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COMMENTAIRE DE TEXTE : “Stances à Marquise”, Pierre Corneille (1658)

Publié le 25/11/2024

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« COMMENTAIRE DE TEXTE : “Stances à Marquise”, Pierre Corneille (1658) Introduction : Pierre Corneille, dramaturge et grand poète français compose en 1658 “Stances à Marquise”, un poème dédié à Marquise-Thérèse de Gorla, une comédienne beaucoup plus jeune que lui reconnue pour sa beauté et son travail dans la troupe de Molière. Une stance est un poème lyrique au sujet grave et sérieux ; le lecteur s’attend donc à lire un poème lyrique ou le poète ferait la cour à sa bien-aimée.

Mais ce poème exprime tout autre chose, nous verrons d’abord le discours vengeur qu’il exprime envers elle et le chantage subtil dont il use afin de parvenir à ses fins. I-Un discours amoureux au double portrait : On comprend dans le poème que Corneille n’a pas eu droit aux faveurs de Marquise et semble insister pour pouvoir la séduire sans pour autant faire son éloge. Ainsi, la beauté de la femme semble être un de ses atouts, cette beauté est évoquée vers 5 et 27 par l’adjectif “belle” mais surtout par la métaphore de la “rose” vers 7 motif cliché du carpe diem de la poésie amoureuse.

Le pronom indéfini « on » au vers 17 (“on adore”) permet à Corneille de se compter parmi les nombreux admirateurs de la jeune femme. Dès la première strophe le poète s’attaque à la femme, il n’y a aucune galanterie à comparer le visage de la comédienne avec celui d’un vielle homme : “Vous ne vaudrez guerre mieux” au vers 4 est une attaque directe à la femme avec un ton menaçant afin de la faire revenir à la réalité, celle ou l’âge aura une dégradation sur la femme. Cependant, le poème reste lyrique de par l’expression des émotions intenses et l’usage de motifs du discours amoureux.

Les nombreuses apostrophes : “Marquise” (vers 1) ; “Belle Marquise” (vers 29) font de ce poème un poème adressé et renforce l’idée du pseudo lyrisme de ce poème.

Corneille associe la beauté de Marquise à la "rose" (v.7), une métaphore classique qui incarne à la fois la délicatesse et la fragilité de cet beauté qui ne durera pas.

Ce motif souligne l’idée que la jeunesse et la beauté sont passagères.

Il réinvestie ce motif en l’utilisant comme stratégie de séduction.

Le thème central de ce poème paraît donc être la différence d’âge, seul obstacle à l’amour et à sa réciprocité. Sans se dévaloriser, l’auteur oppose à cet aspect de la beauté fragile à sa propre vieillesse.

Il utilise le champ lexical de l’âge (“vieux” “ridé” “ravages” “âge” ; vers 2,3,8 et 16) et offre à sa bien-aimée un portrait d’une beauté remarquable certes éphémère mais belle et bien d’actualité mais Une.... »

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