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commentaire du chapitre 26, le rouge et le noir de stendhal

Publié le 12/06/2024

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« Stendhal, Le Rouge et Le Noir 1830 Chapitre 26 : Le monde ou ce qui manque aux riche INTRO Roman emblématique de la littérature française, « Le Rouge et le Noir", sous-titré "Chronique du XIXe(19e) siècle", raconte l'histoire de Julien Sorel, un jeune homme issu d'un milieu modeste, qui cherche à gravir les échelons de la haute société en utilisant son intelligence, son ambition et sa jeunesse séduisante. On retrouve Julien dans ce chapitre au séminaire de Besançon, qui fait face à l’hostilité de ses camarades et qui est confronté ici à la réalité de l’univers qu’est le séminaire, à savoir un univers où la jalousie et le mensonge règnent en maîtres.

Stendhal explore ici les dilemmes intérieurs de son protagoniste, ses aspirations et les contradictions inhérentes à la recherche du succès.

Ce passage offre ainsi une fenêtre sur les questionnements existentiels de Julien Sorel, tout en reflétant les enjeux sociopolitiques de l'époque qui ont profondément influencé l'œuvre de Stendhal. LECTURE DU PASSAGE p.212 PROBLEMATIQUE : Comment Stendhal, à travers le parcours de Julien Sorel, parvient-il dans cet extrait à déconstruire les normes sociales et religieuses du XIXe siècle, exposant les contradictions et les hypocrisies qui marquent la société de son temps ? I) Julien Sorel : Un Parcours d'Apprentissage Jalonné d'Épreuves a)La solitude de Julien Face au Dédain de ses Pairs Malgré les stratégies habiles que déploie Julien, ces efforts se révèlent vains et le jeune homme n’arrive pas à se faire une place au sein de ses pairs au séminaire.

La solitude du personnage est accentuée par une opposition singulier/pluriel, illustrée par le pronom personnel "Il" reprenant Julien opposé à "les habiles au séminaire" et "Il" par rapport à "ses camarades", soulignant ainsi son isolement au sein du groupe.

Cette opposition renforce la singularité de Julien, exclu du collectif en raison de ses différences marquées : son attitude réservée, son choix d'un confesseur suspect, à savoir l’abbé Pirard et son refus de se conformer aux normes du groupe, caractérisé par son indépendance d'esprit et son rejet du conformisme, illustré dans l’extrait à la ligne 141 par l’auteur qui reprend les pensées des camarades : « il pensait, il jugeait par lui-même, au lieu de suivre aveuglément l’autorité et l’exemple.

» La solitude s'installe également, car Julien se voit dans l'incapacité de dévoiler ses émotions.

Le silence de Pirard et l'absence de communication limitent ses interactions, sauf dans le cadre de la Confession, qualifiée de "tribunal de la pénitence".

Cependant, même dans ce contexte, les échanges demeurent encadrés de manière stricte, et impersonnelle.

Julien est ainsi soumis au regard et au jugement constants de ses pairs, illustrés par le point de vue des séminaristes qui le perçoivent à leurs yeux comme porteur d'un "vice énorme".

Le jeune protagoniste est l'objet d'une observation critique, comme en témoigne le fait qu'il "passait parmi ses camarades pour un esprit fort mis en italique » et qu'il était "convaincu de ce vice". b) L’éveil de Julien Face à la gravité de sa situation, Julien réagit énergiquement en exprimant le désir de comprendre sa réalité.

Sa volonté lucide d'analyser la situation reflète sa prise de conscience des implications de ses actions dans un environnement où chaque geste a des conséquences, forgeant alliances et hostilités. Julien, atterré par la gravité de sa situation, décide de modifier son comportement en sortant comme le souligne l’auteur : « de ce silence hautain et obstiné avec lequel il repoussait ses camarades».

Cependant, le résultat de cette transformation est pire que prévu, puisque ses camarades aspirent à la vengeance. Face à ce nouveau défi, Julien décide de se forger un caractère nouveau. Le masque qu'il choisit de porter et la contrainte dans chaque mouvement lui permettent de réussir un jeu d’hypocrisie, une fausse représentation, terme ici que j’ai choisi d’utiliser en référence à la perception de Julien, qui se définit comme un acteur d’une pièce avec « jusqu’à la fin de mon rôle ».

On assiste à un dédoublement de Julien, Derrière le jeune protagoniste consciencieux se dissimule un homme dont l'unique but désormais est de se faire remarquer. c) Julien : entre illusions et réalité Le constat permanent de Julien se manifeste à travers des expressions telles que "reconnut" et "s’aperçut".

La situation incite à une introspection, mettant en opposition les illusions du passé avec la réalité omniprésente dans le monologue intérieur.

Le passé et le présent se confrontent ici.

On oppose le passé, les illusions de Julien à travers les expressions tels que « Quelle n’était ma présomption, je croyais vivre » à « Me voici enfin dans le monde» , « Je me préparais..

Mon seul mérite consistait » à « La science n’est donc rien ici » et finalement « J’avais la sottise d’être fier », à « l’exemple de Chazel , qui possèdant plus de connaissances que Julien jette toujours des erreurs dans ses compositions».

L’exemple de Chazel démontre l’amère réalité du séminaire, à savoir que l’intelligence ne prône pas ici et qu’il faut être hypocrite afin de parvenir à ses fins. Il remet en question ses propres perceptions et comprend que la réalité est parfois en désaccord avec ses illusions passées. L'utilisation des temps verbaux est significative.

L'imparfait, illustré par "Je me préparais", marque un retour sur le passé, tandis que le présent, à travers "la science n’est donc rien ici", dévoile une analyse de la situation présente.

Le futur, exprimé par "le monde tel que je le trouverai jusqu’à la fin de mon rôle", traduit un regard désabusé sur l'avenir, souligné par une allusion à Hercule et ses 12 travaux, introduisant la notion d'épreuves à traverser. Ainsi, ce passage contribue à la structure du roman en tant que récit d'apprentissage, car il met en évidence la croissance personnelle de Julien à travers ses prises de conscience, ses confrontations avec la réalité et les épreuves qu'il est susceptible de rencontrer dans son parcours II) Déconstruction et questionnement : une analyse critique du monde religieux/ Désillusion Face à la Réalité Religieuse a) Le Point de Vue Comme Arme de Dénonciation du Monde Religieux L'alternance entre les points de vue dans le récit offre une plateforme permettant au narrateur de dénoncer habilement les manœuvres des séminaristes.

Cette dénonciation constitue le pilier d'une vision désabusée du monde religieux, mettant en lumière la perversion au.... »

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