Commentaire de "A une passante" de Charles Baudelaire
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
La métaphore « son œil, ciel livide » évoque aussi cette douleur.
Mais on note aussi qu’il insiste sur le double aspect de cette femme.
Nous avons une opposition
entre sa légèreté et sa douleur, une antithèse au V8 « La douceur qui fascine et le plaisir qui tue »
cette antithèse est aussi un parallélisme de construction.
La femme semble destructrice sous des apparences de douceur.
Cette idée est traduite par la
métaphore du V7 « ciel livide ».
Le terme livide peut signifier le « rien », le « calme » tandis que le
mot « ouragan » signifie le déchaînement et la violence des éléments.
Cette image est représentative
de la passion qui est souvent dévastatrice.
Son impacte est illustrés dans le poème grâce au réaction du poéte.
Où il est « crispé comme un
extravagant » V6.
De plus le V10 « Dont le regard m’a fait soudainement renaître » où le verbe
renaître témoigne du pouvoir renaissant, du pouvoir de vie de cette femme.
Si on le relie au terme «
éclair » V9, on constate même que cette femme illumine, aveugle (comme je l'ai dis précédemment)
le poète, Elle le sort de sa nuit et de son état de spleen.
On peut cependant se demander si cette femme a vraiment deux facettes ou si ce n’est pas plutôt le
poète qui connaît un état, entre le spleen et son rêve, son désir d’idéal.
Il montre dans ce sonnet les
différents états à l’origine de son malaise sur cette rencontre et sur cette femme.
A peine évoquée cette rencontre apparaît vouée à l’échec.
.L’idée est présente dès le titre : la passante est par définition celle qui ne reste pas, avec
laquelle la communication est quasiment impossible.
Le mot est dynamique, c'est une action de
mouvement, un déplacement et il s’oppose à la fixation du poète qui est « crispé ».
Il suggère
également une présence éphémère, comme une sorte de mirage.
De plus, il y a l’idée de la fuite
dans les expressions « fugitive beauté » au V9 et « tu fuis » V13.
L’enjambement du V9 sur le V10
montre le passage rapide de la passante.
« Ne te verrai-je », montre bien qu'il est convaincu qu'il ne
la reverra pas.
Au V12 on remarque des phrases sans verbes ne comportant que des compléments
circonstanciels de temps et de lieu, comme s’il n'arrivait plus à construire ses pensées.
Il semble bien dans l'état de spleen et cet état empêche le poète d’accéder au bonheur, à l’Idéal de
cette femme.
Il reste dans son mal-être qui reste une fatalité.
Son destin apparaît donc tragique.
Le
tragique est montré aussi par le deuil de la femme qui laisse sa place à l’idée de la mort mais aussi.
»
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