commentaire composé la machine infernale
Publié le 16/02/2022
Extrait du document
«
Jean Cocteau (1889-1963) est un poète, peintre, dessinateur, dramaturge et cinéaste
français.
Il est ami avec Apollinaire et collabore avec des musiciens tels Erick Statie ou
encore de célèbres peintres.
Il est reconnu pour sa poésie d’inspiration futuriste, dadaïste ou cubiste.
Il occupa une
grande place dans le théâtre avec La voix humaine (1930) ou encore La machine à écrire
(1941).
La machine infernale (1934) est une tragédie moderne et une réécriture du mythe d’ Oedipe.
Dan s cet extrait de l’acte I , la scène se déroule à Thèbes où le fantôme du roi Laïus,
assassiné,a était aperçu à plusieurs reprises aux yeux des soldats de garde, la nuit.
La reine
Jocaste ; sa femme accompagné du devin Tirésisas vient interroger les deux soldats
concernés afin d’élucider ce mystère.
A travers cette scène, nous allons voir comment Jean Cocteau s’est réapproprié le mythe
d’Oedipe en le modernisant en une tragédie comique et moderne.
Dans un premier temps,
nous verrons que Cocteau apporte de la modernité à travers le roi qui fortement dévalorisé
Pour commencer, le personnage royal est normalement un personnage représenté de
sorte à ce qui soit remarqué et mis en avant.
Un roi est écouté de ses sujets ainsi que
respecté car c’est lui qui détient le pouvoir.
Dans cet extrait, Jean Cocteau a décidé de
représenter le roi a l’opposer des attentes du public.
L’image du roi est diamétralement
opposé à cette représentation.
En effet, le roi a était assassiné, et il apparaît sous forme de
spectre ; il est donc invisible aux yeux de tous sauf des soldats de garde la nuit.
Pour que le
spectre apparaisse, cela demande beaucoup d’effort au roi Laïus « qu’il se donnait
beaucoup de mal pour apparaître ».
De plus, lorsqu’il apparaît, il n’arrive pas à s’exprimer
correctement sinon il disparaît « chaque fois qu’il se donnait du mal pour s’exprimer
clairement, il disparaissait », le roi bégaye et cherche ses mots ce qui est encore une fois à
l’opposé de l’image habituellement donnée.
Autrement dit, le roi devrait être éloquent et
savoir exactement ce qu’il dit et ne pas douter de ses dires.
Le fantôme de Laïus survient
prêt des rempares afin d’alerter Jocaste d’un danger mais il n’y parvient pas.
Là aussi on
peut observer un contraste avec l’image royal car le roi est censé pouvoir protéger son
peuple et le prévenir en cas de danger.
La prosopopée qui permet de faire parler le fantôme
de Laïus nous montre qu’il est désespéré, on le remarque grâce à la ponctuation forte ; il
essaye tant bien que mal de se manifester en criant le nom de sa femme mais rien n’y fait.
En effet, tout au long des vers quarante sept à soixante et un, Laïus essaye de parler avec sa
femme et de se faire remarquer par le jeune garde mais personne le voit ni l’entend.
En
outre, on reconnaît le roi à sa difficulté à s’exprimer « Comment parlait il ? [….] C’est
lui ! ».
Le fait qu’on le reconnaisse à son bégaiement est assez dégradant pour son titre de
roi.
Jocaste éprouve également de la pitié et de l’inquiétude pour son mari « Pauvre cher ! »
« Le pauvre » et elle cherche à comprendre ce qui ce passe et à retrouver le fantôme de son
mari.
Ainsi, la réincarnation du roi Laïus en spectre l’ôte de toute puissance ce qui
dévalorise son statut royal.
Ensuite, Cocteau mélange les émotions de cette scène ce qui
créée une forme de panique et d’urgence.
En premier lieu, dans les premiers vers on peut
observer l’euphorie et la joie de Jocaste face au jeune soldat.
Il y a une ponctuation marquée
comme par exemple ; beaucoup de points d’exclamations ainsi que beaucoup de point
d’interrogation car Jocate pose beaucoup de questions au jeunes soldat.
Les hyperboles aux
vers cinq et sept (« tâte ces biceps, on dirait du fer », « il a une cuisse de cheval ») montrent
que la reine est est joyeuse et couvre le jeune soldat de compliments « Il est beau ! » Dans
un second lieu, Tiresisas, prend le rôle d’un modérateur entre l’euphorie de la situation et
l’absurdité de l’apparition du fantôme de son mari.
Il permet à Jocaste de revenir un peu à la.
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