Commentaire Les Caprices de Marianne, scène 6 Acte II
Publié le 18/05/2020
                             
                        
Extrait du document
«
                                                                                                                            Commentaire  Les  Caprices  de Marianne, scène  6 Acte  II
Alfred  de Musse  écrit les  Caprices  de Marianne en 1833, mettant  en scène  un triangle  amoureux entre  Coelio,
jeune aristocrate,  Marianne, épouse  d’un magistrat de la ville et Octave, ami  de Coelio.
                                                            
                                                                                
                                                                    Durant  la scène  6 de l’acte
II, qui  est  la dernière  du drame, Marianne et Octave se retrouve  dans un cimetière,  quelques jours après la mort de
Coelio, auprès d’un tombeau.
                                                            
                                                                                
                                                                    En quoi ce dénouement est -il tragique ? Nous  verrons  d'abord comment le dialogue
entre  les  deux personnages les  oppose, puis la place de la mort dans cette scène  et ses conséquences.
La première  chose  qui  frappe dans cette scène  est  l’inégale  répartition de la longueur des  répliques.
                                                            
                                                                                
                                                                     En effet, les
longues tirades  d’Octave  font  ici  faces aux  répliques courtes  du personnage  éponyme de la pièce.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Marianne, en outre, fait  uniquement preuve de sa présence par des  répliques brèves,  servant  à pousser Octave à
poursuivre  son  discours,  tel que  «   Ne  serait-elle point heureuse, Octave, la femme qui  t’aimerait  ? », l 10.
                                                            
                                                                                
                                                                    On
remarque, de plus, qu’elle s’adresse  à l’ami de Coelio par le tutoiement,  désirant s’approcher de lui  et créer  une
complicité entre  eux.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce  désir est  aussi  exprimé par le champ  lexical de l’amour  et du bonheur
avec «   heureuse  » l10  et «  aimerait » l10,  «  mon  cœur » l 30 et «  l’amour » l31.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il semble que  Marianne vit dans
une  sorte de rêve, dans l’illusion qu’une  relation  est  possible  avec Octave, dans l’espoir d’un nouveau départ, sans
se soucier de la mort de Coelio  qu’elle ne mentionne  nullement  dans ses répliques:  Octave et le seul et unique
l’être qui  lui  est  important.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce  rêve  s’exprime  par les  temps au conditionnels tel que  «   ne serait-elle ? », «  
t’aimerait  ? » l 10 ou encore «   aurait-elle » l 20.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette illusion va jusqu’à pousser la femme,  qui  au début de la
pièce était chaste  et prude, à oser  déclarer  son  amour pour  Octave  :  «  Mais non  pas  dans mon  cœur,  Octave.
                                                            
                                                                        
                                                                     »
ligne 30, prouvant à quel point elle a changé  entre  le début et le dénouement.
Celui -ci, après avoir ouvert la scène,  fait  preuve d’une totale indifférence par rapport à Marianne.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il semble même
faire  abstraction de sa présence durant ses tirades,  ne lui  répondant en s’adressant directement à elle et
prononçant  son  prénom uniquement après son  aveux,  lors  de sa dernière  réplique «   Je ne vous aime pas,
Marianne  :  c’était  Coelio qui  vous aimait  », ligne 32.
                                                            
                                                                                
                                                                    On  remarque  alors qu’Octave vouvoie Marianne quand il
s’adresse  à la jeune femme,  contrairement à elle, creusant d’autant
plus le fossé qui  les  sépare.
                                                            
                                                                                
                                                                     Celui -ci est  en effet  trop occupé, plongé  dans les  souvenirs  du défunt dont  il fait
l’éloge, en faisant  de lui  un homme,  ami, et amant idéal et exemplaire « sa parfaite  image  » ligne 2, «  cette âme
tendre et délicate  » ligne 3, «  lui  seul eût consacré sa vie  entière à la femme qu’il aimait  » ligne 14.
                                                            
                                                                                
                                                                    Contrairement
à Marianne qui  vit dans l’espoir du futur,  Octave se morfond  dans la nostalgie  et les  regrets du passé  en usant de
temps au passé  :  « je l’ai connu  » ligne 1, « voilait les  perfections  » ligne 2, « que  nous avons  passées
ensembles  » ligne 4.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il profite de l’éloge de son  ami  pour  se décrire lui -même en tant  que  son  ombre obscure, son
opposé  en ne cessant de se comparer à lui  « Je ne sais point aimer  ;  Coelio seul le savait » ligne 11, «  Je ne sais
pas  les  secrets qu’il savait  » ligne 1.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il se rabaisse, décrivant Celio  comme  la bonne partie de son  être,  notamment
avec l’anaphore  «   Lui  seul savait », ligne 12, « Lui  seul était capable…  », « Lui  seul eût consacré  » ligne 14.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Les  deux personnages sont chacun dans une  conversation  qui  n’est pas  écouté  par l’autre,  rendant la véritable
communication impossible,  et posant  sur scène  un cadre douloureux.
Mais cette ambiance  accablante est  posée dès  le départ
par le décor, autrement dit un cimetière.
                                                            
                                                                                
                                                                     Règne  dans ce dénouement une  atmosphère  sombre  et funèbre..
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Commentaire composé Les Caprices de Marianne : acte II, scène 6
- Les Caprices de Marianne, Musset, acte II, scène 3 (commentaire)
- Transposez le début de la pièce de Musset Les Caprices de Marianne sous une forme romanesque. (Acte 1 Scène 1), en faisant alterner entre la narration et la description.
- commentaire composé electre acte II scène 9
- Plan détaillé du commentaire acte II scène 4 de Lucrèce Borgia
 
     
                