Commentaire du « Tombeau de Charles Baudelaire » de Mallarmé
Publié le 19/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Commentaire du « Tombeau de Charles Baudelaire » de Mallarmé. Ce document contient 1356 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
Commentaire du « Tombeau de Charles Baudelaire » de Mallarmé
Introduction :
Ce poème de Mallarmé fut écrit en 1893 et publié en 1895.
Il appartient au genre
du tombeau.
Pratique littéraire plutôt difficile à circonscrire en raison de l’absence de règles
et de critères génériques spécifiques, le tombeau apparaît avant tout comme un dispositif
éditorial et structurel mais l’appellation « tombeau » sert aussi à désigner un poème
individuel comme c’est le cas pour ce poème et pour l’ensemble des « tombeaux » de
Mallarmé.
Dans ce poème très hermétique, Mallarmé tente de saisir l’essence de la poésie
baudelairienne.
Projet de lecture : Dans ce poème hermétique, Mallarmé véhicule
l’ambivalence de ses sentiments vis à vis de Baudelaire : entre dégoût et
admiration.
I) Un refus de l’irruption de la modernité en poésie
1) L’anti-poésie de la ville
Mallarmé présente Baudelaire comme le poète de la ville, le poète de Paris et de
ses faubourgs populaires.
La ville est cependant présentée comme un thème anti-poétique,
Mallarmé semblant vouloir ici reprocher à Baudelaire son goût pour la laideur et pour
l’hideux.
La poésie Baudelairienne est donc un « temple enseveli » ( noter la référence ici
au « Temple » des « Correspondances » figurant l’idéal), un temple qui s’est rabaissé aux
bas-fonds urbains répugnants pour le poète raffiné qu’était Mallarmé.
La poésie de
Baudelaire, loin d’être un temple érigé, semble se cacher sous terre.
à montrer que l’évocation de la ville et de sa modernité se fait, dans ce poème, à
travers la référence au « gaz récent » désignant la mise en place du réverbère moderne
qui à cette époque remplaça à Paris l'éclairage aux chandelles qui est désigné ici par le
mot : mèche. Cet éclairage moderne produit des « cités sans soir », c’est-à-dire des villes
constamment éclairées, perdant leur part de mystère et révélant aux yeux de tous, leurs
secrets immondes.
2) La poésie de la modernité : une poésie des égouts
La poésie de la ville, de la modernité que pratique Baudelaire se meut en poésie
des égouts selon Mallarmé dans ce poème.
Cette poésie est un déversement d’ordures et
d’immondices comme le suggère Mallarmé dans le premier quatrain :
Le temple enseveli divulgue par la bouche
Sépulcrale d’égout bavant boue et rubis
Abominablement quelque idole Anubis
Tout le museau flambé comme un aboi farouche
à Ce quatrain file la métaphore du vomissement, de la déjection : déjection morbide
d’ordures mêlées indistinctement aux merveilles (« boue et rubis »), renforcée par les
allitérations en –b qui suggèrent assez bien l'action de rejeter hors de la bouche et par
l’emploi du terme « bavant » ; de même l’"aboi" d’Anubis, dieu égyptien des morts, mi-
chien, mi-chacal, se présente comme l’expression culturelle du vomissement d’ordures
exprimé précédemment.
II) La poésie baudelairienne : une poésie de débauche et de lubricité
1) Une poésie de la débauche.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Parfum exotique ». Commentaire
- Charles BAUDELAIRE (1821-1867), Les Fleurs du mal, « Le guignon ». Commentaire
- Charles BAUDELAIRE (1821-1867), Les Fleurs du mal - « L'examen de minuit ». Commentaire
- Charles BAUDELAIRE (1821-1867), Les Fleurs du mal, « L'aube spirituelle ». Commentaire
- Charles Baudelaire, Les Petits poèmes en prose, « Enivrez-vous ». Commentaire