Commentaire de Bel-Ami Maupassant : Georges Duroy monte les escaliers pour se rendre chez Charles Forestier
Publié le 15/05/2020
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INTRO
Guy de Maupassant, écrivain du XIXème siècle appartient aux mouvements du réalisme et du naturalisme.
Il amarqué la littérature française par ses romans comme par exemple Une Vie, Pierre et Jean ou encore Bel-Ami oeuvreromanesque et naturaliste qui retrace l'ascension sociale de Georges Duroy.
Simple employé dans les chemins de fer,il parvient au sommet de la pyramide sociale grâce à une vieille connaissance ainsi que ses nombreuses conquêtesamoureuses.
Maupassant révèle les liens étroits entre le capitalisme, la politique, la presse mais égalementl'influence des femmes dans cette société de classes.
L'extrait que nous nous proposons d'étudier se situe à l'incipitdu roman : on y voit Georges Duroy monter les escaliers pour se rendre à un dîner chez un ancien ami, CharlesForestier, un homme influent qui lui a proposé l'opportunité d'entrer dans le monde du journalisme.
Nous pouvonsdonc nous demander : comment évolue le regard de Georges Duroy sur lui-même durant l'ascension des étapes ?Nous verrons tout d'abord sa gêne vis à vis de son apparence physique, puis la prise de conscience de sa valeur etpour finir sa prise de confiance devant son reflet dans le miroir.
Duroy apparait dans cet extrait comme un personnage qui n'a pas de confiance en soi et est gêné par sa tenuevestimentaire.
En effet il nous est présenté comme pauvre, sa situation matérielle est précaire.
Duroy n'a qu'un«petit miroir à barbe» (l.22) qui ne lui permet pas de se voir entièrement alors que dans les escaliers de l'immeublede Forestier il y a de «haute glace» (l.20) à chaque étage.
Ces deux relevés confrontent ainsi la difficulté financièrede la classe dite ouvrière à la vie aisée de la bourgeoisie.
De plus l'adjectif qualificatif «petit» vient insister sur lebudget modeste du personnage.
D'ailleurs pour l'occasion Georges Duroy a été dans l'obligation d'acheter unenouvelle chemise car «celles de tous les jours» (l.10) étaient tellement usées qu'«il n'avait pu utiliser même la moinsabîmée» (l.11); ce qui fait ressentir une fois de plus l'écart financier entre les deux hommes.
Sa tenue le rend mal àl'aise : le champ lexical de l'habillement «plastron» (l.10), «pantalon» (l.12), «vêtements d'occasion» (l.13) associéau champ lexical de l'imperfection «trop mince» (l.10), «trop large» (l.12), «fripée» (l.13) nous montre la mauvaiseimage que Duroy a de lui-même.
En outre l'hyperbole «défectueuse en tout» (l.7) qui renvoie à sa toilette et lesadverbes comme «un peu trop» (l.12), «pas mal» (l.14), «à peu près» (l.15) nous expose l'auto-évaluationdévalorisante de Duroy qui marque son manque de confiance.
D'autre part la personnification de la crainte (l.16-17)«harcelé par la crainte d'être ridicule» illustre le stress incontrôlable du personnage à l'encontre de ce repas trèsimportant qui lui permettrait de changer de vie.
CONCLUSION
Pour conclure, ce passage est un moment important dans le roman : en effet, la montée des marches pour serendre au dîner avec des personnes de haut rang, a ici un aspect symbolique qui représente l'ascension sociale deDuroy.
Plus il gravit les étages de l'immeuble, plus il prend confiance en lui et conscience de sa valeur.
Cette prised'assurance lui permettra plus tard dans l'histoire de réussir socialement..
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