Commentaire d’arrêt : Conseil d’État, 25 janvier 2017, Communede Port-Vendres (n° 395.
Publié le 23/05/2020
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Commentaire dÕarrt : Conseil dÕtat, 25 janvier 2017, Commune de Port-Vendres (n¡ 395.314)
Par un arrt du 25 janvier 2017, le Conseil dÕEtat est venu rappeler que le refus de renouvellement dÕune autorisation dÕoccupation temporaire du domaine public doit se fonder sur un motif dÕintrt gnral suffisant avant de prciser que cette dcision doit tenir compte des contraintes pesant sur lÕactivit de lÕoccupant, notamment celles inhrentes au principe de continuit du service public.
En lÕespce, par une dlibration du 2 fvrier 2011, le conseil municipal de Port-Vendres a dcid de ne pas renouveler le contrat de location dont tait titulaire lÕassociation dpartementale des pupilles de lÕenseignement public des Pyrnes-Orientales.
Ce refus de renouvellement de la convention dÕoccupation du domaine public sÕexplique par la Commune au regard des actes de dlinquances qui ont eut lieu sur le territoire de la Commune.
Par ailleurs, la demande du prfet des Pyrnes-Orientales, le tribunal administratif de Montpellier a annul en juin 2013 la dlibration du 2 fvrier 2011.
Ainsi, par un arrt dÕoctobre 2015, la cour administrative dÕappel de Marseille a rejet lÕappel form contre ce jugement par la commune.
La collectivit sÕest donc pourvue en cassation.
La question pose au Conseil dÕEtat est la suivante : Ç Le principe de continuit du service public ne limite-t-il pas la libert pour une collectivit de disposer de ses biens? È
La haute juridiction administrative est venue rpondre par lÕaffirmative cette question en considrant que le refus de renouveler le titre dÕoccupation lÕassociation nÕtait pas justiÞ par un motif dÕintrt gnral suffisant.
Tout dÕabord il sera question de voir de quelle faon le Conseil dÕEtat dlimite le domaine public et permet dÕlaborer un rgime qui permet lÕoctroi dÕune autorisation domaniale (I).
Puis, il sÕagira de voir comment cet arrt conduit le Conseil dÕEtat a poser une nouvelle condition innovante pour contrler les dcisions de refus de renouvellement des conventions dÕoccupation du domaine public (II).
I.
Un rappel succinct de la dlimitation du domaine public et des principes gnraux de la domanialit publique Dans un premier temps, le Conseil dÕEtat va affirmer que le bien appartient au domaine public (A).
Cette appartenance va donc conduire appliquer le rgime de la domanialit publique (B).
A/ Une application des critres antrieurs lÕentre en vigueur du Code gnral de la proprit des personnes publiques LÕappartenance du bien au domaine public est soumise plusieurs conditions labores par la jurisprudence admiistrative.
Tout dÕabord, aÞn quÕun bien fasse parti du domaine public, il doit rpondre une premire condition essentielle : lÕappartenance une personne publique.
Par ailleurs, outre ce critre dÕappartenance une personne publique, le bien doit rpondre un critre alternatif.
Le premier critre a t dÞni par lÕarrt Marcar qui suppose que le bien doit 1tre affect lÕusage direct du public aÞn quÕil fasse parti du domaine public.
Le second critre consiste en ce que le bien soit affect au service public et quÕil fasse lÕobjet dÕun amnagement spcial aÞn dÕappartenir au domaine public.
2Avec lÕentre en vigueur du Code gnral de la proprit des personnes publiques le 21 avril 2006, le lgislateur a dÞni les biens appartenant au domaine public dans son article L.2111-1.
Cependant le lgislateur a transform le critre de lÕamnagement spcial en celui CE, 21 juin 1935, Marcar1CE, 19 octobre 1956, Socit le Bton2.
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