Commentaire de la fin du Cratyle
Publié le 12/05/2022
Extrait du document
«
Le texte soumis à notre étude, situé à la fin du Cratyle de Platon, a pour
objet la question de la différence entre l’être et le devenir.
Cette question
d’ordre ontologique est articulée avec l’hypothèse épistémologique selon
laquelle seul un discours fondé sur ce qui est pourrait prétendre au statut de
savoir.
Cette discussion fait suite à un postulat posé par Socrate, les noms ne
nous assurent pas la connaissance de la chose qu’ils désignent, il faut aller
chercher le savoir « dans les choses mêmes » [439b].
En effet, la langue
véhicule une opinion fausse sur la nature des choses.
Les hommes qui ont
institué le langage ont projeté sur les choses l’instabilité de leurs opinions à
propos de celles-ci.
En ayant confondu ce qui relève du sujet et ce qui relève
de l’objet, ils ont transmis, par le langage, l’opinion selon laquelle tout est pris
dans un perpétuel mouvement, et par là-même menacent la connaissance.
Platon, par la bouche de Socrate, énonce alors la possibilité d’un deuxième
type d’être, qui seul mériterait ce nom.
Contrairement à des dialogues plus
tardifs, l’être n’a ici que le statut d’hypothèse.
Pour autant, l’examen de la
question de sa possibilité n’a pas été vain sur un plan épistémologique.
Si
aucune
thèse
n’est
prononcée
en
faveur
de
la
question
initiale,
les
protagonistes de ce dialogue ont progressé.
Socrate laisse en suspens la
question : « Peut-on poser l’existence d’une réalité qui échappe au devenir ? »,
mais il nous fait comprendre que cette réalité constitue la condition de
possibilité du savoir.
L’examen de cette question s’articule en trois mouvements.
Les deux
premiers mouvements sont plus fortement articulés entre eux en ce que tous
deux visent à démêler l’être du devenir en leur assignant à chacun un domaine
qui s’oppose à l’autre.
Le premier mouvement (de la ligne 1 à la ligne 11) tend
à établir que l’être se définit en opposition au devenir tandis que le second (de
la ligne 12 à la ligne 16) inverse les termes et examine ce qui n’est que
perpétuel mouvement pour l’opposer à ce qui est.
Ces deux mouvements ont
pour but de tracer une solide démarcation entre ces deux types de réalité, l’un.
»
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