COMMENTAIRE DE TEXTE : « Celui qui renonce à sa liberté et l'échange pour de l'argent agit contre l'humanité » KANT
Publié le 17/05/2020
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COMMENTAIRE DE TEXTE : « Celui qui renonce à sa liberté et l'échange pour de l'argent agit contre l'humanité » KANTPHILOSOPHIE
Kant dans son texte souligne l'idée générale de la liberté humaine.Quel rapport l'Homme doit-il entreprendre par rapport à lui-même et aux autres pour ne pas porter atteinte à sa liberté ?Kant énonce sa thèse en donnant une définition négative de ce que ne doit pas faire un homme, c'est-à-dire que la liberté selon Kant réside dans le fait de ne pasdéshonoré son humanité et par ailleurs l'humanité dans son ensemble.
La thèse de celui-ci est donc présente dès les premières lignes « Celui qui renonce à sa liberté etl'échange pour de l'argent agit contre l'humanité ».On distingue deux partie dans la démarche d'argumentation de Kant, la première partie allant du début jusqu'à la ligne 11 (« Celui qui renonce à sa liberté […]Méprisable que lui ») où il nous arrête sur le fait que la vie humaine n'a de valeur que si nous ne déshonorons pas notre humanité pour n'importe quel moyen, ilévoque le cas de l'individu qui « offre son corps pour en tirer profit » et il renvoit par ailleurs à celui qui le paie pour cela qui est « aussi méprisable que lui ».
Laseconde partie quant à elle, allant de la ligne 11 à la fin du texte (« D'aucune façon […] l'humanité ») traite du fait que la règle selon laquelle on ne doit pas sacrifiersa dignité, sa personne et donc son humanité pour « satisfaire son inclination », et par la même occasion, le désir d'un autre est une règle absolu, elle vaut pour tout lemonde.
L'individu qui « renonce à sa liberté » et donc à la forme d'humanité la plus importante pour la troquer contre de l'argent agit selon l'auteur « contre l'humanité » dansson ensemble.
C'est-à-dire contre les fondement morale de toute société.
Celui qui met à mal une quelconque forme de liberté et qui plus est la sienne, se place àl'encontre des principes même de l'humanité puisqu'il implique tous les hommes dans ce qu'il fait.
Cette thèse proposé par l'auteur parait assez contemporaine puisquedans notre société nous pouvons retrouver de telles personnes avec notamment la prostitution ou encore la commercialisation de ses propres organes pour de l'argent.La conception de la vie proposée par Kant au début du texte est définit à l'aide de négations, en effet vivre « comme des hommes », ce n'est pas « rechercher tous lesplaisirs », mais « ne pas déshonorer l'humanité », il faut donc par conséquent se priver afin d'être digne de vivre.
En d'autre thermes il ne faut pas se soumettre à sasensibilité, à sa quête de plaisir mais sans doute se laisser guider par sa raison.
En bref, renoncer à sa liberté c'est « déshonorer sa liberté » mais il parait logique qu'unhomme serait libre de renoncer à sa liberté sans porter atteinte à la liberté d'autrui ne serait pas un acte immoral et donc condamnable.Mais selon Kant, en renonçant à sa propre liberté nous impliquons forcément autrui, « celui qui paie pour cela agit de façon aussi méprisable », nous compromettonsalors l'autre dans notre choix et nous le poussons à soumettre et à mépriser sa propre humanité.
Nous devons être « digne de notre humanité »,c'est-à-dire respecter entoute vraisemblance un don qui a été fait aux hommes, mais par qui ? Les lumières par exemple d'où nous tirons la déclaration universelle des Droits de l'Hommegarantissant une liberté inaliénable de chacun ou d'une entité suprême et divine.
Cependant nous devons refuser tout ce qui « suspend l'Homme en nous », il ne s'agitalors pas de quelque chose d'extérieure et d'abstrait mais de quelque chose qui est en nous et qui doit être digne de respect, d'où le fait de ne pas utiliser autrui commeun moyen mais comme une fin, afin de ne pas le déshonorer comme par exemple se laisser « rouer de coup » pour quelques bières, l'homme doit respecter sonhumanité, se traiter comme « une fin en soi » toujours selon Kant et non comme une chose, un moyen ou un simple instrument pour réaliser ses propres intérêts ouceux d'un autre puisque dans ce texte, les deux trouve un intérêt à mépriser leur humanité.
En gardant notre dignité et ainsi notre humanité nous pouvons « sauver de la mort nos parents et nos amis », nous pouvons nous demander ce que Kant à voulu nousdire par là puisqu'il parait invraisemblable de faire ressuscité quiconque.
Par là, celui-ci à certainement voulu nous démontrer que de ne pas bafouer notre humanité,c'est faire honneur à l'héritage que nous avons reçu c'est-à-dire à une liberté transmise par une culture, une tradition ou une coutume.
Par ailleurs le « refus desacrifier sa personne » est une règle qui touche le monde dans son ensemble, ceux qui ne sont plus, ceux qui sont ainsi que ceux qui seront.
Il s'agit d'une règle morale(« n'en contredit pas moins la vertu et la morale ») universelle c'est-à-dire qui touche tous les individus, n'importe où et toujours.
Cependant pour reprendre laphilosophie kantienne, rechercher ses propres intérêt est quelque chose d'inné chez l'Homme, quelque chose de naturel (« cela est peut-être naturel ») quelles qu'ensoient les conséquences ici, renoncer à sa liberté, puisque l'Homme à tendance à satisfaire sa sensibilité plutôt que de se soumettre à sa raison ou de suivre unimpératif catégorique faisant directement allusion à une morale religieuse (« vertu »et « moralité ») .
Ce que l'homme à tendance à faire va souvent dans son intérêt,dans sa quête de plaisir.
Ceci, selon Kant n'est pas humain et par conséquent moral, puisqu'ainsi nous rejetons « la valeur de l'humanité ».
Pour Kant la liberté est inaliénable et est le symbole même de l'humanité.
Sans liberté il est inconcevable de vivre et de même sans humanité.
C'est pourquoi il fautnous efforcer de suivre une morale plutôt axé sur la religion pour être méritant de notre liberté afin de garantir notre humanité et celle de l'autre puisque par nos choixnous impliquons forcément autrui..
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