Commentaire littéraire Lettres Persanes, Montesquieu : Lettre XXIV
Publié le 04/05/2021
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«
Commentaire littéraire
Lettres Persanes, Montesquieu : Lettre XXIV
Intro :
En 1721, Montesquieu publie anonymement les Lettres Persanes.
Il s’agit d’un recueil de lettres,
écrites par deux Persans venus en France : Rica et Usbek.
Les lettres sont donc écrites à travers le
regard d’étrangers, ce qui permet de faire une présentation originale et critique des mœurs et
coutumes françaises.
Rica est à Paris depuis un mois quand il écrit la « Lettre 24 ».
Il y fait une
présentation étonnante de Paris et ses habitants, mais également de Louis XIV puis du pape
Clément XI.
Le roi et le pape sont, à l’époque deux figures d’autorité importantes : le roi est
souverain absolu et l’influence du pape et de la religion sont considérables.
A travers cette
description vue par les yeux d’un voyageur persan, de nombreuses critiques de la société française
sont formulées.
Problématique : de quelle manière Montesquieu, à travers le regard faussement naïf d’un étranger ,
parvient à dénoncer l'absurdité des mœurs européennes ?
Proposition de plan :
I.
Un texte plaisant
1.
l'épistolaire : le texte présente toutes les caractéristiques d'une lettre
• Titre de l'oeuvre Lettres Persanes nous indique qu'il s'agit d'une correspondance fictive
• « Rica à Ibben » : le nom du locuteur et du destinataire
• « A Smyrne » : lieu où se trouve le destinataire de la lettre
• « Nous sommes à Paris » : lieu d'où écrit le locuteur
• précision de la date « le 4 de la lune de Rebiab, 2, 1712 (sous couvert de vraisemblance,
cette date n'a rien de réaliste)
• Tutoiement : je émetteur, tu destinataire, présent d'énonciation et de description.
• L'intention de la lettre est donnée : « Ne crois pas que je puisse, quant à présent, te parler à
fond des moeurs et des coutumes européennes » → Rica écrit à Ibben pour décrire son
voyage et lui rapporter ses impressions sur l'Europe
2.
Un étranger au regard faussement naïf :
Rica, dans sa lettre, dresse un portrait de Paris et des parisiens avec son regard de perse.
Nous avons
donc le point de vue d'un personnage étranger :
• des références à l'orient renforcent ce point de vue
- noms aux consonances étrangères («Rica», «Ibben») ; indication de lieu ( «Smyrne» , ancien nom
de la ville turque d’Izmir) ; référence au calendrier persan «le 4 de la lune de Rebiab » ;
comparaison entre Paris et Ispahan (l.
5) ; allusion aux maisons basses des villes orientales ;
évocation des «voitures lentes d’Asie» et du «pas réglé (des) chameaux» (l.
9-10).
→ Le cadre
oriental très à la mode au XVIIIème en France .
Ici, le cadre est déplacé puisque le Persan se trouve
en France, ce qui permet un autre regard sur la capitale.
• Le regard proposé est celui d’un homme étonné :
- Expressions de l'étonnement, s entiment dominant chez les Persans :
• "Tu ne le croirais pas peut-être"/ "Je n'ai eu à peine que le temps de m'étonner"./"ce que je
te dis de ce prince ne doit pas t'étonner".
- Cet étonnement est causé par :
- La hauteur des maisons (noter la comparaisons humoristique « qu’on jugerait qu’elles ne sont.
»
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