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Commentaire : « L’ancienne gare de Cahors » de Valéry Larbaud

Publié le 05/05/2022

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« Corrigé du bac blanc Commentaire : « L’ancienne gare de Cahors » de Valéry Larbaud Axe I.

Une gare à la retraite 1.

Une gare à l’abandon - titre : un lieu privé de sa fonction initiale : c’est le sens qu’on peut déceler dans la polysémie de l’adjectif « ancienne » qui signifie tout à la fois « vieux » et « qui n’exerce plus sa fonction ». - les deux premiers vers : phrase non verbale résumant l’histoire professionnelle du lieu, depuis son activité « cosmopolite » à sa retraite. 2.

Le thème du repos - verbe « reposes » - nouvel espace attribué à la gare : les trains « passent loin », et elle est maintenant « un peu en retrait de la voie » et de la vie agitée et mouvementée des hommes 3.

Le poème est un parcours dans la gare « désaffectée ». -On la découvre d’abord dans son ensemble, « vieille et rose » ; - puis le tableau se précise : une marquise « inutile », un quai « vide » et « silencieux », des salles d’attente interdites dont l’aspect et les volets « craqu[elés] » disent le délabrement et l’abandon.

Métal maltraité par le temps (rails, rouges, rugueux, rouille) . Axe 2 : Une opposition entre l’activité passée et le repos présent 1.

L’opposition entre le passé, dynamique, et le présent, contemplatif, de la gare. - jeux entre les adverbes de temps : « à présent » (v.1), « désormais » (v.

17), ≠ « autrefois » (v.

7). - temps verbaux, opposant le passé (« balayait », v.

7, « as vu », v.

12) à un présent (« tu étends » v.6, « tu reposes » v.17, « laissent » v.

26) qui progressivement renforce l’idée d’un temps révolu. - Cette opposition structure le poème divisé en deux temps : d’abord l’évocation du temps passé (vers 1 et vers 12 à 16), puis la bascule vers le présent. 2.

Le monde de l’activité se traduisait par le mouvement et le bruit - passé : gare traversée par des « grands express » ; l’air s’agitait, « tourbillonnant » (v.8), « balayait » (v.7) le quai. - Or, cette tornade s’est métamorphosée en un souffle presque imperceptible : le vent personnifié est tout au plus une « brise » (v.18) ou un « chatouillement » (v.19).

Plus aucun mouvement ne bouleverse ce lieu qui n’est plus qu’immobilité. 3.

Le mouvement était aussi celui des voyageurs - aujourd’hui absents de ce lieu : quai « vide » et « silencieux » - La gare était un espace sans cesse fréquenté ; dans les vers 12-13, procédés d’amplification : le ternaire (adieux, départs, retours) et l’anaphore de l’adverbe de quantité « tant » chargent le lieu d’une intensité qu’il n’a plus. - aujourd’hui, la gare est précisément l’inverse, un lieu où l’on ne retourne plus et elle n’est plus que traversée fugacement par des lézards, dessinant un « éclair froid » sur les pierres, ou par le vent.. »

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