Commentaire littéraire : Antigone contre Créon - Anouilh
Publié le 18/09/2021
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«
Claveau
Enola Commentaire littéraire :
2°2 Antigone
Antigone est une pièce théâtre tragique écrite par le dramaturge Jean Anouilh en 1944.
Dans cette pièce, Antigone est la fille d’Oedipe l'ancien Roi de Thèbes et de Jocaste, femme et
mère d'Oedipe.
Le trône est remis en question depuis le départ des deux parents.
Les deux fils
d'Oedipe et frères d'Antigone, Polynice et Etéocle s'entre-tuent pour devenir le futur Roi.
C'est
Créon, le frère de Jocaste, qui devient le nouveau Roi de Thèbes.
Il décide de n'offrir de sépulture
qu'à Etéocle mais pas à Polynice qui est jugé comme traître.
Il laisse le cadavre de Polynice se
dégrader aux mains des corbeaux et interdit formellement qu'un personne l'enterre sous peine de
mort.
Antigone choisit malgré tout de répandre de la terre sacrée sur le corps de son frère.
Les
gardes découvrent ce qu'elle a fait et l’emmène auprès de Créon.
Une dispute éclate entre l'oncle et
sa nièce.
Dans cet extrait, Antigone, par ses idées, remet en question la position de Roi de Créon, tandis de
Créon, lui, pour assurer un légitimité de Roi auprès du peuple, se doit d'appliquer la loi.
Quelles sont les différents points de vue de la situation ?
Nous allons d'abord expliquer que pour Antigone, les valeurs religieuses et familiales passent au
dessus de la loi.
Puis nous verrons que pour Créon sa légitimité de Roi s'appuie de l’impartialité de
la loi.
Pour Antigone, les valeurs religieuses et familiales passent au dessus de la loi.
Tout d'abord, Antigone montre une attitude d'affrontement et d'opposition face au Roi, son oncle,
Créon.
De la ligne 2 à 3, Antigone s'oppose à l'autorité de Créon, son courage montre que ses idées sont
fortes et qu'elle veut les lui faire comprendre.
Elle dit « Si je veux, moi, je peux ne pas vous
écouter » .
Son « Si » indique que malgré son rang politique, elle se donne le choix et se permet de
remettre en question l'autorité de Créon.
De plus, le « Moi » s'explique comme un appuie sur le fait
qu'elle défit son autorité.
Antigone veut prendre l'ascendant sur Créon pour lui expliquer qui fait de
mauvais choix selon elle.
Puis à la ligne 8, cette idée d'opposition, de prise de force est renforcée
par le « Non.
» qu'Antigone prononce.
Elle n'est pas d'accord avec lui, et n'a pas peur de lui dire
malgré qu'il soit Roi.
Par la suite, Antigone énonce la phrase « Je vous fais peur.
» à la ligne 8.
Elle
essaie de le déstabiliser, de lui faire comprendre qu'il aurait plutôt peur de ce qu'elle pourrait dire,
elle veut qu'il l'écoute.
Puis Antigone, fait preuve d'ironie voir de sarcasme de la ligne 11 à 13, où
celle-ci se rabaisse avec l'adjectif « petite » et le nom « muette » pour la qualifier.
Il lui serait plus
« commode » dit-elle qu'elle reste à sa place, à exécuter les ordres de Créon sans les contester.
Mais
inversement, elle se rebelle et l'affronte pour lui montrer qu'elle se donne le droit de faire ce qu'elle
veut.
Puis, Antigone oppose l'idée de tyran et la sensibilité à la ligne 13 et 14.
Elle révèle que Créon
serait « trop sensible pour faire un bon Tyran ».
Elle insulte Créon d'avoir des sentiments ce qui est
contraire à la tyrannie, où le propre intérêt est valorisé.
Son but est d' heurter, d' impacter Créon
pour qu'il entende raison.
Elle hausse le ton pour se faire écouter dans les phrases à la ligne 15,18 et
25 où elle répète qu'elle peut faire ce qu'elle veut et l'insulte de « Pauvre » et de « laid » son
attitude.
Elle émane la pitié qu'elle a envers lui, de ses idées et ses croyances.
Puis Antigone essaie de prouver à Créon qu'il a des sentiments, elle l'humanise pour qu'il fasse de
meilleur choix.
Tout d'abord, Antigone répète plusieurs fois les verbes pouvoir et vouloir aux lignes 2, de 18 à 20 et
23.
Cette répétition, le long de l'extrait, s'explique par l'appui de son idée : lorsque l'on veut quelque
chose, nous le pouvons.
Donc inversement si l'on ne veut pas, nous ne pouvons pas.
Le pouvoir
dépend de la volonté.
Elle répète à la ligne 3 et 30 « Vous avez dit « oui » ».
Elle veut ainsi
démontrer qu'il a donné son accord sur quelque chose qu' il ne voulait pas, que son cœur ne voulait
pas.Puis elle affirme « Je n'ai plus rien à apprendre de vous.
Pas vous » aux lignes 4 et 5.
Elle remet
en question ses choix.
Selon elle, ses paroles ne sont pas bonnes à prendre en compte, elles ne sont.
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