Commentaire Cyrano de Bergerac: acte V scène 5
Publié le 19/12/2021
Extrait du document
«
Edmond Rostand est un écrivain, essayiste et dramaturge français du XIXe et XXe
siècle.
Il appartient au néoromantisme, mouvement littéraire né à la fin du XVIIIe et la
première moitié du XIXe siècle en réaction au naturalisme et au modernisme, mettant
l'accent sur les sentiments et la vie intérieure.
Il est l’auteur de la pièce Cyrano de Bergerac ,
comédie dramatique/héroïque en vers en cinq actes, qui fut rédigé en 1897.
Cette pièce est
l’une des plus connues du théâtre français, qui permettra même au personnage de Cyrano de
devenir un archétype dans la littérature française.
Nous nous demanderons donc comment
cette scène de théâtre dans le théâtre met à nu le stratagème de Cyrano dans une scène
d’aveu qui amène à une fin tragique ? Tout d’abord nous étudierons l’effet de théâtre dans le
théâtre, puis nous analyserons cette scène d’aveu, enfin nous nous pencherons sur la fin
tragique.
L’acte V scène 5 suit une structure de théâtre dans le théâtre dans laquelle Cyrano
apparait comme un acteur qui joue un rôle.
Les didascalies internes jouent un rôle très
important dans cette scène puisqu’elles révèlent le comique de la scène.
« Cyrano, lisant »
(l2,4,5,6,7) suggère que Cyrano mime comiquement la lecture d’une des lettres alors que
nous savons qu’il ne la lit pas étant donné qu’il la connait par cœur puisqu’il en est lui-même
l’auteur, ce qui confirme le rôle d’acteur de Cyrano.
« Ma chère, ma chérie, mon trésor » sont
des apostrophes qui impliquent un jeu théâtral, Cyrano se lance donc dans une pièce lyrique.
La formule exclamative « Comme vous la lisez cette lettre » (l13) montre que le lecteur
trouve le jeu d’acteur de Cyrano excellent.
Cette scène de théâtre dans le théâtre va donner lieu à un quiproquo presque
comique.
La répétition du verbe lire « comme vous la lisez » ; « vous la lisez » (l 13,15) relève
du comique, ce quiproquo est d’autant plus important que la lettre que lit Cyrano est le
parfait reflet de son cœur.
« "ma bien-aimée », « amour inexprimée », « baiseront », « chère
», « trésor », « chérie », « Mon amour », « Mon cœur », « vous aima » (l16,17,19) sont des
champs lexicaux de l’amour qui appuie sur la sincérité des sentiments de Cyrano, qui se
révèlent vrais et sincères.
« "Mon cœur ne vous quitta jamais une seconde / Et je suis et serai
jusque dans l’autre monde" ».
(l22,23) montre que le « je » lyrique représente Cyrano et pas
Christian.
Le lecteur assiste donc à un quiproquo digne d’une comédie.
Ce dénouement est une scène de révélation qui permet de rétablir la vérité.
Un
nouvel acteur va prendre place dans la pièce et provoquer le bouleversement tant attendu
par.
« "La nuit vient insensiblement" » didascalie interne (l13), « "L’ombre augmente »
didascalie externe (l21).
Ces didascalies montrent une importance de la nuit dans cette
scène, en effet la nuit doit être présente puisque c’est l’obscurité qui va provoquer la
révélation.
« "C’était vous », « C’était vous ! », « Les lettres, c’était vous...
», « Les mots chers
et fous c’était vous"...
» (l29,33,36,37,38), on observe une répétition qui appuie sur le choc
que Roxane a quand elle apprend que Cyrano est l’auteur de ses lettres et non Christian, cela
marque aussi le moment ou les masques tombent.
Sur le plan scénique Roxane va changer
de rôle, elle va en effet passer de figurante, spectatrice à actrice, actrice essentielle..
»
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