Commentaire extrait par delà le bien et le mal Nietzsche: Aphorisme 186
Publié le 14/09/2021
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«
Histoire de la philosophie
Extrait : Par-delà le bien et le mal, Nietzsche
Ecrite en 1886, l’œuvre de Friedrich Nietzsche reprend essentiellement les thèmes abordés
dans son Ainsi parlait Zarathoustra en approfondissant ceux qui concernent la destruction de
la morale moderne.
Dans Ecce Homo il précise que l’enjeu de par -delà le bien et le mal est la
critique de l’esprit moderne .L’objectif de cet ouvrage est le reversement des valeurs de la
culture occidentale qui découlent du platonisme , du judaïsme et du christianisme .
Le but est
de contribuer à la destruction des idées reçues et des morales convenues et ainsi de faire
paraitre sa propre doctrine morale.
L’auteur adresse son œuvre à une race de philosophes
nouveaux , sans préjugés à l’inverse des philosophes connus de son époque dont les doctrines
morales sont basées précisément sur ces préjugés.
On commence par analyser les préjugés de
l’esprit libre , le phénomène religieux et par la suite la morale qui en découle.
A L’Aphorisme
186 , premier de la cinquième partie de l’essai , Nietzsche s’oppose aux philosophes
moralistes qui prétendent fonder la morale.
Sa thèse : faute de pouvoir fonder la morale , plus précisément une philosophie de la morale ,
on peut prétendre la décrire afin de la comprendre.
Il faut créer une typologie de la morale.
Il
parle d’un morale singulière et subjective.
La morale universelle selon lui , est une
supercherie inventée par ce qu’on appelle la religion chrétienne que les penseurs cherchent à
légitimer.
La question du texte pourrait donc se poser ainsi : Comment doit-on étudier la
morale ? Un des enjeux du texte est de remettre en question la méthodologie des philosophes
qui selon l’auteur manque de profondeur et d’authenticité.
Nous étudierons ce texte en trois mouvements.
D’abord ( de « il conviendrait » à « donné »),
Nietzche rend explicite l’enjeu d’établir une typologie de la morale.
La morale n’est pas un
simple fait qu’on peut établir.
Elle doit être analysée de façon chronologique pour la
comprendre.
Dans un deuxième mouvement (de « Leur sot » à « diverses morales » l18)
Nietzsche s’emploie à critiquer la méthode des philosophes moralistes qui le précèdent.
Selon
lui ils n’étudient pas la bonne chose, ils s’attardent à comparer les différentes morales afin de
former la leur au lieu d’analyser l’origine.
Il critique principalement la vision égocentrique
qu’ils ont de la morale.
Enfin (l18 « par un étrange » à la fin) Nietzsche soulève le dernier
problème de l’étude philosophique de la morale : personne ne remet en cause la légitimité de
la morale elle-même.
Le but des moralistes est au contraire de la justifier et ainsi de chercher
la meilleure façon de rendre légitime la foi religieuse.
Nietzsche expose ce qui selon lui manque à l’étude de la morale.
L’utilisation du terme
d’aveux laisse penser que jusqu’ici la problématique n’avait jamais été exposée explicitement
par les penseurs de la morale.
L’auteur est clair, de toutes les études de la morale faites
jusqu’à la sienne , il manque une chose nécessaire à la compréhension même de la morale.
Il y
a une proposition de reprendre cette étude du début en mettant de côté tout ce qui a été fait
jusqu’ici pour fonder une typologie de la morale.
En s’opposant aux philosophes moralistes
qui prétendent fonder une science de la morale, lui pense nécessaire de fonder sa typologie en
tant qu’élaboration de différents types ou concepts qui expriment l’essence d’un ensemble
d’objets afin de faciliter l’analyse d’une réalité complexe.
C’est une sorte de classification.
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