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Commentaire de Victor Hugo "Chaque enfant qu'on enseigne"

Publié le 11/04/2021

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« Victor Hugo, « Chaque enfant qu’on enseigne », Les Quatre Vents de l’esprit , 1881 Question d’Interprétation : Comment Hugo parvient-il à nous convaincre que l’école est indispensable dans la société ? Dès le XVème siècle, les penseurs de la Renaissance estiment que l’éducation, c’est-à-dire le développement des facultés morales, physiques et intellectuelles d’un individu, peut façonner la nature de l’Homme, et poursuivent ainsi l’idée de Cicéron que « l’esprit est stérile quand il n’a pas été instruit ».

Plus tard, les Lumières prônent la dimension émancipatrice de l’instruction, qui doit guider l’homme vers le progrès en usant de la raison.

Ainsi, Kant considère que cette dernière, par la contrainte, est un apprentissage paradoxal de la liberté.

Cependant, la description de l’école par Jules Vallès dans l’Enfant est hautement péjorative, tant elle parait stérile et les professeurs corrompus.

Pourtant, dans le poème « Chaque enfant qu’on enseigne » des Quatre Vents de l’esprit écrit par Victor Hugo en 1881 après une visite au bagne, elle est montrée comme essentielle pour l’épanouissement de l’humanité.

Comment Hugo parvient-il à nous convaincre que l’école est indispensable dans la société ? D’une part, il décrit l’ignorance comme ce qui va mener l’homme vers la déperdition, dans l’abîme du mal.

D’autre part, selon lui, c’est l’école qui mène à la vertu. Tout d’abord, Victor Hugo fait un véritable blâme ou réquisitoire de l’ignorance et du manque d’instruction.

Pour ce faire, ce poème utilise des outils de l’argumentation et de la rhétorique à la fois rationnels en convaincant le lecteur, et émotionnels, pour le persuader. Hugo associe d’une part l’ignorance, l’état d’abandon intellectuel et moral dans lequel sont plongés certains enfants, à la criminalité.

C’est donc l’absence d’éducation, censée faire la distinction entre le bien et le mal, qui pousse les hommes à devenir des hors-la-loi.

Pour convaincre le lecteur de ce fait, il utilise un argument numérique ou statistique « quatre-vingt dix voleurs sur cent qui sont au bagne » et appuie sur ce fait en utilisant l’adverbe de temps « une fois » « ne sont jamais allés à l’école une fois ».

L’anaphore de la conjonction de coordination « et » ainsi que le parallélisme de construction « et ne savent pas lire, et signent d’une croix » accentuent son argument.

Le fait de signer d’une croix est véritablement une preuve de non-instruction, traduisant une sorte de désordre administratif.

Le chiasme « la nuit produit l’erreur et l’erreur l’attentat » illustre cette relation de cause-à-effet entre ignorance et violence.

De plus, la description de l’homme sans éducation que fait le poète inspire la terreur au lecteur.

En effet, il utilise un champ lexical dépréciatif de l’animal « on jette » « homme animaux » « tristes instincts ».

L’homme dépourvu de culture ne serait donc pas un homme mais une bête. L’oxymore « homme animaux » accentue le paradoxe critiqué d’hommes non-capables de vivre en société.

L’utilisation du pronom personnel « on jette dans l’état » inclut le lecteur et le désigne comme responsable comme tout-à-chacun de leur détresse intellectuelle.

De la même manière, ils sont décrits comme handicapés, estropiés ne voyant et ne comprenant pas le monde « aveugles effrayants » et qui ne peuvent pas prendre de décisions morales comme le montre la métaphore « qui marchent à tâtons dans le monde moral ».

Ils sont donc sans vie, ou du moins ils n’en saisissent pas la valeur « regard sépulcral ». D’autre part, l’absence de culture, de morale et de connaissances sont associés de manière métaphorique à l’obscurité, aux ténèbres avec leur champ lexical « c’est dans cette ombre-là » « l’ignorance est la nuit » « l’abîme » « la nuit produit l’erreur ».

Les valeurs morales de la raison et de l’honnêteté sont personnifiées « où rampe la raison, l’honnêteté périt » afin de souligner leur absence et leur déperdition.

Cette ignorance est donc un « abîme », par conséquent insurmontable, un gouffre de la raison humaine.

La métaphore de « l’ignorance en plomb transforme l’or » a une consonance dans l’alchimie, l’ignorance mènerai donc à la violence et à la mort.

Enfin, Hugo souligne une injustice « ces voleurs avaient le droit de vivre ».. »

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