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Commentaire Composé : W ou le souvenir d’enfance

Publié le 22/01/2024

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« Commentaire Composé : W ou le souvenir d’enfance L’autobiographie est un genre qui a parcouru les époques, apprécié par le grand public, elle permet à l’auteur de se livrer, de laisser une trace derrière soi, mais aussi de mieux se connaître ou permettre à ses proches d’avoir une meilleure connaissance de sa personne.

Prenons comme exemple W ou le souvenir d’enfance de George Perec, une œuvre entre fiction et autobiographie.

Dans ce récit, George Perec va se lancer dans la quête du souvenir d’enfance, il admet le fait de n’avoir aucun souvenir de son enfance. Il va se confronter à cette difficulté que représente le fait de se replonger dans le passé.

À savoir, faire face à ses traumatismes, ou encore à l’oubli.

Ici nous étudierons ces difficultés que va rencontrer George Perec, en tentant de répondre à la problématique suivante ; l’écriture de soi apparaît comme une activité problématique, parce que le moi se construit sur un trauma (absence/ oubli) : le passé n’est pas une réserve ou un stock d’images ou de sens dans lequel on n’aurait plus qu’à puiser MAIS une part de soi opaque qu’il faut reconstruire voire réinventer entièrement. Pour répondre à cette question nous verrons que nous pouvons relever trois axes de ce passage, nous verrons donc en première partie ; un passé inaccessible et problématique.

Ensuite nous étudierons la manière par laquelle George Perec franchit cette problématique du passé dans notre deuxième partie qui aura pour titre le chiffre du rêve et du fantasme.

Et enfin nous conclurons avec la troisième partie qui portera sur s’inventer pour écrire. Il est difficile d’écrire sur soi, notamment sur son enfance.

Bien souvent, la mémoire ne nous donne pas un accès complet aux épisodes qui constituent notre vie.

Cela est encore plus vrai lorsque ces souvenirs tentent de remonter à notre enfance.

C'est ce que nous pouvons constater dans cet extrait de "W ou le souvenir d’enfance" de George Perec.

L’idée d’ignorance est présente dès la première ligne de ce passage ; >.

George Perec nous offre ici une double lecture sur cette phrase, celle d’une ignorance qui opère subtilement sur deux plans, mais ces deux plans auront une conséquence commune.

La première utilisation de l’ignorance dans cette phrase concerne le fait de ne pas savoir le moment où le lien entre sa mémoire et son enfance s’est rompu.

Ce qui nous ramène directement à son deuxième emploi dans cette même phrase, qui est plus implicite, à savoir le fait de ne pas savoir le contenu de son enfance, dû au fait que ces fils qui représentent la mémoire se sont rompus, il n’y a donc plus rien qui le rattache à son enfance.

George Perec ignore le moment où ce lien s’est rompu et de ce fait il ignore également ce qui était au bout de ce même lien.

De ce fait, pour évoquer son enfance, il va se situer à travers le topos de l’enfance.

C’est-à-dire reprendre des éléments qui ressortent chez l’enfance de l’être humain en général ; >, à savoir avoir deux parents, un lit, un pot, un hochet et une bicyclette tout en racontant un épisode lié à cette bicyclette tout en s’y détachant : >.

Le "paraît-il" dans cette phrase apporte une sorte de méfiance quant à la vraisemblance de cette anecdote, tout en apportant du crédit sur le fait que George Perec n’ait pas de souvenir de son enfance.

Lui-même ignore si cela est vrai ou non, et pour relativiser, donner une explication sur cette ignorance, George Perec va encore une fois se lier à la masse en faisant une anaphore ; >.

En faisant cela, George Perec fait passer cette ignorance comme une chose commune, qu’il n’est pas le seul à avoir perdu ce lien.

Le début de ce passage sonne comme une présentation sur le thème qui est l’enfance.

Une présentation qui n’est pas propre à George Perec mais plutôt une présentation commune, l’image que l’être humain en général se fait de l’enfance, due au fait que tout le monde oublie ses premières années de naissance.

Il ignore aussi si ces souvenirs sont vrais ou non.

Il n’arrive pas à savoir si ce sont des souvenirs qu’il invente ou qui se sont réellement passés ; >, il ignore où se trouve la barrière entre la fiction et la réalité. Cette ignorance va mener George Perec à l’oubli.

>.

Il va encore une fois admettre son ignorance à son égard, en ajoutant une nouvelle perspective, celle qu’il est passé outre cette ignorance, qu’il a continué à avancer malgré cela, de sorte à ce que cette enfance se retrouve derrière lui et qu’il assume ce fait.

L’oubli va être une sorte de carapace, un moyen de protection pour George Perec, contre l’importance que représente l’enfance.

Il ne peut pas y accéder et va donc se convaincre qu’il faut s’en passer, qu’il faut l’oublier.

Cependant, dans ce texte, il va revenir sur cette décision.

En nous faisant part des pensées qui déchiraient son esprit ; >, mais aussi des différents moyens utilisés pour tenter d’oublier cette ignorance concernant l’enfance ; >.

George Perec va implicitement utiliser le fait de ne plus avoir de parent pour tourner le dos à l’enfance.

Ce traumatisme va être la source de cette motivation, il va également le lier au fait de ne plus rien savoir à propos de son enfance.

Si nous pouvons lire tout cela, c’est que cette tentative de la part de George Perec de se voiler la face a échoué.

Cependant, il va relativiser sur tout cela, et même nous montrer l’évolution de sa pensée.

Il ne va pas attribuer une sorte d’émotion à son enfance mais plutôt y.... »

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