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Commentaire linéaire - Lettre 81 des Liaisons Dangereuses (Choderlos de Laclos)

Publié le 21/06/2024

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« La lettre LXXXI, Chorledos de Laclos Les liaisons dangereuses Intro Chorledos de Laclos est un officier militaire et un écrivain français connu pour son roman épistolaire Les liaisons dangereuses publié en 1782.

On retrouve dans cette œuvre la correspondance entre La Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont.

L’auteur y évoque le libertinage, l’ensemble des mœurs qui portent sur l’intime, le sensuel, les relations et un écart des règles notamment posées par l’Eglise. L’extrait que nous étudierons est la lettre LXXXI (81) narrée par la Marquise de Merteuil.

Elle répond au vicomte et lui explique comment elle est devenue cette femme puissante, libertine et différente des autres. Nous nous demanderons comment l’autoportrait élogieux de la Marquise montre l’intelligence d’une libertine différente des autres femmes. I – Une femme orgueilleuse différente des autres [lignes 1 à 5 : « Mais moi […] je suis mon ouvrage »] -L1 « Mais moi » : pronom personnel -> se met en avant -L2 « que je me suis prescrites » : sujet et objet -> elle s’impose cette façon d’être et de vivre, autoditacte -L2 « mes principes » : insistance, ceux sont les siens et non ceux imposés par un homme/la société -L2 question rhétorique + L3 « car », connecteur logique -> caractère argumentatif de la lette +L3 « à dessein » : intention forte, objectif de persuasion -> elle veut convaincre Valmont qu’elle n’est pas faible -L3 « pas comme ceux des autres femmes » : comparaison qui permet de montrer sa différence elle créée ses propres règles, pas comme les autres femmes n’ont aucune réflexion, la société leur donne leurs principes L4 « donnés au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude » -L4 « fruit de mes profondes réflexions » : illustre un long travail, processus de création tel un dieu -L5 « je suis mon ouvrage » : verbe attributif, elle montre sa toute-puissance => elle se considère comme une œuvre à admirer -> narcissisme => situation d’énonciation, le lecteur n’est pas pris en compte Transition II – Apprentissage de la duplicité et son talent pour la dissimulation [lignes 5 à 19 : -L7 « observer et réfléchir », L8 « écoutant peu » : antithèse-> s’oppose avec l’apprentissage, elle n’écoute pas les autres, elle apprend par elle-même -L11 « cacher », « yeux », L10 « dissimuler » : présence du vocabulaire de la dissimulation -L12 « guider les miens à mon gré » : manipuler pour en tirer profit -L15 « je m’étudiais » : connaissance d’elle-même +L17 « je me suis travaillée » : passage à l’action, l’étude n’est plus juste psychologique mais devient physique -L15 « je m’étudiais à prendre l’air de la sérénité, même celui de la joie » : dissimulation, elle porte un masque pour ne pas montrer ses émotions (jeu entre être et paraitre) L10-11 « forcée souvent de cacher les objets de mon attention aux yeux de ceux qui m’entouraient » : elle ne dissimule pas par choix mais car elle est obligée pour être acceptée -L16-17 « chercher plaisir » : 2 façons de faire douleur ou plaisir (antithèse) -> folie elle se fait mal (douleurs sentimentales) pour mettre le masque du plaisir -> art de l’hypocrisie elle se métamorphose -L18 « réprimer » : elle s’interdit l’exprimer l’expression extérieure des sentiments -L19 « étonné » : rappel, il a été frappé de stupeur Elle a réussi à étonner le vicomte, un homme viril mais elle, une femme, l’a impressionné Transition III – Construction et jeunesse de la Marquise [lignes 20 à 32 -L20 « presque sans intérêt » : négation lexicale -> une femme sans pouvoir qui doit obéir une femme n’a pas d’intérêt social que la société ne lui donne pas -L21 : elle se construit contre ce que lui impose la société -L22 « armes » : elle est dans un combat, elle est psychologue + écho à sa puissance du mouvement 2 -L22 « non contente de ne plus me laisser pénétrer » : litote, dissimulation elle est ravie/ contente++ + travail sur la psychologie car elle sait comment ne pas se faire pénétrer + elle ne laisse personne comprendre ce qu’elle ressent -L23 « me montrer sous des formes différentes » : elle s’adapte selon les circonstances, c’est son art -L24 « j’observais » : elle s’amuse / s’admire -> elle s’observe autant qu’objet d’étude mais c’est aussi une forme une forme de narcissisme -L « mes fantaisies », « je m’amusais » : ça devient facile pour elle, elle prend plaisir -L « je ne montrai plus que celle qu’il m’était utile » : hypocrite pour évoluer en société, pour montrer tout l’inverse de ce qu’elle est, elle montre une femme de confiance, de mœurs respectables, passive, de bonne société, qui sait se tenir -L26 « figures », L28 « physionomie » : importance de l’apparence physique, de l’extériorité -L30 « pas quinze ans » : détail -> précoce Transition IV – Prémices de la femme libertine [lignes 33 à 47 : -L34 « comme toutes les jeunes filles » : comparatif, cette fois-ci la comparaison montre sa ressemblance avec le genre féminin -> -L « vous » : rappel à qui la lettre est adressée -> le vicomte -L35 la religion a une place moindre -L « la nature » : biologique, monde sans.... »

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