Commentaire composé Les Caractères de La Bruyère, Chapitre V, remarque 7
Publié le 17/05/2020
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Commentaire composé Les Caractères de La Bruyère, Chapitre V, remarque 7 C'est à la fin du XVII ème siècle, en 1688, que paraît « Les Caractères ou les moeurs de ce siècle » de La Bruyère. Cette oeuvre s'inscrit dans la pureté classique, et la Bruyère rejoint la lignée des grands moralistes du XVII èmesiècle.
En effet pour eux, l'homme est mauvais, la vie est mauvaise, telle est la conclusion de La Bruyère et telle estsa conception de la morale.
La Bruyère use de la description découvrant ainsi le mécanisme et les défauts del'organisation sociale de son temps.
Le chapitre V intitulé De la société et de la conversation , et plus précisément ce caractère qui dépeint le portrait vivant d'un pédant, Acis, La Bruyère s'adresse alors également à tous leshonnêtes hommes désireux de bien parler.
Il se place au coeur d'une polémique au XVII ème siècle, le combatcontre les précieux et la langue précieuse.
Ainsi, comment à travers un dialogue fictif, La Bruyère fait-il la satirede la préciosité, qui caractérise le personnage d'Acis.
Nous verrons que la forme dialogué permets de dénoncer lelangage creux et obscur qui qualifie le précieux et de dresser un portrait imagé du personnage, Acis fait ensuitel'objet d'une satire de la part de La Bruyère, et enfin que ce portrait s'incarne bel et bien dans une moraleprofondément pessimiste.
I) A travers le dialogue, La Bruyère dénonce et dessine la figure du pédant A) L'apparence d'un dialogue 1) L'omniprésence du précieux La Bruyère débute son argumentation par un faux dialogue qui en a l'apparence d'un vrai.
En effet le dialoguesemble composé de deux interlocuteurs.
Premièrement Acis, cependant lui qui paradoxalement s'exerce bienpiètrement à l'art de la conversation, semble ici incompris par l'auteur.
Cependant Acis est omniprésent, même s'ilne parle pas.
Il est désigné par le pronom «vous» et est interpellé par l'auteur à de nombreuses reprises : «Quedites vous ?», «vous plairait-il de recommencer», «vous voulez m'apprendre qu'il pleut ou qu'il neige», il estégalement présenté en action, et semble même en train de parler à la toute fin du texte «ne songez point à avoirde l'esprit vous n'en avez point c'est votre rôle».
Ainsi Acis représente le destinataire auquel s'adresse le deuxièmeinterlocuteur.
2) Le «je» moralisateur Ce «je», ce deuxième locuteur est avant tout celui qui pose les questions à Acis.
Mieux encore celui ci rapporte lesréponses que Acis est incapable de formuler, tant elles seraient d'une simplicité trop grande pour ce pédant quin'use que de phrases pompeuses et dépourvues de sens.Ce deuxième interlocuteur est également présent sur un autre plan, il mets en scène de manière narrative lepossible discours qu'il aurait eu avec Acis.
Cependant cette mise en scène sous une forme narrative est celle dumoraliste qui s'adresse aussi bien et surtout aux lecteurs plutôt qu'à Acis, qui devient le support de sonargumentation.
B) Un faux dialogue qui critique la manière de parler du pédant Acis 1) Une mise en scène du moraliste En effet, on croyait au début avoir affaire à un véritable dialogue grâce à des éléments caractéristiques,guillemets, tirets, deux interlocuteurs...etc.
Cependant en réalité, il n'y a ici qu'un seul locuteur, à savoir ce «je»autrement dit La Bruyère.En effet, les réponses entre guillemets ne sont pas celles d'Acis, mais celles suggérées voire insinuées par l'auteur, etqui devraient en même temps être celles d'Acis.Ainsi La Bruyère fait ici une véritable mise en scène théâtral d'un dialogue fictif qui pourrait avoir lieu entre luiet le précieux.
Le narrateur jour seul les deux rôles du dialogue, ce qui permets d'affirmer le ridicule d'Acis dontles paroles doivent être reformulées par l'auteur pour pouvoir être comprises, dissimulant par la un certainhumour, une ironie et un mépris à l'égard d'Acis.
Le dialogue devient un discours dont la parole est entièrementrapporté à celui qui parle, c'est à dire le narrateur.
2) Une critique du pédant En effet, Acis devient un personnage dont on doit douter de la présence dans le texte.
Pour le lecteur il devient unpersonnage imaginaire rendu seulement vivant par la «voix narrative» de La Bruyère.
Dés lors, Acis rendu.
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