Commentaire de Texte : La duchesse de Langeais
Publié le 05/12/2021
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Commentaire de Texte : La duchesse de Langeais
On constate que l’amour entre ces deux personnages est de caractère tragique.
On le remarque déjà par le fait que la duchesse de Langeais est caractérisée ici comme
une « femme vraie ».
On remarque d’abord l’intelligence émotionnelle de la duchesse par son empathie et sa
compréhension envers Montriveau malgré les menaces faites à son égard comme
lorsque qu’elle dit « Ah ! Je ne vois que clémence et pardon, que bonheur éternel en ta
vengeance ».
On relève une forme de défiance de la duchesse envers la sincérité de l’amour de
Montriveau notamment dans cette phrase « elle se croyait aimée », avec l’emploi de
l‘imparfait qui a une valeur durative et l’emploi du verbe croire.
On distingue aussi le courage et la bravoure chez la duchesse envers Montriveau,
lorsqu’elle dit « dites-moi si vous voulez ma vie : je vous la donnerai », elle est donc
prête à lui sacrifier sa vie plutôt qu’il ne la prenne.
On note également qu’il y a un décalage entre la duchesse et Montriveau, par le fait
qu’elle l’appelle par son prénom « Armand » de façon à se sentir plus proche de lui alors
que celui-ci entretient toujours une distance avec la duchesse l’appelant
ainsi « madame ».
De même la duchesse utilise à un moment de la scène le tutoiement contrairement à Montriveau qui la vouvoie tout au long de celle-ci confirmant ainsi que par ces marques de langages, elle souhaite se rapprocher de Montriveau montrant ainsi une forme de familiarité et de proximité. De plus, on remarque ici une hyperbole qui accentue la passion qu’éprouve la duchesse pour Montriveau « mon front brûle plus que votre fer », la duchesse montre enfin à Montriveau la nature profonde de sa passion. Par ailleurs, la ponctuation à la fin de la phrase de Montriveau « mais je craignais quelque crise nerveuse, ou de la résistance… », que sont les points de suspension montrent ici que la duchesse le coupe dans sa phrase tant elle cherche à être « vraie » à ses yeux, reprenant ainsi le nom « De la résistance » de façon négative « non, non ». On voit qu’elle est donc déterminée à monter sa sincérité même en lui coupant la parole. Elle allie également le geste à la parole de façon à exprimer sa joie et donc sa contradiction face aux paroles de Montriveau « en frappant de joie dans ses mains », de manière à soutenir la vérité de ses propos. La duchesse de Langeais est donc représentée comme une « femme vraie » de par le fait qu’elle ne mente pas et donc qu’elle reste sincère. Des contres-temps tragiques apparaissent dans cet amour. Cela commence par l’enlèvement orchestré par des « hommes masqués » de Montriveau de la duchesse avec pour objectif de la marquer au fer rouge, qui est ici un réel contre temps à l’amour puisqu’il symbolise la vengeance de Montriveau. Cet enlèvement suscite de nombreux questionnements chez la duchesse qui appuient sur le tragique du passage « Comment se trouve-t-il là des hommes ? » , « Que préparez vous donc contre moi ? », cela montre son inquiétude au vu d’un possible contre temps à son amour. Les contres de temps de cet amour sont aussi ponctués par des mots à connotations dramatiques , « souffrance », « vengeance », « larmes », « adieu » qui amplifient leur registre tragique.. »
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