Commentaire composé Le temps déborde : Notre vie de Paul Eluard.
Publié le 16/05/2020
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Commentaire composé
Le temps déborde : Notre vie de Paul Eluard.
Paul Eluard, de son nom complet Eugène Émile Paul Grindel, est un poète surréaliste français né le 14
décembre 1895 et décédé le 18 novembre 1952.
Marié en 1934 avec Nusch, à ses yeux, une femme
parfaite, il passera avec elle, dix sept longues et merveilleuses années.
En 1946, après la seconde
guerre mondiale, Nusch décède d’une hémorragie cérébrale.
Par le décès de sa compagne, Paul Eluard
a été à l’origine de l’inspiration d’un drame personnelle.
Par cette tragédie, le poète écrit Notre vie.
Le
texte proposé ici est le poème le plus connu du recueille « Le temps déborde » publié en 1947, peu de
temps après la mort de Nush.
Dans une situation lyrique Eluard chante la perte de son bien aimé
Nusch pour lui rendre hommage.
Ce qui pourrait faire penser à l’incroyable histoire d’Orphée. Dans ce
poème élégiaque, Eluard exprime son affliction de manière très subjective.
On voit clairement dans le
poème intitulé Notre vie un sens très particulier, il nous dit que l’amour qui les unissait était
tellement fort que la vie avec Nusch ne faisait qu’un et que sa mort était également la sienne.
On pourrait toutefois s’interroger sur la manière dont le poète exprime la souffrance et les enjeux de
ce dernier.
La structure du texte étant d’une grande clarté, nous suivrons l’ordre du texte en montrant en premier
lieux, la manière dont la souffrance, l’amour passé est exprimée par le lyrisme mais aussi l’élégiaque,
puis nous analyserons comment est ce que la volonté de mourir du poète est illustré dans cette essai
tiré du recueil « Le temps déborde ».
Dans ce texte lyrique, le poète a très souvent recours au registre élégiaque pour sensibiliser le lecteur.
En écrivant ce poème, Paul Eluard rend hommage à sa défunte compagne.
Il nous confie toute sa
tristesse enfoui au plus profond de lui.
Ce poème est composé de quinze vers, organisé en trois
quintiles, tous sous forme d’alexandrin régulier, ce qui retient le lecteur.
Il nous raconte la rupture avec
sa bien aimé en opposant deux terme contradictoire, la vie et la mort.
Dès le premier vers il y a une
opposition entre la vie et la mort, accentué par une coupure à l’hémistiche.
Les premiers six pieds sur
la vie « Notre vie tu l'as faite » et les derniers sur la mort «elle est ensevelie ».
Le second vers est sur
la vie « Aurore d’une ville un beau matin de mai », alors que le troisième sur la mort « Sur laquelle la
terre a refermé son poing ».
Le quatrième alexandrin porte sur la vie, le cinquième sur la mort, le
sixième et le septième sur la vie et les huit derniers sur la mort.
Cette contradiction sur le thème des
vers nous fait penser à un voyage entre la vie et la mort.
Dans les sept premiers alexandrins, le sens
des vers joue entre la vie et la mort, le poète souffre et ne sait plus quoi faire, alors que les sept
derniers sont centrés de façon obsessionnelle sur la mort.
Le vers huit est le juste milieu du poème, le
vers central, l’équilibre du poème où tout bascule avec la conjonction de coordination« Mais » qui
introduit le vers huit et qui donne un sens d’objection, d’opposition, de rupture.
Cette rupture s’affirme
également par l’emploi du nom rupture, « rompu».
Ce qui souligne également l’amour passé.
On note tout d’abord la volonté d’évasion d’Eluard vers l’haut de là pour être avec son bien
aimé.
En effet cette évasion est caractérisée par un des grands thèmes du lyrisme la notion la fuite de
temps qui est très bien représentée par l’emploi du champ lexical du temps, composé des mots « mai
(v.2), dix- sept années (v.4), l’équilibre du temps (v.8), matin (v.2), nuit (v.14), passé (v.15) »..
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