Commentaire littéraire Maupassant, Bel-Ami, Partie 1 chapitre 1
Publié le 15/05/2020
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Commentaire littéraire Maupassant, Bel-Ami , Partie 1 chapitre 1, 1885.
Bel-Ami , le roman réaliste de Guy de Maupassant, fut publié en 1885.
Son auteur,
écrivain de référence du 19 ème siècle, retrace au travers de ce roman l’ascension sociale de
George Duroy, un joli garçon qui usera de ses charmes sur les femmes pour assurer sa réussite
sociale.
Le texte étudié est extrait du chapitre 1 de la partie 1 du roman, faisant directement le
portrait du héros de l’ œuvre et s’initiant dans son parcours nocturne le long des boulevards de
Paris en quête d’une rencontre amoureuse.
Nous découvrirons donc en un premier temps le
portrait de George Duroy, et en un second sa promenade dans Paris, retraçant par la même
occasion l’évolution de la société de son temps.
Le nom du roman, « Bel-Ami », est en fait le surnom de George Duroy, ancien sous-
officier et marqué physiquement par son ancienne profession.
Son portrait comprend les cinq
premiers paragraphes, même s’il est toujours le principal sujet des deux derniers, et il nous
apprend que c’est une « joli garçon » (ligne 7).
Il est viril, plein d’assurance « il cambra sa
taille » (ligne 4) « la poitrine bombée » (ligne 29), et son allure décidée sont le vestige de son
ancien métier, ce sont des manières qui lui viennent naturellement : « Comme il portait beau,
par nature et par pose d’ancien sous-officier » (ligne 3-4), « un geste militaire et familier »
(ligne 5), « Il marchait ainsi qu’au temps où il portait l’uniforme des hussards » (ligne 28-29).
Egalement sûr de lui, conquérant « il avait l’air de toujours défier quelqu’un » (ligne 35-36), il
s’impose « il avançait brutalement » (ligne 31), « heurtant les épaules, poussant les gens pour
ne point se déranger de sa route » (ligne 32-33).
Son regard est « rapide et circulaire » (ligne
6) lorsqu’il regarde les consommateurs, comme pour se situer.
Son physique laisse entrevoir
sa personnalité : il a l’air d’être un homme déterminé et fier.
On peut ainsi affirmer que
George Duroy inspire confiance grâce à son apparence.
Cet homme est le sujet de tout
l’extrait, mais également le sujet des femmes, ce que l’on peut observer durant le deuxième
paragraphe : « Les femmes avaient levé la tête vers lui » (ligne 9).
Son corps séduit
néanmoins toutes les femmes, quelque soit leur appartenance sociale : « trois petites
ouvrières » (ligne 9-10), « une maîtresse de musique entre deux âges » (ligne 10-11), « deux
bourgeoises » (ligne 13).
A la fin du texte, George Duroy est éprit d’un désir, « celui d’une
rencontre amoureuse » (ligne 63).
Son assurance, inspirée de son allure de militaire, est
certainement présente lorsqu’il est aussi en galante compagnie.
Ainsi, le thème des femmes,
énoncé dès le début du roman, laisse entrevoir qu’il sera l’un des thèmes principaux,
puisqu’en effet George Duroy se servira par la suite des femmes pour réussir socialement.
D’autre part, le portrait précis de cet homme est en mouvement.
Tout d’abord dans l’espace,
puisque l’on suit George Duroy au travers des boulevards, longeant les cafés, restaurants et
autres lieux très fréquentés qui sont cités afin de situer le personnage dans son périple.
A
l’instar des autres passants parisiens, c’est une homme dynamique puisqu’ « il marchait »
(ligne 28), « il avançait » (ligne 31), bien qu’il soit indécis sur sa destination : « il demeura un
instant immobile » (ligne 15-16), « il s’arrête encore » (ligne 58-59).
Son hésitation est
pourtant très brève, il ne s’attarde que pour réfléchir donc demeure en action continuelle,
moralement ou physiquement.
C’est aussi un portrait en mouvement dans le temps : dans le
troisième paragraphe, qui est le plus long, George Duroy se questionne sur l’argent qui lui
reste « pour finir le mois » (ligne 18), et notamment les repas à venir auxquels il devra jeûner
pour économiser.
Par ailleurs, sa pauvreté le rattrape au fil du texte.
On apprend ses difficultés
financières seulement à partir du troisième paragraphe, mais cela semble n’être qu’un détail,
une banalité.
En effet de la ligne 34 à 35 : « son chapeau à haute forme assez défraîchi », mais
« Quoique d’un complet de soixante francs, il gardait une certaine élégance tapageuse » (ligne
38-39).
Sa beauté naturelle semble être un atout plus important que l’argent.
Malgré cela,.
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