commentaire de Boniface VIII, Bulle Unam Sanctam, 18 novembre 1302. Éd. G. Bigeard,M. Faucon,
Publié le 14/03/2021
Extrait du document
«
Séance 2 : Boniface VIII, Bulle Unam Sanctam ,
Boniface VIII, est née en 1235, et devient pape en 1295 jusqu’à sa mort en 1303 à Rome.
Avant ça, il était l’avocat et le notaire du pape Innocent IV.
Il reprend les grandes idées de la
réforme grégorienne et s’inspire de la pensée de ses prédécesseurs en voulant élever le
pouvoir spirituel au dessus du pouvoir temporel.
Le texte étudié est la bulle « unam sanctam », une bulle correspond à une lettre patente du
pape, portant son sceau.
Celle-ci a été rédigée par Boniface VIII qui a réuni un concile, en
1303, le pape dans celle-ci ne s’est pas contenté de reprendre les idées et de les recopier
servilement, il a en réalité poussé très loin le raisonnement et venant après Grégoire VII… il a
réussi à créer une conception très juridique.
En réaffirmant, la supériorité de la puissance
spirituelle sur la puissance temporelle.
Historiquement, Les rapports entre la papoté et le roi de France au 13-14 e
siècle, sont
conflictuelles et ont menés notamment à 2 grands conflits entre le roi de France à cette
époque, qui est Philippe le bel et le pape, boniface VIII.
Il y’a dans un premier temps eu, Le conflit de la décime qui a eu lieu en 1295, et trouve son
origine dans une simple affaire de taxes, la décime, puisque depuis le 13 e
, les rois de France
avaient pris l’habitude pour se procurer de l’argent lors d’une dépense extraordinaire,
spéciales, plus ou moins liés aux questions religieuses de demander le paiement d’une taxe
égale à un dixième des revenus du clergé.
S’agissant du clergé, les rois de France
commençaient habituellement par s’adresser au pape lequel en retour autorisait le clergé
français à payer cette taxe.
Mais en 1295, Philippe Le Bel, alors roi de France, abandonne
cette procédure et adresse directement sa demande aux évêques.
Une attitude condamnée
par une bulle du pape, en 1296, la bulle « clericis laicos » qui affirme le risque d’une
excommunication par le pape du roi de France.
Boniface VIII, insistait sur sa supériorité.
Cette réponse du pape, fut mal accueillit en France, jugé trop agressif, et en réaction, le roi et
ses conseillers, ont décidé de réagir de manière pratique et théorique, en invoquant dans un
premier temps l’indépendance du roi de France au temporel, et donc que la question de
l’impôt étant du domaine du temporel relevait de la compétence du roi.
Et en pratique, il prit
une mesure non dirigée directement contre le pape interdisant toute entrée et sortie d’or et
d’argent du royaume de France.
A cause de cette interdiction, la papoté, privait de la
contribution financière que lui versait le clergé français.
Dès lors, le pape était obligé de
céder, en autorisant le roi de France de recevoir des subsides, du clergé même sans
autorisation du pape au préalable, en cas de nécessité urgente.
Donnant ainsi la victoire au
roi de France.
Dans un second temps, il y eut le conflit de juridiction, conflit sur la juridiction compétente
pour juger un évêque français qui fut remporté aussi par le roi de France.
Et durant lequel,
Boniface VIII a rédigé en réunissant un concile, la bulle « unam sanctam » le 18 Novembre
1303, pour réaffirmer la supériorité de la puissance spirituelle sur le temporel.
En affirmant
que le pouvoir spirituel, représentant dieu lui-même et étant décidé par celui-ci, il était
nécessaire et les humains devaient s’y soumettre..
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