent fâtigué et met bas son fagot et commence à
réfléchir.
L'adjectif “pauvre” (v1) peut avoir deux sens; peut-être que c’est
un pauvre homme qui n’a plus d’argent ou que c’est un homme
malheureux qui suscite la pitié du lecteur et du fabuliste luimême.
Le bûcheron est présenté comme un pauvre homme dès le début
de texte, il semble écraser sous le poids d’un lourd fagot “la
ramée” (v1) et “sous le faix du fagot” (v2).
On trouve que c’est un vieil homme qui est obligé de continuer
son travail malgré son âge “aussi bien que des ans” (v2).
Le fabuliste nous renseigne sur l’état physique de cet homme: il
est fatigué et il souffre “Gémissant et courbé” (v3); il avance
péniblement “à pas pesants” (v3).
Le bûcheron a du mal pour continuer son chemin afin d’essayer
de marcher jusqu’à chez lui “tachait de gagner” (v4).
Les
troisième et quatrième vers montrent une gradation dans la
difficulté physique du personnage .
La conséquence de cette lourde charge que porte le vieillard est
la difficulté de sa marche.
L'habitation du paysan reflète sa pauvreté extrême puisque sa
maison est une maison démunie à la fôret encore plus petite
qu’une chaumière avec le suffixe diminutif “chaumine” (v4).
L’adjectif “enfumée” (v4) peut signifier que la femme de celui
brûle les bois pour se réchauffer et pour avoir de la lumière.
À
travers cet adjectif, La Fontaine nous donne un indice de temps
où c’est probablement le soir.
“Enfin” (v5) est une consequence logique ; il pose son faget et
decide d’abandonner.
“son malheur” (v6): le mot est enfin lâché , il reconnait lui même
son grand désespoir.
La longeur des phrases dans cette partie du texte signifie la
longeur des années de souffrance de ce pauvre homme et la
difficulté de sa marche.
L'Imparfait dans ce texte met en valeur la lenteur de la marche
du bûcheron puisqu’il marque la longue durée et la description de
ce vieillard.
On remarque que La Fontaine a utilisé les assonances avec des
nasales (an) qui rapellent la souffrance comme : “ans” (v2),
“gémissant” (v3) et “pesant” (v3).
2-Les pensées malheureuses du bûcheron “du vers 7 jusqu’au
vers 12”:
La première question posée par le pauvre bûcheron au septième
vers marque qu’il n’a jamais pris de plaisir, où l’épuisement lui
fait oublier les joies qu’il a pu connaitre dans sa vie.
La situation du bûcheron est si lamentable qu’il pense être
l’homme le plus malheureux du monde.
“En est-il un plus
pauvre… » (v8).
Avec les questions réthoriques posées par le vieil homme, on voit
qu’il n’a pas de solution pour améliorer son sort.
Ses pensées lui
donnent un désespoir fatal.
La négation dans le vers 9 souligne la pauvreté totale de cet
homme comme il n’a rien pour se nourrir.
Les premiers motifs de plainte du paysan concernent sa famille
“sa femme, ses enfants” (v10) où il n’arrive pas à les nourrir
correctement.
C’est au contraire d’autres personnes qui voient la
famille comme quelque chose d’agréable.
Ce qui fait partie de son malheur aussi ce sont “les soldats” (v10)
qui dorment chez lui car il ne peut pas payer ses impots.
À partir de ces deux vers (v11 et v12) on peut déduire que le
fagot que porte le bûcheron sur son dos peut-être qu’il contient
les outils qu’il les utilises à son travail et même les responsabilités
qu’il portes en ce qui concerne sa famille.
L'énumeration dans le vers 11 et le vers 12 donne une impression
de charges qui se superposent et met en relief la misère
économique et sociale.
Ce pauvre bûcheron est un représentant
de cette classe sociale démunie au XVIIe siècle.
Le mot “corvée” (v11) semble résumer tout ce qui écrase le
pauvre homme.
Le mot “peinture” (v12) renvoie à l’art du poète qui nous
découvre, derriere la verité pittoresque du trait, la triste poésie
de la misère.
La Fontaine compare tous les éléments de la
souffrance de ce bûcheron à un tableau peint.
On remarque que le style indirect libre est utilisé dans toute cette
partie du texte: “il songe” (v6), “a-t-il eu” (v7), “est-il” (v8) …etc
pour nous décrire l’évolution de sa vie.
Les questions réthoriques (v7 et v8) expriment de manière
hyperbolique le sentiment....
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