commentaire composé sur Le portrait de la duchesse de Langeais
Publié le 17/04/2021
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Cléo Larrieu-Gassiot-Talabot, 1ère 3
Commentaire composé
Le portrait de la duchesse de Langeais
La duchesse de Langeais est un roman écrit par Balzac, publié en 1834.
Dans cet extrait
Balzac y fait le portrait de la duchesse de Langeais, un portrait purement psychologique, tout
en contraste et en ambivalence.
Avec ce portrait pour le moins atypique, il paraît évident que
la duchesse de Langeais est un personnage énigmatique, au caractère riche et complexe.
Néanmoins, il serait une erreur de s'arrêter seulement au caractère de la duchesse et de ne
pas tenir compte du milieu social auquel elle appartient : l'aristocratie.
En quoi le portait de la duchesse de Langeais peut-il aussi se lire comme celui de l'aristocratie
parisienne ?
Nous montrerons d'abord en quoi le portrait de la duchesse montre une personnalité
complexe, puis nous verrons qu'à travers ce portrait, Balzac émet une critique de l'aristocratie.
Le portrait de Balzac est psychologique, aucune description physique n'apparaît.
Tout
est centré sur le caractère de la duchesse et l'ambivalence de son portrait montre une
personnalité complexe.
En effet tout au long du portrait, Balzac nous décrit la duchesse à l'aide de juxtaposition
d'antithèses.
Elle est à la fois « supérieure » et « faible», «artificiellement instruite » et
«réellement ignorante », prête à « obéir aux convenances » mais aussi à « braver la société ».
Pendant plus de 15 lignes, la duchesse est décrite comme un personnage double.
Notons que
cette dualité du personnage et sa profondeur psychologique est une caractéristique forte des
personnages romantiques, bien que l’esthétique de ce passage, avec une analyse
psychologique d'une grande précision, soit plus un trait du réalisme.
Si le portrait montre une forte dualité, c'est que Balzac lui-même est en contradiction
vis à vis de son personnage.
À première vue, il peint un portrait assez sévère de la duchesse.
Il
la décrit comme une femme mondaine, frivole, aimant «l'éclat et les fêtes », « ne réfléchissant
pas ou réfléchissant trop tard ».
Elle apparaît aussi comme une femme velléitaire et
influençable : «prête à fléchir sous une main puissante », « oubliant d'être héroïque pour dire
une méchanceté ».
Cependant Balzac se montre parfois indulgent, et bien qu'elle soit une
femme mondaine, la duchesse présente aussi une aspiration poétique, ainsi qu'un élan vers le
sublime.
En effet elle est « d'une imprudence qui arrivait presque à la poésie », « insolente à
ravir », et détient en elle « une confusion poétique ».
De plus par la phrase « rien n'était joué »,
Balzac ne condamne pas son personnage.
La duchesse est donc présentée comme quelqu'un
d'unique à la personnalité riche qui ne rentre pas dans les normes.
Cette description chaotique où les contraires s'opposent , forme paradoxalement un
ensemble.
Balzac désigne la duchesse comme « le type le plus complet de la nature ».
C'est son
charme et sa jeunesse qui donnent « à ces traits confus une sorte d'ensemble ».
En effet, « la
grâce lui servait d'unité ».
Balzac fait donc de la duchesse, un personnage unique, instable, définie par une chose et son
contraire.
Lui même a du mal à expliquer son personnage.
Mais si Balzac fait un portrait de la
duchesse, il dépeint aussi, d'un œil critique, la classe sociale à laquelle elle appartient :
l'aristocratie..
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