commentaire composé Parfum exotique Baudelaire

« Proposition de schéma de Commentaire composé Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ; Une île paresseuse où la nature donne Des arbres singuliers et des fruits savoureux ; Des hommes dont le corps est mince et vigoureux, Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne. Guidé par ton odeur vers de charmants climats, Je vois un port rempli de voiles et de mâts Encor tout fatigués par la vague marine, Pendant que le parfum des verts tamariniers, Qui circule dans l'air et m'enfle la narine, Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Parfum exotique », XXII (section Spleen et idéal) Introduction : Les Fleurs du mal, recueil de poèmes publié pour la première fois en 1857 par Charles Baudelaire, obéit à un ordre de composition qui situe la réflexion du poète entre le spleen et l’idéal, le désir de transcendance et la désillusion, l’attrait du beau et la réalité du mal.

Placé sous le signe de la double postulation, ce recueil se veut aussi une exploration des possibles poétiques offerts par l’imagination du poète, qui se fie justement aux hasards des correspondances pour tisser une toile de ses rêves, à partir des éléments sensibles du monde réel. Ainsi pouvons-nous lire le poème « Parfum exotique », dont nous proposons ici l’analyse, comme un texte réunissant les deux dimensions précitées : la double postulation et le jeu des associations symboliques.

Il s’agit, formellement, d’un sonnet en alexandrins, dont les vers sont agencés en rimes embrassées (les deux premiers quatrains), plates (les deux premiers vers du premier tercet), et croisées (les vers 11 à 14).

Sur le plan du sens, nous remarquons que ce poème est fondé sur une étroite relation entre une dominante sensorielle (le parfum) et le thème de l’ailleurs.

Il est donc intéressant de voir comment ces deux. »