Databac

Commentaire composé Phèdre acte II scène 5

Publié le 18/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Commentaire composé Phèdre acte II scène 5 Ce document contient 1208 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Commentaire composé Phèdre acte II scène 5 Jean Racine est un dramaturge classique du XVII é siècle ; ce mouvement artistique et littéraire a atteint son apogée sous le règne de Louis XIV, il est axé sur le réalisme, la vraisemblance et la bienséance.

Jean Racine privilégie les œuvres théâtrales appartenant au registre de la tragédie s’inspirant d’ œuvres antiques et plus particulièrement grecques.

Il s’inspire de d'Euripide et de Sophocle pour créer une de ses tragédies la plus connue, Phèdre, en 1677. Dans l’acte 1 de Phèdre, le personnage éponyme a déjà avoué son amour incestueux pour Hippolyte à Œ none, sa nourrice et confidente.

On apprend aussi dans l’acte 2, peu de temps avant l’aveu de Phèdre à Hippolyte, l’amour réciproque mais interdit, car les familles sont ennemies, qu’éprouve Aricie et Hippolyte l’un en vers l’autre.

Ce texte est un extrait de la scène 5 de l’acte 2 de Phèdre, et c’est donc dans ce contexte que s’ouvre le dialogue entre Phèdre et Hippolyte, un dialogue dominé par les registres tragique et pathétique. Nous étudierons comment cette déclaration d’amour involontaire est tragique.

Nous mettrons donc en avant en quoi l’aveu de Phèdre est involontaire mais aussi le rêve qu’elle se crée et la pitié que cela suscite au lecteur. Premièrement, cette scène est construite autour d’un aveu involontaire.

En effet alors que Phèdre, apprenant la mort de Thésée, vient solliciter la protection d’Hippolyte pour son fils,celle-ci se laisse peu à peu déborder par ses sentiments, « Je m’égare » ou encore « Ma folle ardeur malgré moi se déclare » illustre ainsi le fait qu’elle tente de canaliser ses sentiments pour Hippolyte. Mais, malgré tous ses efforts sa passion prend le pas sur sa détermination et Phèdre n’arrive pas à la contrôler, tel que le montre les vers huit à quatorze de sa long tirade.

Dans ces vers, Phèdre commence par dresser le portrait de Thésée en mettant en avant ses vices : « Volage adorateur de mille objets divers / Qui va du dieu des morts déshonorer la couche.

» Puis substitue Thésée par Hippolyte en exposant ses qualités « Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche / Charmant, jeune traînant tous les c œurs après soi » et en le voyant tel un dieu : « Tel que l’on dépeint nos dieux, ou tel que je vous vois.

».

Cela renforce l’impression que Phèdre est éperdument amoureuse d’Hippolyte. De plus, Phèdre se laisser totalement emporter par sa passion, comme en témoigne la longueur de ses tirades par rapport à celle d’Hippolyte.

Les tirades de Phèdre occupent 33 des 38 lignes de cet extrait, tandis que les tirades d’Hippolyte n’en occupent que 5, Phèdre domine donc ce dialogue par son flot de paroles lié à la perte de contrôle de sa passion, cette dernière l’amenant à rêver. Deuxièmement, Phèdre bascule dans un rêve impossible, marqué par l’utilisation des temps du passé, provoquant ainsi une rupture avec la réalité, en effetPhèdre se met à évoquer sa rencontre avec Thésée et déplore l’absence d’Hippolyte à ce moment-là, comme le met en avant : « Que faisiez-vous alors ? », Phèdre modifie alors l’histoire dans son rêve et remplace le père par le fils, l’affirmation : « Par vous aurez périt le monstre de la Crête » ayant pour rôle de le mettre en avant et de permettre ainsi à Phèdre d’essayer de s’attirer les faveurs d’Hippolyte en le complimentant. De plus, Phèdre se projette dans cette aventure en se substituant à sa s œur Ariane comme le montre : « Ma s œur du fil fatal eût armé votre main.

/ Mais non, dans ce dessein je l’aurais devancée ».

Elle s’attribue ainsi le rôle d’adjuvant d’Hippolyte, de compagne d’aventure : « Et Phèdre au labyrinthe avec vous descendue / Se serait avec vous retrouvée ou perdue.

» et même de protectrice : « Moi-même devant vous j’aurais voulu marcher ».

Phèdre va donc au- devant de l’histoire même en modifiant le rôle initial d’Ariane dont elle a pris la place.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles