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Commentaire linéaire de la scène de rencontre Julien Sorel/Mme de Rênal

Publié le 14/04/2022

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« Commentaire linéaire de la scène de rencontre Julien Sorel/Mme de Rênal En 1830, en pleine Restauration, Henri Beyle, sous le pseudonyme de Stendhal, publie le roman Le Rouge et le noir, sous-titré « Chronique de 1830 ».

Cette œuvre de la maturité ( Stendhal a 47 ans) est remarquée pour son côté satirique et une certaine ironie cynique. Stendhal, en romantique épris de liberté, et passionné par la quête du bonheur, l’amour des belles choses et des femmes, n’épargne ici ni l’affairisme d’une bourgeoisie provinciale étriquée ni l’arrogance d’une aristocratie parisienne guindée, et encore moins les manigances du clergé.

Son héros, qui reflète ses propres goûts et détestations, essaie de s’élever au-dessus de son milieu modeste grâce à son énergie, son audace et ses mérites et le roman retrace, comme un roman d’apprentissage, les différentes étapes de son ascension.

Comme dans un roman réaliste, Stendhal nous guide d’abord à travers la petite ville de Verrières dont le maire M.

de Rênal a l’idée de recruter pour ses trois fils un précepteur latiniste: Julien Sorel, fils d’un charpentier qui a habilement négocié le salaire de son fils, lui a été recommandé.

Après avoir fait halte dans l’église, Julien, très intimidé, s’apprête à sonner chez le maire lorsqu’il rencontre sa femme.

Le texte constitue le récit de cette scène de rencontre décisive.

A travers le jeu des regards et le trouble des premiers échanges se joue ici le début de la relation amoureuse entre Julien et Louise.

Comment cet extrait présente-t-il cette scène, topos classique de la littérature ? Annonce du plan. Le texte peut se décomposer en trois moments différents 1./Du début jusqu’à l’arrivée du précepteur Julien vu par le regard de Mme de Rênal (le point de vue de Louise) 2/ De « Julien, tourné vers la porte »...

à « lui parler d’un air si doux » L’étonnement de Julien à la vue de Mme de Rênal (la vision de Julien) 3/ De « Mme de Rênal regardait… » jusqu’à « fouetter ses enfants » Réaction de Mme de Rênal : soulagement et plaisir Premier mouvement : Pour cette scène de « première vue », qui va mettre en présence Julien et Louise de Rênal, Stendhal a choisi une rencontre fortuite, à l’improviste, et non une rencontre officielle, dans le cadre de présentations formelles.

L’avantage de ce choix est de permettre aux deux protagonistes : d’être plus naturels et spontanés (ils n’ont pas à jouer un rôle social, à « paraître »=> distinction entre « l’être » et le « paraître », la réalité intime, authentique, de ce qu’on est au fond de soi et l’apparence ou le masque que l’on se donne en société, avec les autres) de favoriser tout un jeu d’ambiguïté, de quiproquo puisqu’ils ne savent pas au début à qui ils ont affaire de nous faire suivre un processus de dévoilement et de surprise (comme chez Marivaux, dramaturge du 18 siècle, qui en fait le titre d’une de ses pièces mais reprend cette thématique dans tout son théâtre, il s’agit bien ici de la « surprise de l’amour » et cette scène inaugure les sentiments amoureux qui vont éclore dans leurs cœurs, le. »

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